26 septembre 2008

Vous avez vraiment l'esprit mal placé...

...Ils font juste une fête d'anniversaire entre amis !

24 septembre 2008

Dans HIP HOP, il y a HOP et il y a HIP !

HIP comme "Hipster" soit le terme inventé (ou plutôt repris d'une expression des années 30) pour caractériser cette nouvelle vague de groupes de rap qui déferlent ces dernières mois.

The Cool Kids, Mickey Factz, Kidz In The Hall, The Knux, autant d'artistes qui n'arrivaient plus à se retrouver dans le rap poseur, égocentrique, mysogine et la rime cheap. Car lorsque Nas intitulait il y a deux ans son album "Hip Hop is Dead", c'était loin d'être anodin. Beaucoup d'amateurs de rap qui avaient connu la fougue festive du hip hop des années 80 et le réalisme mélancolique du rap des années 90 ne voyaient plus rien d'intéressant dans les attitudes faussement viriles de 50 Cent ou les délires bling bling de Lil Jon et consorts. Le Hip Hop - ou plutôt l'esprit Hip Hop - était véritablement en train de mourir, survivant comme il pouvait grâce à la grande gueule de Nas ou les innovations de Outkast.



Pour sauver un mouvement de contre-culture de la loi du marketing et du business, des petits jeunes ont alors puisé dans le meilleur du Hip Hop. Kanye West, le parrain de tous ces jeunes, et Lupe Fiasco, leur grand frère, ont bien sûr ouvert la voie grâce à un sens très aigu de la mode et du design, des rimes brillantes et matures et une musique à la fois exigeante et commercialement viable.



Fils spirituels de Andre 3000, ces groupes n'ont ainsi plus peur des thèmes sentimentaux (à la LL Cool J), parlent de sneakers et de mode (à la RUN DMC), s'habillent à leur guise (à la Outkast), ose l'humour et la dérision (à la Biz Markie) et surtout ne se limite à rien lorsqu'il s'agit de musique (à la De La Soul). De l'electro au rock en passant par la pop, tous les styles, toutes les époques les inspirent, tout en montrant un indefectible respect pour leurs aînés et ce fameux "esprit hip hop".



En gros, des rappeurs qui sont eux-mêmes, qui ne se soucient pas de paraître cool mais qui sont, par la même occasion, les plus cool de tous. Car à l'ère de YouTube et Myspace, être soi-même se révèle finalement être la chose la plus cool de toutes. Tous ces soi-disants gangsters, tous ces soi-disants rappeurs du ghetto aux merco et aux diam's 5 millions de carats ont été démasqués : Internet ne fait pas de cadeaux et l'authencité paye à nouveau.

Kidz In The Hall : Driving Down The Block


D'ailleurs, il suffit de regarder les ventes de disques. En 2007, Kanye West et 50 Cent sortent leur album le même jour aux Etats-Unis. Résultat : 1 million d'albums pour West en une semaine quand 50 n'en écoule qu'à peine 700 000 !!



Bref, un vrai retour au source du hip hop... Peace, Unity, Love & Having Fun comme disait Afrika Bambaataa ! Voilà la vraie nature du HIP HOP.

21 septembre 2008

Made in 90's #3 : Un été en 1994...




C'était l'été 1994. Pour la première fois, j'allais partir - seul - pour les Etats-Unis. Direction Washington DC. 1994, un été brûlant - paraît-il un des plus chaud de la décennie sur la côte est.

Cet été, au cinéma, on peut voir FORREST GUMP, SPEED, TRUE LIES, THE MASK... Mais ce qui intéresse vraiment tout le monde, c'est les aventures de Brandon et Brenda à BEVERLY HILLS...

