31 décembre 2010

Quelques enseignements de 2010...

Les seins de Katy Perry sont plus forts que tout.

Snoop Dogg peut ruiner sa street cred' autant qu'il le souhaite à partir du moment où il sait qu'il va faire un truc avec Dr Dre dans l'année (California Gurls + Kush).

OK, Jake Gyllenhaal, on a compris que t'avais fait de la muscu et que t'avais des abdos. Il faut un peu arrêter de les montrer maintenant (LOVE & AUTRES DROGUES + PRINCE OF PERSIA).

OK, Anne Hathaway, on a compris que t'avais des beaux seins. Mais tu peux continuer à les montrer, si tu veux (LOVE & AUTRES DROGUES).

Corey Haim est mort. Justin Bieber a vu le futur.

Lady Gaga est plus célèbre que Jesus Christ.

Rihanna est dangereusement cyclothymique, voir bipolaire (RUSSIAN ROULETTE en 2009 <> WHO'S THAT CHICK en 2010).

Quelqu'un a entendu parler de 50 Cent ?

Et Timbaland ? Quelqu'un est au courant de quelque chose ?

Seuls les artistes officiellement morts peuvent ressusciter des genres musicaux officiellement morts (New Jack Swing + Michael Jackson).

Dans un combat entre les seins de Katy Perry et IRON MAN, ce sont les seins de Katy Perry qui gagnent.

Dépenser 300 millions de dollars pour la suite d'un film ayant rapporté à peine plus de 30 millions de dollars il y a 30 ans, c'est possible (TRON LEGACY).

Dépenser (que) 500.000 dollars pour un film de science-fiction se déroulant dans la jungle avec plein de monstres, c'est possible aussi (MONSTERS).

Super impressionnante la Julia Roberts...du Musée Grévin (MANGE PRIE AIME, VALENTINE'S DAY).

iTunes est clairement le plus grand découvreur de nouveaux talents au monde (THE BEATLES).

Il ne faut pas faire confiance à Twitter en ce qui concerne le cinéma (SCOTT PILGRIM).

Je digère bien la soupe de ma maman mais pas trop celle des Black Eyes Peas.

Le talent de Nicki Minaj n'est pas vraiment proportionnel à la taille de son popotin.

Kanye West est vraiment un génie. Ou pas. Non, mais en vrai, c'est un génie. Je ne sais pas en fait. Sûrement. Un peu. Oui. Un génie.

Les Piranhas aiment le silicone (PIRAHNA 3D).

Un nerd, ça code. Mais qu'est-ce que ça parle aussi ! (THE SOCIAL NETWORK)

Je craque définitivement sur les filles aux cheveux courts (Emma Watson).

Les crédits, c'est pas bon (REPO MEN, CLEVELAND vs. WALL STREET).

A chaque fois qu'un enfant star rentre en rehab, un cadre de chez Disney gagne ses ailes (Demi Levato). Pour Miley Cyrus, cette année, elles seront en or.

35 minutes pour une pub de lingérie, c'est long et très chiant (RUNAWAY + Kanye West).

Les pop-star blondes non sexy existent (Kesha, Lady Gaga).

Pour les seins de Katy Perry, Barney Stinson ne pourrait porter que des joggings.

Pour les seins de Katy Perry, Mark Zuckerberg ne pourrait porter que des costumes.

La PR de Mel Gibson est en dépression nerveuse.

L'agent de Nicolas Cage est au bord du suicide.

Quant au monteur de Paul Greengrass, il en cure de désintox sous la supervision du monteur de Apichatpong Weerasethakul (GREEN ZONE, ONCLE BOONMEE).

Si une application "Playboy Myself" existait et que Zooey Deschanel l'utilisait, une photo de Katy Perry en sortirait.

Le meilleur blockbuster de l'année peut aussi être celui qui rapporte le moins d'argent au box-office (KNIGHT & DAY).

Keanu Reeves est triste (et il a des raisons de l'être) (?).

Michael Cera saute de joie (et il n'a aucun raison de l'être) (SCOTT PILGRIM, YOUTH IN REVOLT).

Le clip de 10 minutes est de retour (Telephone, Born Free, Rock That Body).

Les gens pleurent vraiment pour un rien (LES PETITS MOUCHOIRS, TOY STORY 3).

Je doute de plus en plus des aptitudes parentales de Will Smith et de Jada Pinkett (KARATE KID + Whip My Air).

Avant AMERICAN TRIP, la dernière fois que j'avais autant pleuré, c'était devant N'OUBLIE JAMAIS.

Le Hip Hop n'est pas mort mais le R&B l'est. David Guetta et l'eurodance l'ont tué.

Nous sommes tous des fragments de l'imagination de Leonardo Di Caprio (INCEPTION, SHUTTER ISLAND)

Quand on veut plus de vous, il faut changer de métier (Ben Affleck + THE TOWN)

Compte tenu que LET ME IN est à 95% le même film que MORSE, j'en déduis que tous ceux encensant le premier n'ont pas vu le second.

Quand tu sautes du toit d'un immeuble de 15 étages, tu meurs (VERY BAD COPS).

Tout le monde déteste Mark Zuckerberg mais pas assez pour aller lui dire d'aller se faire foutre (à part Ari Ohlala) (THE SOCIAL NETWORK).

Je pourrais tomber amoureux d'Alison Brie sans même avoir vu COMMUNITY.

La drogue c'est mal. Mais c'est drôle. Mais c'est mal. Drôle aussi. Mais mal... (AMERICAN TRIP)

Annette Bening devrait jouer dans tous les (bons) films du monde (THE KIDS ARE ALL RIGHT + MOTHER & CHILD).

Isabelle Carré devrait jouer dans tous les autres (bons) films du monde (LES EMOTIFS ANONYMES, LE REFUGE).

Machete don't text.

Il est désormais possible de détester (à raison) Damon Lindelof et Carlton Cuse (LOST).

Les seins d'Alison Brie sont peut-être les seuls qui pourraient gagner un combat contre les seins de Katy Perry.

Les enfants vont bien (THE KIDS ARE ALL RIGHT, LET ME IN, RUNAWAYS, KICK-ASS...)

