29 octobre 2010

Ciné Nostalgie

Quand Hollywood vous délaisse, refuse de produire le genre de films qui ont fait votre gloire 20 ans plus tôt, il n'y a pas milles solutions. 1/ Mettre ses couilles sur la table. 2/ attendre le bon moment. 3/ convoquer ses anciens concurrents et quelques petits nouveaux. 4/ Appliquer méticuleusement la recette des succès passés. 5/ Surtout remettre bien en marche la machine nostalgique en espérant qu'elle ne soit pas trop encrassée pour engranger les billets verts. En tous les cas, assez de billets verts pour éviter que le petit marmot d'Hollywood qui n'était même pas né quand vous avez explosé la gueule d'Appolo Creed sur grand écran pour la première fois ne vous coupe les couilles directement sur la table.

Voilà ce qu'à fait Sly avec THE EXPENDABLES. Et personne ne lui a coupé les couilles. Au contraire, ils en ont fait un moule en or massif. 254 millions de dollars, c'est ce que le film a rapporté dans le monde. Vu que le film a coûté 3 fois moins cher, autant vous dire que Sly a démontré au monde que les minets en collants ne sont plus les seuls à faire recette aux box-office et qu'une baston pleine de sueur et de tibias brisés entre Dolph Lundgren et Jet Li valait aussi cher en dollars qu'une baston pleine de 1 et de 0 entre Spider-Man et Venom.

Il a surtout démontré que la machine nostalgique tournait aussi bien qu'un ordinateur des créateurs des effets spéciaux d'AVATAR. Et cette machine, maintenant que Sly a montré qu'elle fonctionnait à plein régime, Hollywood a toutes les raisons de s'en servir. Voici donc quelques sous-genres qu'Hollywood pourrait reprendre à son compte pour "l'expendableliser"...


1996-1999 : Les slashers teen (SCREAM, SOUVIENS-TOI L'ETE DERNIER, URBAN LEGEND...)
Alors bien sûr, SCREAM 4, avec le retour de Neve Campbell, Courtney Cox, David Arquette et l'arrivée de quelques petits nouveaux comme Adam Brody, Hayden Panetierre ou Emma Roberts, arrive le 15 avril 2011 et pourrait remplir le rôle de slasher teen 90's post-expendables. Mais, le concept n'est pas vraiment là. Pour remplir le cahier des charges de Sly, il faudrait un truc vraiment original qui verrait Sarah Michelle Gellar, Rachel Leigh Cook, Freddie Prinze Jr et Ryan Philippe former un groupe de tueurs d'adolescents incarnés par Lea Michelle (de Glee), Jessica Stroup (de 90210), Penn Badgley (de Gossip Girl) et Paul Wesley (de Vampire Diaries).


1990-1995 : Les comédies dramatiques Génération X (REALITY BITES, SINGLES, BEFORE SUNRISE, KICKING & SCREAMING...)
Bien sûr, Hollywood fera toujours des films sur des jeunes gens qui ne savent pas trop quoi faire de leur vie. Mais plus jamais avec autant de chemises en flanelles, de boucs, de jeans déchirés et de Soundgarden. Donc, si Noah Baumbach pouvait mettre en scène Winona Ryder, Janeane Garofalo, Campbell Scott, Ethan Hawke et Parker Posey dans les rôles d'une bande d'amis de la fac d'art de Seattle se réunissant, 20 ans plus tard, pour plein de longues discussions sur la vie, l'amour, le sexe et travail, autour de cafés, ce serait franchement méga coolos. Zach Braff pourrait jouer un serveur qui se tape Winona malgré le béguin persistant de Campbell Scott pour elle depuis près de 20 ans... (NDLR : je crois avoir eu un mini-orgasme en écrivant ces quelques lignes!)


1986-1995 : Les thrillers érotiques (BASIC INSTINCT, THE LAST SEDUCTION, LIAISON FATALE, SLIVER...)
Si les temps sont au retour de l'action plein de testostérone et de sueur, ils le sont aussi aux MILF ! Le monde en a marre des minets en collants. Il en marre aussi des poufs de 20 ans sans imagination ni expérience. Oui. Le monde veut des femmes mûres. Le monde veut voir Sharon Stone et Kim Basinger dans le rôle de tueuses massacrant leurs jeunes amants avec leurs ustensiles de cuisine pendant que leur maris, incarnés par Michael Douglas et Mickey Rourke, se sont absentés en voyages d'affaires et les trompent avec leurs nounous respectivement jouées par Megan Fox et Eva Mendes. Le monde veut voir cela mais aussi voir Linda Fiorentino dans le rôle de l'inspectrice chargée d'enquêter sur les meurtres au côté d'un jeune rookie interprété par Ryan Kwanten (de TRUE BLOOD).