Pourquoi, tout d'un coup, je me mets à débiter sur ces deux mois particuliers ? Parce que je viens de voir un film (en salles le 24 septembre) qui raconte justement ce fameux été 1994. Dans THE WACKNESS, un ado de 17 ans nourrit de hip-hop traîne donc sa mélancolie dans un New York en plein bouleversement : Guilliani vient d'être élu, la Police nettoie la ville à coups d'arrestations musclées et toute la contre-culture de la ville est sur ses gardes...

Comme le héros du film, en cet été 1994, je portais des pantalons khakis trop larges et des Timberland (qui me faisaient passer pour un original dans la cours de mon lycée français de province !). Comme le héros du film, mon sac à dos étaient bourrés de mixtapes. Comme le héros du film, mes oreilles résonnaient au son du hip-hop.

Sur MTV, on a encore droit à Snoop, Dre et autres Warren G... Mais la vraie révolution vient de l'ouest, vient de New York... Car cet été 1994 correspond à une sorte d'eden musical pour tout b-boy qui se respecte. La créativité musicale du hip-hop new-yorkais était à son paroxysme... Imaginez ! 1994, ce sont les premiers albums de Nas (Illmatic), de Method Man (Tical), de Notorious B.I.G (Ready To Die), de Jeru The Damaja (The Sun Rises in The East), de Craig Mack (Project Funk Da World), de Keith Murray (The Most Beautifullest Thing in The World), des Fugees (Blunted on Reality) ou de Outkast (Southernplayalisticadillacmusik). Quant à Mary J. Blige (My Life) ou Pete Rock & CL Smooth (The Main Ingredient), ils sortent leurs meilleurs albums en date.

Comme le héros du film, en cet été 1994, j'ai compris ce qu'était d'être amoureux et par la même occasion ce que ça faisait d'avoir le coeur brisé.

Lorsqu'on a 15 ans, on a l'impression d'être seul au monde. Avec THE WACKNESS, 14 ans plus tard, on réalise que NON ! Qu'on était pas le seul à être amoureux, qu'on était pas le seul à avoir le coeur brisé, qu'on était pas le seul à écouter une musique "bizarre", qu'on était pas le seul à se sentir mal à l'aise avec le monde qui nous entoure...

Bref, vous n'avez donc plus qu'à aller le voir... Vous le constaterez par vous-mêmes...



17 septembre 2008

Les filles sont devenues folles !

C'est pas nouveau mais cet été le "chic lesbien" a pris une ampleur qui dépasse largement le cadre du scandale éphémère pour s'installer comme un véritable phénomène pop.

La musique pop
Retour 7 ans en arrière, une certaine Katy Hudson, fille de deux pasteurs ultra-conservateurs de Californie, sort un album entier à la gloire de Jésus ! Le truc est que personne ne s'en souvient vraiment, à part quelques fanatiques traditionalistes... Alors, la petite Katy se tourne vers Satan. Elle se fait appeler Katy Perry, se tape un rappeur piercé et tatoué (et leader de Gym Class Heroes) et sort un single intitulé "I Kissed A Girl (And I Liked It)". Ses parents l'ont renié mais bon sa chanson est n°1 des charts dans le monde entier. Le succès n'a pas de prix !

Le cinéma
En février dernier, on annonce une scène très chaude entre Scarlett Johansson et Pénélope Cruz dans le prochain Woody Allen, VICKY CRISTIE BARCELONA. Confirmé au dernier Festival de Cannes, en mai dernier : les deux sex-symbol se tripotent et se roulent des galoches dans une chambre noire.

Les séries TV
Evidemment, depuis 5 ans, la série THE L WORD fait les beaux jours de la chaîne Showtime. Mais il y a aussi NIP/TUCK (sur la même chaîne) dans laquelle la blonde Julia décide soudainement de devenir lesbienne et de se taper l'autre blonde Portia De Rossi. De quoi rendre dingue les docteurs Troy et McNamara !