Pour séduire les Tweens, il faut savoir faire à la fois dans le porno et dans le cute (GLEE + Miley Cyrus)

Où sont les super-héros ? (IRON MAN 2, KICK-ASS) Pour botter le cul des terroristes en 2008 et 2009, il y avait du monde. Mais pour les banquiers de Wall Street, il n'y avait plus personne en 2010 (INSIDE JOB, WALL STREET 2 vs. IRON MAN 2, KICK-ASS)

Nous avons encore des comptes à régler avec l'administration Bush (INSIDE JOB, FAIR GAME, GREEN ZONE, THE GHOST WRITER...)

C'était bien les années 80 et 90...ou pas (HOT TUB TIME MACHINE, GREENBERG, LOVE & OTHER DRUGS...)

Il n'y a qu'un seul et vrai Karate Kid et il s'appelle Ralph Macchio. Il a besoin de se l'entendre dire, alors dites-lui !

On peut rire de tout (Hipster Hitler, WE ARE FOUR LIONS)


Pour les enseignements de 2009, c'est ici et pour ceux de 2008, c'est ...



28 décembre 2010

No Love, Actually...

Je ne sais pas vous mais j'aime bien regarder des films de Noël à Noël. Vous êtes (généralement) en vacances, plein de temps devant vous. Il neige dehors. Ca vous gave de sortir. Vous décidez alors de vous faire un chocolat chaud avec des petits beurres. Pour les plus americains d'entre vous, vous sortez le snuggie de la penderie et c'est partie pour un marathon de films de Noël. LA VIE EST BELLE de Franck Capra. LE MIRACLE DE LA 34e RUE avec Natalie Wood. ELFE avec Will Ferrell. L'ETRANGE NOËL DE MONSIEUR JACK. MAMAN, J'AI RATE L'AVION et même, soyons fou, PIEGE DE CRISTAL et les GREMLINS.

Personnellement, il suffit qu'un film se déroule à Noël pour que j'aime bien. Il y a quelques jours, je me rendais même compte de la raison pour laquelle j'aimais moins (voire pas du tout) les numéros 3 et 4 de la saga DIE HARD : ils ne se déroulent pas pendant les fêtes de Noël. Même des films comme UN FAUTEUIL POUR DEUX, EDWARD AUX MAINS D'ARGENT ou LA GARÇONNIÈRE, pas des films "de Noël" à proprement parlé, ne seraient pas aussi géniaux s'ils ne se déroulaient pas à cette période. Question d'ambiance, je pense.

C'est le but intrinsèque de ce genre de films : vous mettre la patate, vous rendre joyeux, vous rassurer sur la nature humaine, sa capacité à partager et à offrir. Un film de Noël n'est pas forcément une comédie. Un film de Noël n'est pas nécessairement drôle. Il doit juste être réconfortant. Par exemple, LA VIE EST BELLE, le plus grand et beau film de Noël qui ait jamais été fait. Ce n'est pas un film fondamentalement joyeux. Après tout, il parle d'un homme au bord du suicide. Mais la morale fait en sorte que vous en sortez regonflé, heureux de vivre. La quintessence de tout (bon) film de Noël.

Mais il y a un film, un vrai film de Noël, que je ne supporte pas. C'est un film bien fait, très drôle, avec plein d'acteurs et d'actrices de qualité, des gens que tout le monde aime. D'ailleurs, tout le monde aime ce film. Difficile de trouver des gens qui ne l'aiment pas. C'est un film qui repasse régulièrement à la télé. Mais, moi, je ne peux pas. Une partie de moi ne peut pas le supporter. Ma tête le supporte (parce que c'est un plutôt bon film) mais mon coeur n'y arrive pas. Et cela depuis toujours. Après l'avoir vu pour la première fois, en ce mois de décembre 2003, j'ai déprimé pendant deux semaines.

Ce film, c'est LOVE ACTUALLY.

L'intention première de LOVE ACTUALLY est de faire avec l'Amour "romantique" ce que les films de Noël traditionnels font avec l'Amour "familial". La famille, c'est la base de tout bon film de Noël qui se respecte et c'est ce qui les rend si réconfortant et agréable à regarder au coin du feu avec une tasse de chocolat chaud. Une fois le film terminé, vous vous dites que vous avez bien de la chance d'avoir des gens qui vous aiment autour de vous et qui vous ont gâté au pied du sapin. Mais le message du film de Richard Curtis est différent car son coeur est la romance. Il vous dit, de but en blanc : la seule chose qui compte en cette période de Noël, c'est d'avoir UNE PERSONNE qui vous aime. Pas votre soeur. Pas votre mère. Pas votre père. Pas vos cousins, vos oncles et tantes. Non. Une seule personne : Votre femme. Votre petite-amie. Ce qui compte dans LOVE ACTUALLY, c'est l'Amour ROMANTIQUE.

Et ce type d'Amour, je ne l'ai pas. Je ne l'avais pas en 2003 et je ne l'ai pas aujourd'hui. Alors, lorsqu'un mec convoque la crème du cinéma britannique et quelques unes des meilleures vannes de sa carrière pour bien vous faire comprendre que célibataire à Noël c'est bien pourri, vous en chiez, votre coeur pouvant bien aller se faire foutre. Evidemment, tous ceux étant en couples à cette période des fêtes de fin d'année prennent leur pieds devant LOVE ACTUALLY - de la même façon que ceux qui n'ont pas de familles à Noël doivent bien en chier en regardant LA VIE EST BELLE ou d'autres films du genre.

Vous allez me dire que tout film d'Amour se déroulant à Noël aura le même résultat. Un peu, c'est vrai. Mais LOVE ACTUALLY a la particularité d'être ce que l'on appelle un film chorale. Il n'y a pas un héros et une héroïne mais des dizaines. Le principe d'un film chorale est de faire de ces dizaines de cas une généralité, de parvenir à une sorte de morale commune. Au contraire d'une simple histoire individuelle qui aurait le pouvoir de vous faire rêver, vous pousser à mieux pour atteindre vos objectifs à travers le parcours d'un garçon et d'un fille, un film chorale comme LOVE ACTUALLY accumule ces mêmes garçons et filles et vous force, au final, que vous le vouliez ou non, à accepter cette morale du plus grand nombre.

Chaque jour qui passe, je fais comme je peux pour dire "au plus grand nombre" d'aller se faire foutre. Je l'ai déjà dit plein de fois : le consensus m'emmerde - dans la pop culture comme dans ma vie privée. Entendre parler d'AVATAR m'emmerde autant que ma mère me parlant de mariage et de petits-enfants. Alors sortir de LOVE ACTUALLY, avec tous ces personnages amoureux, ayant trouvé l'Amour, le vrai, en même temps, dans, parfois, les situations les plus invraisemblables possibles, c'est comme s'entendre dire par des centaines de petites voix que, oui, ta vie est une merde parce que tu es toujours célibataire.