Les journaux people
La presse et blogs people se régalent depuis plusieurs mois de la supposée idylle entre la starlette cocaïnée d'Hollywood, Lindsay Lohan, et la DJ hype, Samantha Ronson. Amitié sensuelle ? Romance de tabloïds ? Passion opportune ? On ne sait pas trop ce qui se trame entre les deux mais elles ne se privent pas pour entretenir le doute et donc alimenter la machine à potin et à "mini-scandale".

Mais tout ça est-il bien raisonnable ? Car tout ça ressemble quand même avant à d'énormes coups marketing servant, sous couverts de choquer la ménagère, à vendre des disques, des films, de la pub et évidemment soi-même ! D'autant que derrière tout ça se cache quand même un certain machisme...

Cruz et Johansson qui se bécotent devant la caméra de Woody Allen le font avant tout pour exciter le mâle virile à leur côté... Lindsay Lohan, qui n'a pas tourné dans un film correct depuis bien longtemps, reste dans la hype grâce à sa relation avec Ronson... Julia de Nip/Tuck se tape une fille uniquement pour faire enrager ses ex... Quant à Katy Perry, elle se reveille auprès de son mec à la fin d'un clip visuellement bien sage (on est pas chez David LaChapelle !)

Bref, considéré ici avant tout comme un simple fantasme ou un remède à la lassitude des mecs, tout ça n'est pas fait pour plaider la cause homosexuelle féminine, qui a, avant tout besoin de crédibilité. Ce ne sont pas des épi-phénomènes pseudo-scandaleux et machistes qui vont améliorer la condition des lesbiennes dans le monde !

15 septembre 2008

R.I.P Nagi Noda

La semaine dernière est décédée Nagi Noda, à seulement 35 ans. Son nom ne vous évoque peut-être pas grand chose mais vous connaissez sûrement son travail, au détour d'un passage sur MTV, YouTube ou tout simplement devant votre téléviseur.

Elle était en effet une des artistes pop les plus intéressantes de ses dernières années. Excentrique et visionnaire, cette japonaise a réalisé des clips, publicités et oeuvres d'art qui comptent parmi les plus originales de ses 2-3 dernières années.

Les vidéos parlent d'elles-mêmes...

Publicité : Panasonic - Poodle Exercice Video


Publicité : Coca-Cola - What Goes Around Comes Around


Clip : Scissor Sisters - She's My Man


Clip : Cut Copy - Heart On Fire

12 septembre 2008

WTF@#CK : la censure du cinéma américain !

Le mois dernier, je pointais du doigt l'auto-censure imposée aux réalisateurs de blockbusters américains en prenant exemple du récent DARK KNIGHT.

Aujourd'hui, l'organisme de censure du cinéma américain, la MPAA, a encore fait des siennes. Cette fois, de la façon la plus absurde possible. Les images parlent d'elles-mêmes :

INTERDIT


AUTORISE


Quelqu'un peut-il me dire ce que ça veut dire ? Les roux frisés a grosses lunettes n'ont pas le droit aux fellations ?

Ah oui ! A moins que ce ne soit pas la fellation qui dérange mais plutôt le cunnilingus ?

09 septembre 2008

La Playlist Infinie #21 : Girl Talk

De son vrai nom Greg Gillis, GIRL TALK est un musicien très très atypique. En effet, sa musique est composée uniquement de samples.

On connaît bien le phénomène du mash-up, consistant à poser l'instrumental d'un morceau sur l'accapela d'un autre. Gillis applique, lui, ce principe sur un album entier démultipliant les samples. Imaginez : en l'espace de 5 minutes, il vous cale une bonne trentaine de samples divers, allant de classiques rock des années 60-70 aux tubes R&B les plus récents en passant par les standard hip-hop ou electro des 20 dernières années.... Bref, toute la musique contemporaine est passé au mixeur pour un rendu réjouissant !

La musique de GIRL TALK ne va rien révolutionner mais elle a ce mérite d'être parfaitement symptomatique de son époque.