Ce qui déprime. Beaucoup.

Je ne porte pas mon célibat comme une croix. Je préfère largement être célibataire qu'être avec quelqu'un avec qui je ne sois pas bien à 100%. Mais le fait est là : dans le film de Richard Curtis, tout le monde trouve l'Amour, ce qui peut paraître, au premier abord, très réconfortant. L'Amour, c'est beau. L'Amour, c'est doux. L'Amour, ça fait frissonner le coeur des adolescent(e)s (et de tous les autres - même s'ils refusent de l'admettre). Mais le fait que tout le monde trouve l'Amour, ça fait chier aussi - surtout quand Colin Firth, Emma Thompson, Hugh Grant, Liam Neeson, Laura Linney, Alan Rickman et plein plein d'autres se mettent à vous dire en choeur, armés de leurs plus beaux sourires, les violons de Craig Armstong à plein régime, que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue sans quelqu'un dans le snuggie avec vous (surtout, aussi, quand le seul personnage avec lequel vous vous trouvez, au final, le plus d'affinités #euphémisme, est le seul personnage qui se prenne un râteau de la fille qu'il aime...)

LOVE ACTUALLY, pour moi, c'est comme cette chanson que vous avez partagé avec la fille de vos rêves avant qu'elle vous ait refusé l'Amour que vous lui offriez. Vous voulez l'écouter, encore et encore, sans arrêt, jusqu'à ce que votre coeur, qui se sera lentement vidé de son sang, soit réduit à une petite boule purulente et sans vie. Mais vous savez que vous ne devez pas l'écouter, qu'elle ne fera qu'empirer l’hémorragie. Vous le savez mais vous continuez... Je déteste LOVE ACTUALLY.

PS : Désolé pour le post semi-dépressif. J'essaye de prendre de l'avance pour le Nouvel An, histoire d'atténuer la douleur pré et post-31 décembre.



22 décembre 2010

Les 'Entertainers' de l'année 2010

C'est décembre. On remet ça avec les tops et rétrospectives en tous genres pour cette année 2010. Promis, je ne vais pas vous noyer sous une avalanche de thèmatiques plus ou moins LOL. Je vais essayer de rester dans le classique avec les mêmes rubriques que l'année dernière. Un Top 20 Cinéma. Deux Top 10 musiques. Une playlist Spotify des meilleures chansons pop. Les enseignements de l'année et, pour commencer, la liste des 10 'entertainers'... Ce me semble bien suffisant pour donner une petite idée (évidemment très subjective) du visage de la pop culture en 2010. (Et là, je m'aperçois que je n'ai pas regardé beaucoup de nouvelles séries télé cette année...)

1. Katy Perry
Qu'on l'aime ou pas, Katy Perry a réussi cette année à se faire sa place bien à elle dans le paysage pop mondiale. Si ses seins ont (NDLR : à raison) pas mal monopolisés l'attention (Rue Sésame, Défilé Victoria's Secret, Couverture de Rolling Stone, Saturday Night Live...), la brunette s'est marié à un des comiques les plus fous du monde, a sorti trois des meilleures chansons pop de l'année (avec un clip culte en bonus), a impressionné par ses tenues délirantes et sexy (big up pour celle des Teen Choice Awards) et surtout par son ironie et son second degré bienvenu dans une pop music se prenant un peu trop au sérieux. Première, sans hésiter !

2. Jonah Hill
Dans l'hystérique et follement jouissif AMERICAN TRIP, Jonah Hill a démontré qu'il n'était pas seulement le petit gros faire-valoir de la comédie US. Grâce à Jonah, pendant près d'un quart d'heure, j'ai littéralement pleuré de rire devant une de ces scènes qui restera comme un des trucs les plus drôles que j'ai jamais vu au cinéma. Timing comique incroyable, charisme magnifique, il a su se montrer à la fois touchant et brillamment drôle dans le rôle du fan confronté à la puissance destructrice de son idôle. Une impression largement confirmée par CYRUS dans lequel il joue le fils légèrement psychotique et jaloux du nouvel amant de sa mère.

3. Kanye West
Les années où il sort un nouvel album, il est désormais difficile de passer à côté de Kanye West. Entre sa récente (et très loin d'être passé inaperçu) introduction au monde merveilleux de Twitter qui se voit transformé pour l'occasion en lieu de débauche bling-bling, ses prestations live plus ou moins approximatives, son ego sur-dimensionné, ses débuts de réalisateur expérimental à gros budget (Court-Métrage "Runaway") et forcément son dernier album qui, avec tout cela, ne pouvait être qu'un des tous meilleurs albums de l'année (tous genres confondus), Kanye West a tracé son chemin sur les traces de Whitney Houston, Mariah Carey, Cher ou Lady Gaga, devenant en 2010 la plus grande diva de la pop mondiale. Et c'est un compliment (s'il y avait un doute)!

4. George Clooney
Tous les jours, vous avez pu voir George Clooney sur votre petit écran. Il était là, réconfortant (ou pas) comme une bonne tasse de café. Mais ça, en fait, on s'en fout. Ça aurait même pu être éliminatoire comme présence mais c'était sans compter sur deux de ses films de 2010, deux des meilleurs films de l'année : IN THE AIR et THE AMERICAN - et c'est sans compter le prêt de sa voix au rôle-titre du non moins excellent FANTASTIC MR FOX. Entre sex-appeal et mélancolie, le bientôt fringuant quinquagénaire (50 ans en 2011!) s'est imposé comme un acteur exigeant, loin des modes, du star-system et indifférent au box-office. Juste un acteur cool, bien dans ses bottes, à l'ancienne. Le seul et l'unique.

5. Jon Hamm
En 2008, l'année où MAD MEN avait commencé, j'avais mis Jon Hamm a la dixième place de ce même top. Deux ans plus tard, il a gagné cinq places. D'abord parce qu'il est toujours aussi incroyable dans le costume de Don Draper, encore plus alcoolique, encore plus impitoyable, encore plus névrosé et surtout encore plus touchant de vulnérabilité - ce qui peut paraître paradoxal mais c'est toute la force de Jon Hamm : Passer en un quart de seconde de la pure virilité arrogante à l'absolue fragilité. Ensuite parce qu'en l'espace d'une année, il est revenu pour trois épisodes de 30 ROCK dans le rôle du petit-ami pédiatre de Liz Lemon, il a dancé aux Emmys Awards, il a présenté un bon cru du Saturday Night Live pour la deuxième fois en deux ans (rare!) et a tenu un second rôle très remarqué d'agent du FBI dans THE TOWN de Ben Affleck. Le tout avec toujours autant de charme débonnaire et de charisme.

6. Robyn
Qui aurait parié un copec sur cette chanteuse pop suédoise, auteur de quelques tubes au milieu des années 90, et plus ou moins disparue des radars pop mondiaux (hormis en Suède) pendant près d'une décennie ? Après tout, des comme elle, on a l'impression d'en voir des centaines tous les ans. Mais ça, c'était avant cette année. 2010 fut l'année de la consécration publique et critique avec la sortie successive de ses trois EP, BODY TALK. Pendant toute l'année, elle a abreuvé la blogosphère, les radios et les charts de ses tubes pop imparables, objets à la fois exhilarants et mélancoliques. A vrai dire, si je devais faire un Top 10 des meilleures chansons pop de l'année, je pourrais sans hésiter en piocher cinq dans BODY TALK. Et il faut la voir en live : on a l'impression que sa vie en dépend tant la prestation est intense à chaque fois ! Si j'avais un dictionnaire, à "pop music", j'écrirais simplement "Robyn". Je ne vois pas meilleure définition.

7. Lindsay Lohan
Je suis bien conscient d'abuser un peu là en citant ici Lilo, dont le seul "vrai job" cette année aura été une dizaine de minutes dans le MACHETE de Robert Rodriguez. Mais quels 10 minutes ! Du film, je ne me rappelle que d'elle. Je me rappelle aussi avoir vu des photos d'elle magnifique dans la peau de Linda Lovelace, le rôle de cinéma qui aurait pu remettre tout en place. Je me rappelle qu'elle s'est faite virée du rôle. Je rappelle de ses cures de désintox, de ses procès et que c'est vraiment du gâchis. Car Lindsay Lohan a beau ne pas travailler, elle reste la déglingo la plus fascinante du monde, un talent brut dans un corps de pin-up fragile. A une autre époque, elle serait sûrement la plus grande star du monde !

8. She & Him
L'année dernière, j'avais mis à la sixième place le duo que formait Zooey Deschanel avec Joseph Gordon-Lewitt. Cette année, Zooey Deschanel a, à nouveau droit aux (modestes) honneurs de ce top mais, cette fois, pour le duo qu'elle forme avec M.Ward. Un duo musical qui, avec son deuxième album, l'impeccable "Volume 2", ravit autant les yeux (le clip de "Into The Sun" étant, à priori, la chose la plus cute que vous trouverez sur l'Internet à ce jour) que les oreilles. Cette année, aussi, j'ai donc vu She & Him pour leur premier concert parisien. J'étais au premier rang, debout, Zooey à quelques centimètres de moi. Mes yeux, mes oreilles et mon coeur s'en souviendront toute leur vie.

9. Annette Bening
Vous en connaissez, vous, des actrices de 52 ans encore plus belle et plus émouvante qu'à 32 ans ? J'en connais au moins une : Annette Bening. Des rôles, dans sa carrière, elle n'en a pas eu des milliers mais presque tous sont mémorables, reconnaissables, de AMERICAN BEAUTY à LE PRESIDENT ET MISS WADE en passant par LES ARNAQUEURS. De ses rôles mémorables, en 2010, il y en a eu deux, dans deux des meilleurs films de l'année : MOTHER & CHILD et THE KIDS ARE ALL RIGHT. Elle y est intense, émouvante, drôle et confirme qu'elle est bien une des plus grandes actrice du monde.

10. Justin Timberlake
Le petit minet de la pop bubblegum des années 90 s'est d'abord transformé en pop star respectée pour son talent avant de finalement se transformer en star de cinéma. Ça fait plusieurs années déjà que Justin Timberlake fait du cinéma mais à chaque fois dans des bides commerciaux (il était déjà très bon dans ALPHA DOG, SOUTHLAND TALES et BLACK SNAKE MOAN) mais THE SOCIAL NETWORK, avec le succès critique et commercial, a révélé au monde un vrai acteur mature qu'il va falloir désormais prendre très au sérieux. Et comme ce n'est vraiment pas suffisant pour le blondinet frisé, il s'est en plus illustré avec Jimmy Fallon en direct à la télé dans une épique réinterprétation des plus grands morceaux du Hip Hop des 30 dernières années.

BONUS. Twitter Friends
Après une tentative avortée en 2008, je me suis mis sur Twitter en 2009 mais 2010 marqua mon engagement total et indéfectible. Ma productivité en a souffert. Ma vie sociale non. Au contraire. (En partie) grâce à Twitter, cette année, j'ai rencontré "pour de vrai" ce que l'on peut, je l'espère, appeler des "amis pour la vie". Je ne vois pas vraiment l'intérêt de l'outil si c'est pour se contenter de discuter en 140 caractères de trucs un peu futiles si ça ne débouche sur rien d'autres. Vanessa, Jonathan, Sophie-Marie, Maxime, Ariane, Aurore, Mélanie, Virginie, je vous adore et, en virtuel comme en réel, pour les conversations enflammées de Twitter et des cafés et restos parisiens de cette année, vous rivalisez largement avec tous les autres 'entertainers' cités plus haut... Pour tous les autres amis de Twitter que je ne connais pas "en vrai", il reste 2011...


Pour les entertainers de 2009, c'est ici et pour ceux de 2008, c'est ...


16 décembre 2010

Meme At The Movies #2

Retour de la rubrique Meme At The Movies. Etant en train de finaliser les derniers détails du contrat avec Jerry Bruckheimer pour l'adaptation ciné de LOLCATZ, gros succès populaire de la première édition de la rubrique, je vous propose de découvrir cinq nouveaux pitchs de versions cinéma de célèbres Meme de l'interweb.