Car il faut bien se rendre compte : Gillis n'a payé de droits d'utilisation des samples à PERSONNE ! Ce qui amené par exemple le New York Times a qualifié sa musique de "procès en attente". Il suffirait en effet qu'1% des artistes samplés dans son dernier album FEED THE ANIMALS se mettent à l'attaquer pour mettre Gillis sur la paille et le condamner à payer des royalties pour le reste de sa vie ! De quoi le faire retourner direct à son premier métier d'ingénieur biomédical.

Cet album est téléchargeable pour le prix qu'il vous semblera adapté (sur le principe déjà mis en place par Radiohead avec son "In Rainbows").

Télécharger Feed The Animals

Et en version vidéo, voilà ce que ça donne...



08 septembre 2008

Philip Seymour Hoffman vs. John C. Reilly

Hollywood est quand même un monde étrange. Regardez les deux acteurs, Philip Seymour Hoffman et John C. Reilly. Les deux ont quasiment le même âge (41 pour Hoffman et 43 pour Reilly), ont débuté au cinéma à la même période (fin 80's / début 90's) dans des seconds rôles de films hollywoodiens et surtout ont été révélé au grand public par le réalisateur Paul Thomas Anderson qui les a casté successivement dans BOOGIE NIGHTS (1997) et MAGNOLIA (1999).

A l'époque, les deux comédiens peuvent être presque considérés comme "concurrents" sur la scène hollywoodienne. Ils jouent les mêmes rôles de losers pathétiques oscillant entre mélancolie et excentricité, pas forcément très beaux mais terriblement attachants.

Et d'ailleurs, le succès critique de MAGNOLIA mettra naturellement les deux comédiens sur la voix des films hollywoodiens dits "adultes" : Pour Hoffman, LE TALENTUEUX MR RIPLEY, LA 25e HEURE... Pour Reilly, THE HOURS, GANGS OF NEW YORK...

Et puis à partir de 2005, tout change...

Philip Seymour Hoffman obtient l'Oscar du meilleur acteur pour sa sublime prestation dans TRUMAN CAPOTE et enchaîne avec des films dramatiques ambitieux comme THE SAVAGES, 7H58 CE MATIN LA ou LA GUERRE SELON CHARLIE WILSON.

De son côté, John C. Reilly devient un PUR acteur comique, se métamorphosant à l'écran en imbécile heureux pas mal crétin dans des petits bijoux comme RICKY BOBBY ROI DU CIRCUIT, WALK HARD THE DEWEY COX STORY et STEP BROTHERS.

Qu'est-ce qui explique que tout d'un coup les chemins des deux hommes se mettent à diverger autant ?

Car autant la carrière de Philip Seymour Hoffman semble assez logique, très ancrée dans le cinéma indépendant, le théâtre et saupoudrée de blockbusters hollywoodiens, autant celle de John C. Reilly est totalement atypique.

Le rêve de tout acteur comique est de devenir un acteur dramatique, obtenir des récompenses, devenir la nouvelle coqueluche des critiques. Le contraire est plutôt rare. Mais Hollywood est une telle jungle que le choix s'avère parfois forcé et vital. Il faut voir par exemple Vince Vaughn, acteur insipide dans thrillers hollywoodiens (THE CELL, L'INTRUS...) transformé en pur génie comique dans OLD SCHOOL, DODGEBALL ou SERIAL NOCEURS avec le succès que l'on connaît.

Noter que ce choix peut être aussi fatal qu'il peut être miraculeux. Voir l'exemple de Cuba Gooding Jr, Oscar du meilleur acteur dans un second rôle (JERRY MAGUIRE en 1996), transformé en pantin pour comédies de séries Z.