PRISON THRILLER
Genre : Comédie Musicale
Pitch : Lors de ses vacances dans un luxueux hôtel des Philippines, un metteur en scène et chorégraphe de Broadway (Luis Guzman) est accusé du meurtre de son amant et se retrouve à purger une peine de prison à perpétuité. Abattu et résigné pendant plusieurs semaines, il surprend, un jour, des détenus gays danser dans leur cellule sur une chanson traditionnelle locale. Il a alors l'idée de monter une troupe avec les prisonniers pour rendre sa vie et la leur plus facile. Mais il se heurte rapidement aux préjugés homophobes des gardiens et des autres prisonniers dont certains vont tenter par tous les moyens de lui mettre des batons dans les roues. Alors, notant que beaucoup écoutent des chansons pop sur les radios de fortune qu'ils se sont fabriqués, il commence à faire danser sa "petite troupe" sur les tubes de Michael Jackson et autres pop-stars appréciés de tous. Et ça marche ! Progressivement, de plus en plus de prisonniers se laissent convaincre par le projet et c'est bientôt l'intégralité de la prison qui se laisse emporter par les chorégraphies et la musique de Bonnie Tyler, Lady Gaga et bien sûr Michael Jackson, malgré les difficultés que rencontrent certains. Mais la détermination du chorégraphe aura raison des préjugés et des conflits, parvenant finalement à faire danser près de 1500 détenus en rythme et en totale synchronisation sur le fameux "Thriller" !


YOU WIN THE INTERNET
Genre : Comédie "kaufmanienne"
Pitch : Passant ses journées et ses nuits sur des forums consacrés à l'informatique, Trevor (Paul Giamatti), un nerd quadragénaire, fait une blague fort remarquée par ses camarades de son forum préféré et reçoit en échange un coupon lui indiquant "You Win The Internet". Il n'y prête d'abord pas très attention mais lorsque chaque commentaire véhément qu'il laisse sur les blogs et forums se voient désormais accueillir avec bienséance et agrément, il commence à se poser des questions. Bientôt, il commence même à noter que tous les messages avec lesquels il n'était pas d'accord disparaissent. Il reçoit alors la visite d'une mystérieux notaire lui expliquant qu'une cabale de scientifiques, militaires et gouvernements avait trouvé que son commentaire était le plus drôle qu'ils n'avaient jamais lu et que, par conséquent, ils avaient décidé d'en faire le propriétaire "officiel" de l'Internet. Désormais, Trevor peut faire ce qu'il veut de la toile mondiale. D'abord intimidé par ses nouvelles responsabilités, il use avec parcimonie de son nouveau "pouvoir" et s'en sert pour faire le bien : il rend toute connexion impossible avec Internet Explorer; il bannit toute discussion traitant de Justin Bieber sur Twitter; il remplace les Lolcatz par des Loldogs; il booste l'audience de 500% et crédite de 10 000 fans la page Facebook de Fun, Culture & Pop. Mais, un soir, sur le coup de la jalousie, après avoir vu un homme sortir de l'appartement de sa voisine et fille de ses rêves, une féministe assez radicale, il décide de supprimer tout contenu pornographique de l'internet. Une décision qui lui attire les faveurs de sa jolie voisine mais qui déclenche la fureur dans la monde entier. Trevor se retrouve acculé : le monde entier veut sa peau. Il va devoir utiliser toutes ses compétences informatiques pour satisfaire les désirs inassouvis de la population tout en satisfaisant sa douce...


KANYE WEST SAIT MIEUX QUE VOUS
Genre : Mockumentary
Pitch : Kanye West (Kanye West) est la superstar mondiale du rap. Artiste respecté par ses pairs comme par la critique, il vend des millions de disques dans le monde. Un soir, pourtant, pendant une remise de prix retransmise sur les télévisions du monde entier, il reçoit un message divin. Au moment même où l'on remettait un prix à une jeune chanteuse country, Dieu lui donne les clés de la "vérité absolue". Désormais, Kanye West est convaincu être le seul être humain sur Terre à connaître la vérité sur tout et sur tout le monde. Abasourdi par cette révélation, sans réfléchir, il monte instantanément sur scène pour offrir au monde la vérité sur ce prix : "Non. Cette chanteuse ne mérite pas ce prix du meilleur clip. C'est Beyonce qui le mérite". Le monde est sous le choc mais refuse de voir la vérité en face. Autrefois admiré, Kanye West devient un paria. Vilipendé mais convaincu qu'il possède un don capable de rendre le monde meilleur, le rappeur décide alors de partir sur les routes du monde pour offrir son savoir et devenir "un prophète de la vérité". Il désamorce ainsi un braquage en faisant remarquer aux preneurs d'otages que le siège de l'Ambassade d'Iran à Londres était le meilleur de tous les temps. Il part même en Afghanistan pour faire remarquer aux Talibans que l'IRA était les meilleurs terroristes de tous les temps. Il part ensuite au Darfour pour faire remarquer que les nazis ont fait le meilleur génocide de tous les temps. Kanye West, grâce à ses actions miraculeuses, redevient alors une star respectée et admirée, plus personne ne mettant en doute sa parole.


DRAMATIC ANIMALS
Genre : Aventure Familiale
Pitch : Des animaux de cirques, Joe le cheval, Skit l'écureuil, Sylvie l'aigle, Marty le chien et Bob le chat, en ont marre d'être pris pour des bouffons uniquement capables de faire des acrobaties et autres clowneries devant des spectateurs hilares. Ils veulent être pris au sérieux, respectés pour leur Art. Convaincus qu'on ne leur donnera jamais leur chance, ils décident donc de s'enfuir et de s'exiler à New York sur les traces de Robert De Niro, James Dean et Marlon Brando poursuivre des carrières d'acteurs dramatiques. La petite troupe va donc parcourir les Etats-Unis pour rejoindre les théâtres de Broadway et montrer ce dont ils sont capables. Sur leur chemin, ils croiseront alors une galerie de personnages, comme un Chihuahua bien décidé à percer à Hollywood "quitte à faire une sex-tape" ou un chat voulant devenir pianiste (ce personnage fera bientôt l'objet d'un spin-off dont je vous dévoilerais le pitch dans la 3e édition de la rubrique). Arrivés dans la Grosse Pomme, ils rencontreront même Sarah Jessica Parker dont Joe le Cheval tombera follement amoureux...


14 décembre 2010

Marcel

Jenny Slate a beau s'être faite virer du Saturday Night Live cette saison, elle n'en reste pas moins une comédienne adorable qui peut se vanter d'avoir été une des très rares personnes à avoir dit le mot Fuck en direct à la télé américaine (et donc sans avoir été censurée).

Preuve supplémentaire que Jenny est vraiment une fille adorable : elle est l'auteur de ce court-métrage (animé par son boyfriend) qui a pour vedette un petit coquillage avec des chaussures nommé Marcel. Un petit personnage timide qui nous raconte sa vie. C'est mignon. C'est drôle. C'est magique, touchant et prouve que l'Internet est vraiment formidable.




10 décembre 2010

Taylor Momsen : Rebel With A Cause


NDLR : Dédicacé à Taous qui a passé, hier soir, une nuit de débauche avec l'objet de ce billet et m'a donc fait presque reconsidéré ma conclusion. Elle me confirmera plus tard si j'ai eu raison ou pas.

Choisissez votre camp. Dans la rubrique "enfant star qui devient adulte", il n'y a que deux catégories. Les évidentes. Deux cases dans lesquelles ont peut placer à peu près tous les chanteurs, chanteuses, acteurs, actrices ayant commencé leur carrière enfant - peu importe qu'ils aient continué à être des stars ou pas quand du poil ont commencé à leur pousser un peu partout.

Les premiers, ce sont les "intellos", ceux qui se mettent à faire des études quand une carrière prometteuse les attend, ceux qui choisissent les beaux rôles dans des productions indés plutôt que les rôles moisies dans des slashers faisandés. Dans cette catégorie, on peut y ranger Natalie Portman, Ryan Gosling, Christina Ricci, Joseph Gordon Lewitt ou encore Jamie Bell. Les seconds, évidemment, par opposition, ce sont les "déglingos", ceux qui profitent de leur statut pour arpenter les boîtes de nuit, se fourrer le nez à la coke, ceux qui enchaînent les productions hollywoodiennes moisies pour encaisser les gros chèques et payer leur train de vie de débauche. A priori les plus nombreux. Ce sont Britney Spears, Lindsay Lohan, les deux Corey, Brad Renfro (RIP) ou Drew Barrymore (avant 1996) et j'en passe pas mal d'autres que l'on a tous oublié parce qu'ils sont 1/ en train de faire le trotoir 2/ morts 3/ caissier(e) d'un supermarché en l'Iowa.

Mais, en fait, il y a une troisième catégorie. Une sorte de zone grise de l'enfant star. Ils ne sont pas très nombreux dans cette zone assez peu explorée. En général, elle se cache derrière une bonne couche de moquerie et de quolibets. Cette zone est moins prestigieuse que la première, plus classe que la deuxième mais surtout beaucoup plus difficile à tenir. Il est en effet très difficile d'en sortir, d'un côté comme de l'autre (souvent du deuxième quand même). Alors, comment ai-je découvert cette zone ?

En lisant sur Taylor Momsen.

Vous vous rappelez quand je vous disais qu'à une certaine époque de ma vie, j'avais tendance à largement confondre Natalie Portman avec son personnage dans GARDEN STATE. Et bien, Taylor Momsen, c'est un peu la même chose en version inversée et exponentielle. Cette fois, ce n'est pas seulement moi, dans mon coin, fou d'amour, ce sont des millions de garçons et surtout de filles, rempli de haine, qui ne pouvaient s'empêcher de confondre Taylor avec son personnage de la série GOSSIP GIRL. Comme quelques années auparavant pour Misha Barton et sa Marissa Cooper ou Shannen Doherty et sa Brenda Walsh, Taylor Momsen, via Jenny Humphrey, est devenue la tête à claque la plus insupportable de la télévision circa 2010. Les incessants dramas du personnage ont vite commencé à taper sur les nerfs des millions de fans de la série et c'est Taylor, l'actrice, qui a récolté les lauriers de la (effectivement très) chieuse Jenny.

Sauf qu'au lieu de jouer la petite actrice proprette pour désamorcer la situation explosive, comme si les dramas de la fiction avaient des fonds de vérité, la jeune actrice en rajoute des caisses. Cette fois IRL. Elle s'habille au quotidien comme une actrice porno sortant toute juste de sa partouse hebdomadaire. Elle se barde le visage des stocks conjoints de maquillage inutilisés de Ziggy Stardust et de Kiss. Elle joue dans un groupe de rock dont les musiciens pourraient tous être son père. Elle prend un malin plaisir à montrer ses seins en concert. Elle se déclare amoureuse des vibromasseurs, prétend avoir couché avec un prêtre et affirme fièrement avoir mis le feu aux couilles de son chien. A toute fin utile, rappelons juste que la jeune fille est mineure.

Clairement, celle qui jouait la petite Cindy Lou dans LE GRINCH il y a 10 ans, aimerait bien se classer dans la deuxième catégorie d'enfants stars, histoire de bien montrer qu'elle est une vraie déglingo dont les parents, obsédée par la gloire et la célébrité, auraient ruiné à jamais l'équilibre mentale.

Sauf que...

Tout ça est un peu trop évident. Tout ça est un peu trop "marketé". Taylor Momsen a une "rebelle attitude" un peu trop réfléchie.

D'abord parce que son look pourrait être celui d'à peu près n'importe quelle adolescent se cherchant une identité. Je suis passé par là. Vous êtes passé par là. (A peu près) tout le monde est passé par là. A 16-17 ans, on se cherche. On veut appartenir à un groupe, à une communauté. Je portais des baggy en 1994 ce qui me faisait ressembler à un extra-terrestre dans mon lycée de province. D'autres déchiraient leurs jeans, ne se lavaient plus les cheveux et portaient des chemise en flanelles un peu pourrie pour ressembler à Kurt Cobain. Chacun avait son truc. C'est ce qu'on appelle l'adolescence et, clairement, Taylor Momsen est une adolescente - même si elle refuse de l'admettre (en interview).

Ensuite parce que les vrais déglingos ont une spontanéité dans la débauche qu'elle n'a absolument pas. Britney se fait raser le crâne pendant un coup de folie ou se fait filmer complètement bourrée et droguée faisant par la même occasion péter les vues sur YouTube. Lindsay Lohan, elle, passe son temps en cure de réhab et au tribunal ou se fait virer des tournages. Et pour prendre exemple sur une fille du même âge, Miley Cyrus mutliplie les écarts de conduite et autres dérapages (pas vraiment) contrôlés en direct sur YouTube. Des trucs qui feraient passer la jeune Taylor pour une enfant de coeur.