Pour Reilly, cela ressemble plus à une révélation. On a en effet la sensation que sa rencontre avec Judd Apatow et Will Ferrell ait eu sur lui l'effet d'un choc, son visage d'américain moyen légèrement demeuré (à la Will Ferrell !) faisant clairement des miracles à l'écran. Et comme le cinéma est aussi une question d'alchimie, Ferrell et lui ont ce "je-ne-sais-quoi" qu'avaient Tony Curtis et Jack Lemmon, Dean Martin et Jerry Lewis etc. Il ne suffit de voir ROCKY BOBBY, les vidéos virales du site Funny Or Die ou la bande annonce de STEP BROTHERS pour s'en convaincre !!!

02 septembre 2008

Le ciné américain ne sera plus jamais le même

Hier est décédé Don LaFontaine. Il y a plus d'un an et demi, j'avais consacré un post à cette légende du cinéma dont le nom vous échappe sûrement. En effet, ce n'est pas le visage de Don que l'on connaît mais bien sa voix, cette voix rauque et grave qui a illustré des milliers de bandes annonces de films américains - 5000 paraît-il.

Dans les années 60-70, alors que les "voix" de bandes annonces sont très très rares, Don LaFontaine exerce son métier dans un quasi monopole. Résultat, sa "signature vocale" devient omniprésente. Et les divisions marketing n'existant à peine dans les studios, il peut écrire ses propres textes. Résultat, c'est à lui qu'on doit le fameux "In a World" qui est clairement devenu aujourd'hui un cliché. Mais un cliché encore utilisé !!!

Et compte tenu qu'à 68 ans, l'homme travaillait encore plus qu'intensément, je serais bien curieux de savoir à quoi vont ressembler les bandes annonces américaines.

Va-t-il falloir synthétiser cette fameuse voix pour pouvoir la reproduire à volonté indéfiniment ? C'est interdit de fabriquer des clones humains. Mais rien n'empêche de cloner une voix...

Va-t-il falloir avoir recours à des imitateurs ? Ils existent mais ont toujours paru ridicules face au maître.

Va-t-il falloir avoir recours à d'autres voix ? Dans ce cas, je vous l'assure, regarder une bande annonce ne sera plus jamais, vraiment plus jamais pareil...

En attendant, R.I.P Don. En hommage, le travail dont tu étais le plus fier : la bande annonce originale de ELEPHANT MAN. C'est là que vous vous dites qu'une bande annonce peut être une oeuvre d'art à part entière... Simplement bouleversant !

Merci Don.

01 septembre 2008

La Playlist Infinie #20 : UH HUH HER

Ca fait déjà pas mal de temps que je veux parler de ce groupe que j'écoute en boucle dans mon Ipod depuis plusieurs semaines.

La sortie récente de leur très beau premier clip pour le single NOT A LOVE SONG sera donc l'occasion.

A part le fait que le groupe est signé sur un des meilleurs labels nord américains (Nettwerk, également label de Sarah McLachlan, Delerium ou The Perishers), la première chose que l'on remarque à propos de UH UH HER, c'est une des membres du duo, la petite blonde. "On ne l'aurait pas déjà vu quelque part ?", se dit-on. Et bien si, à la télé, toutes les semaines dans la série lesbienne chic THE L WORD.

Et si les actrices qui se mettent à la chanson le font rarement avec le meilleur goût, Leisha Hailey à la ville (Alice à l'écran) et sa comparse Camila Grey, font clairement exception à la règle.

C'est vrai qu'avec le CV des deux (Grey est une musicienne accomplie qui a travaillé avec Dr Dre, Tricky et Busta Rhymes...), on pourrait croire à un groupe chic branché pour les soirées hype des hauteurs d'Hollywood...

C'est sûrement pas totalement faux mais le talent déborde tellement dans tous les sens que l'on s'en tape...

Avec un son électro-pop ultra-mélodique, leur premier album COMMON REACTION est ainsi accrocheur dès la première écoute. Aucun déchet dans ce disque qui sent bon la pop new wave des années 80 avec une petite touche de rock indé et d'ambiance éthérée "à la Cocteau Twins"... C'est à la fois mélancolique et fun et donc parfait en toute circonstance.





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