Voilà où se trouve la zone grise des enfants stars. Taylor Momsen n'est pas une déglingos mais tente de s'en donner les airs, ce qui, au final, la fait passer, grande prêtresse de son image médiatique, pour une "intello" de la première catégorie citée ci-dessus. OK, cette ambiguïté dans votre image provoque immanquablement la moquerie. Mais est-ce réellement important tant qu'on parle de vous, que vos disques se vendent et que tout le monde continue à regarder votre série ? En cela, la jeune fille rejoint dans la zone grise une certaine Christina Aguilera.

En 2002, alors que Britney Spears continue à surfer sur son image bubblegum de girl-next-door et chante "I'm Not a Girl, Not Yet a Woman", Christina Aguilera, son ancienne camarade du Mickey Mouse Club, lâche tout et balance LE CLIP de DIRRTY, sorte de summum de trashitude white-trash dans lequel elle s'affiche dans des positions ultra-suggestives en petite culotte rouge marquée d'un X déclamant des trucs comme "Wanna get rowdy / Gonna get a little unruly / Get it fired up in a hurry / Wanna get dirrty". Le décalage avec le clip gentiment mignon de "Genie In The Bottle" est très brutal. Les ligues de vertu crient au scandale. Christina passe pour une traînée et une vraie déglingo prête à arpenter les trottoirs d'Hollywood Blvd en quête de clients. Encore aujourd'hui, Christina, via ses clips ultra-sexuels, dégage une image un peu sulfureuse. Mais entre les deux ex-concurrentes Britney et Christina, qui a divorcé deux fois ? Qui est devenue alcoolique ? Qui a fait une dépression nerveuse plus médiatisée que la mort de Michael Jackson ?

Christina Aguilera n'est pas une icône pop du même calibre que Britney. Mais Christina Aguilera vend tout de même beaucoup de disques, fait des films et se maintient à un niveau relativement constant de notoriété depuis ses débuts de chanteuse en 1999. C'est con à dire mais c'est assez rare en pop music. Surtout, Christina Aguilera a une vie privée des plus calmes. Elle est mariée depuis 2005, maman plutôt accomplie et ne fait jamais de vagues en dehors de ses clips. Récemment, quand des photos volées d'elle dénudée se retrouvent sur le net, ce ne sont pas des trucs porno-soft pour pédophiles amateurs de starlettes comme celles de Vanessa Hudgens, Cassie, Rihanna ou Miley Cyrus. Non. Ce sont des photos d'essayage de costumes. C'est du nu, certes, mais du nu "pro". Pas du nu "pré ou post-coït".

C'est dans cette zone que vient se poser tranquillement Taylor Momsen. Petite princesse névrosée du mascara et du blush, elle voudrait ainsi nous faire croire qu'elle est la Courtney Love du nouveau millénaire. Mais, à l'heure où Demi Lovato, 18 ans, qui exposait il y a encore quelques mois son anneau de pureté au bras de son petit-ami Joe Jonas, est désormais officiellement en dépression nerveuse, Taylor Momsen, elle, fait une tournée mondiale, semble en pleine santé et assez éloignée du monde de débauche de ses congénères. Donc, désolé, blondinette aux yeux noirs, mais tu n'es pas une déglingo ! Tu montres tes seins pas légaux mais tu n'es pas Courtney. Tu es Christina ! J'ai juste envie de dire : GOOD FOR YOU !


08 décembre 2010

Le pire secret d'Hollywood enfin révélé

Pire que le Dahlia Noir. Pire que l'assassinat de Sharon Tate par Charles Manson et sa bande de hippies maléfiques. Pire que le coup de folie meurtrier de Phil Spector. Pire que le (supposé) viol de mineur de Roman Polanski. Il y a une histoire de sexe, d'inceste et d'orgie qui hante Hollywood depuis déjà de nombreuses années. Mais personne n'en parle. La loi du silence a protégé cette histoire qui n'existe même pas sous forme de mythe ou de légende. La raison à cela ? Elle implique les plus grands personnages et stars de l'histoire du cinéma hollywoodien de ces dernières années et, si elle venait à se savoir, ruinerait à jamais l'image de cette machine à rêve. A jamais.

Pourtant, une société secrète, composée de producteurs, d'acteurs et d'agents, est au courant de cette histoire sordide. Régulièrement, vous pouvez ainsi en voir les traces sur les devantures de cinémas à travers les Etats-Unis...

Voici cette histoire racontée à travers ces panneaux éphémères...

Tout commença quand quand quelques enfants stars reçurent un (soit-disant) message divin qui les imploraient de forniquer autant que possible...


Ils s'exécutèrent. Une petite bande commença d'abord dans leur univers familier...


Puis auprès des pédophiles notoires de leur entourage...


Et arriva ce qui devait arriver. La plus déchaînée et entreprenante de tous récolta la semence de ces actes...


L'adolescente ne pouvait s'arrêter...


Elle était insatiable...


C'est alors que même ceux qu'on croyait au-dessus de tout soupçon s'y mirent...


Depuis, plus de traces de cette sordide histoire...

Hollywood est vraiment un monde de dégénérés !


05 décembre 2010

Du Cinéma français

A vrai dire, j'avais pas prévu d'écrire la moindre ligne sur la projection spéciale de A BOUT PORTANT à laquelle on m'avait conviée il y a dix jours. Les critiques de film, c'est pas trop mon truc et j'avais à priori pas grand chose à écrire de vraiment intéressant sur un film qui n'est, au final, qu'une série B comme vous pouvez en voir à longueur d'années sur le grand comme sur le petit écran. Pensez Michael Scoffield et Jack Bauer. Une série B, donc, très efficace mais juste une série B.

Mais les commentaires d'après la projection, glanés ici ou la, sur Facebook, Twitter et sur pas mal de blogs, ont suffit à me convaincre que j'avais plus de choses à dire sur (ou plutôt via) le film de Fred Cavayé que les conneries affligeantes de platitudes que sont "Gilles Lelouch joue trop bien", "l'image est trop belle" ou "c'est super efficace". Parmi ces commentaires, il y a en effet ce truc qui revient, encore et encore : "Enfin un film français aussi efficace qu'un film américain". Fred Cavayé lui-même, avant que le film commence, balance cette phrase au public hilare : "On va vous montrer que le cinéma français, ce n'est pas juste des gens qui parlent dans une cuisine".

J'ai l'impression d'avoir entendu ça toute ma vie. Le cinéma français, c'est des films chiants avec des bobos trentenaires qui vont au marché, passe le week-end dans leur maison de campagne et parlent dans leur cuisine. Le cinéma français, c'est pas de l'action. Le cinéma français, c'est lent comme un épisode Julie Lescaut que l'on aurait pimpé à la jeune actrice névrosée. Le cinéma français, c'est de la branlette. Bref, le cinéma français, c'est pas le cinéma américain.

C'est pas faux. Certains films de Christophe Honoré et l'intégralité de la filmographie d'Arnaud Depleschin sont assez proches de ce constat. En France, on fait des drames bobo. C'est une tradition qui remonte à loin. On est reconnu pour ça à l'étranger. C'est notre marque de fabrique comme les films de kung-fu le sont pour la Chine ou les films sociaux le sont pour l'Angleterre. Mais au final, cela représente combien de films par an ? Trois. Quatre. Allez Cinq. Six. Si on regarde le PCF (Paysage Cinématographique Français), ils sont certes visibles mais le sont-ils plus que les autres ? En France, on fait aussi beaucoup de comédie franchouillarde inexportable - équivalent de la comédie US bas de plafond servie aux Américains. On fait aussi un peu de comédie déjantée type OSS117, FATAL ou UN TICKET POUR L'ESPACE - équivalent des produits Apatow/Will Ferrell/McKay. On fait des comédies romantiques. Voyez mon billet sur le sujet. On fait même des comédies musicales, des drames en costumes, des biopic, des teen movies, des films d'horreur, des films policiers et donc des films d'action. En gros, on fait des films de genre comme en Amérique.

Alors, OK, une comédie romantique française moyenne a le budget d'un épisode de "Friends". En souffre-t-elle pour autant ? J'en suis pas sûr. Un bon scénario reste un bon scénario (et inversement) et, que ce soit Katherine Heigl ou Virginie Efira sur l'affiche, cela reste deux blondes avec des gros seins pas meilleure actrice l'une que l'autre. Mais bon, Katherine Heigl roule en cadillac et Virginie Efira en Clio... OK. C'est sûr que là, l'argument est puissant !

L'argument pourrait d'ailleurs l'être encore plus quand il s'agit de films d'action. Avec le budget d'un épisode de 24, c'est certes difficile de leur demander d'y mettre des robots qui se transforment ou de faire exploser des immeubles mais la France a démontré depuis longtemps qu'elle était capable de faire des thrillers et de la grosse action qui tâche - mais à sa façon. Quand j'étais gamin, par exemple, j'étais autant impressionné par des trucs comme DIE HARD, ROBOCOP ou LES GOONIES que par des trucs comme LE CAPITAN, LE BOSSU ou CARTOUCHE. Même dans des registres contemporains, avec des films comme LES SPÉCIALISTES, LE CERVEAU, L'UNION SACRÉE, L'HOMME DE RIO, LE GRAND PARDON ou PEUR SUR LA VILLE, je ne voyais pas la différence entre ces films 100% fabriqué en France et d'autres Américains beaucoup plus coûteux et riches en effets spéciaux et cascades etc. Personne ne m'a forcé à les voir et revoir. On ne m'a jamais interdit de regarder des films américains. Pourtant, pendant assez longtemps, c'est ces films français d'aventure et d'action que j'ai préféré. Difficile de savoir pourquoi... Mais j'ai envie de croire que la qualité des histoires et le savoir-faire français en matière de personnages psychologiquement intéressants faisaient la différence - même à mon jeune âge.

Après les commentaires glanés ici ou là suite à la projection de A BOUT PORTANT, j'ai alors eu l'impression que les gens avaient oublié cela, que, pour la majorité, le cinéma français, c'était désormais, soit des comédies affligeantes de nullité avec Franck Dubosc ou des films de trentenaires névrosés chiants comme la pluie. Je trouve ça très ingrat. Sous couvert d'une sorte de bon ton "jeune", il vaut mieux se coltiner des comédies romantiques et des films d'action produits à la chaîne sous le seul prétexte que le cinéma français, c'est chiant ou nul, oubliant par la même occasion que la France est encore capable de produire des choses moins grandiloquentes certes mais, à leur manière, tout aussi épiques et magistrales.

Voyez l'oeuvre sans fausse note de Jacques Audiard. Malgré les ponts d'or offerts par Hollywood, il refuse catégoriquement d'aller travailler aux Etats-Unis pour une seule et même raison : la France est le seul endroit où il peut développer ses personnages en toute liberté, sans la pression d'un petit con pré-pubère qui lui dirait quoi faire. La France est le seul endroit où il ne serait pas obligé de sacrifier la psychologie à l'efficacité. La France est le seul endroit où il ne serait pas obligé de se justifier d'avoir fait un film "avec des personnages qui parlent dans une cuisine".

J'avoue, moi-même, faire ici la part-belle au cinéma américain et ne parler sur ce blog que très rarement de cinéma français. Ça ne m'a pas empêché, l'année dernière, de mettre à la place suprême de mon Top 20 annuel un film français. Et un autre à la 15e. En 2008, j'en avais même mis 3. Idem en 2007. A BOUT PORTANT ne fera pas partie de ces films cette année. Malgré le bon moment passé, je n'ai en effet pas vu la différence entre le film de Fred Cavayé et une bon épisode de 24 - ce qui ne me suffit pas. Si j'aime le cinéma français, c'est pour tout ce que le cinéma américain ne m'offre pas (ou rarement) : de la proximité, d'autres références, des façons différentes de raconter des histoires, des sentiments et des images inédites.

Alors, qui que vous soyez, essayez de repenser à ça la prochaine fois que vous serez tenté de dire "enfin un film français aussi efficace qu'un film américain". Repensez à Melville, à Bébel, à Hunnebelle, à Oury, à Jean Marais, à Audiard (père et fils), à Remi Bezançon, à Henri Verneuil, à Pierre Salvadori ou à Alexandre Arcady avant de vous gargariser de Fred Cavayé et ses conneries de "gens qui parlent dans des cuisines". Repensez à tous ceux qui ont fait ou feront du divertissement "à la française" de qualité avant de penser à ceux dont le seul but semble de singer un modèle de divertissement qui ne nous appartient pas. Les Américains le font très bien eux-mêmes. Ça suffit amplement...