1967-1977 : Les films de guerre en version "Men On A Mission" (LES DOUZE MERCENAIRES, L'AIGLE S'EST ENVOLE, QUAND LES AIGLES ATTAQUENT, DE L'OR POUR LES BRAVES, UN PONT TROP LOIN...)
Quentin Tarantino a rendu hommage à ce genre avec INGLORIOUS BASTERDS. Mais en redessinant l'histoire à base de jeunes acteurs à la mode, ton père n'en avait rien à battre. Ce que ton père (et ton grand-père) veulent voir, c'est Ernest Borgnine, Donald Sutherland, Robert Duvall, James Caan, Michael Caine et bien sûr Clint Eastwood massacrer, scalper et trucider des nazis à coup de sulfateuse et de couteaux de chasse. Vous leur adjoignez les services de Hugh Jackman, Liev Schreiber et Bradley Cooper et la nostalgie aura tellement abreuver leur coeur de bonheur que tu pourrais toucher ton héritage plus tôt que prévu.


26 octobre 2010

Refaire les 80's #3 : Une Créature de Rêve

Au cas où il y aurait des petits nouveaux sur le blog, l'idée de cette rubrique est de redonner vie à un classique du cinéma des années 80 avec un remake qui ait vraiment de la gueule. Pas de ceux qui ressembleraient à ces nullités qui ont inondé les écrans ces derniers mois. Alors, après JUMEAUX et WORKING GIRL, voici le pitch du remake idéal de UNE CRÉATURE DE RÊVE...


L'original
Réalisé en 1985 par John Hughes (BREAKFAST CLUB, SIXTEEN CANDLES...) avec Anthony Michael Hall, Ilan Mitchell-Smith, Bill Paxton et Kelly LeBrock.

Wyatt et Gary, deux adolescents nerds, risée des filles et des élèves cool du lycée, décident, une nuit, d'utiliser l'ordinateur de Wyatt pour fabriquer la fille de leur rêve. Mais, à leur plus grande surprise, en piratant les super-ordinateurs de l'armée, ils créent une puissante décharge électrique dont naît Lisa, une bombe sexuelle qui va exécuter tous leurs fantasmes. Pourtant, entre Chet, le grand frère de Wyatt tout droit sorti de l'Armée, et la grande-gueule de Lisa, Wyatt et Gary ne sont pas à la fin de leurs ennuis...

Le nouveau casting
Christopher Mintz-Platz dans le rôle de Gary. Joseph Mazzello dans le rôle de Wyatt. Zooey Deschanel dans le rôle de Lisa.

Le nouveau réalisateur
Greg Mottola (SUPERBAD, EN ROUTE POUR MANHATTAN...)

Le pitch modernisé
Deux jeunes milliardaires s'ennuient. Après avoir fait fortune grâce à un site Internet de réseau social qu'ils ont conçu dans leur chambre d'étudiants, ils sont blasés par toutes ces sublimes filles qui ne semblent intéressés que par leur fortune. Ils en ont profité un temps mais, aujourd'hui, ils veulent connaître l'Amour, le vrai. Grâce à un algorithme de génie, les bases de données de leur site et la collection de DVD de Wyatt, ils décident de créer la fille idéale, celle qui les aimerait seulement pour ce qu'ils sont et pas pour leur compte en banque. Grâce au pouvoir de leur Mac Pro avec 12 coeurs de processeur, ils donnent alors naissance à la "pixie dream girl" ultime. Quirky Is The New Hot, n'est-ce pas ? Fraîche, naturelle, gentiment déjantée, elle enseignera aux garçons les vraies valeurs de la vie : écouter les albums de Death Cab For Cutie et The Smiths, se balader dans un vieux sidecar et s'adonner au karaoké dans les bars... Mais surtout elle leur apprendra que la taille de l'Amour n'est pas proportionnelle à la taille des bonnets du soutien-gorge et ainsi à reconnaître le vrai Amour quand il se présente...

Le caméo d'un acteur de l'original
Kelly LeBrock dans le rôle de la mère cougar de Wyatt et Bill Paxton dans le rôle d'un spéculateur sans morale voulant acquérir la société de Gary et Wyatt.


21 octobre 2010

La comédie romantique ou la fin de l'Amour

Que représentent les comédies romantiques pour vous ?
1/ Un calvaire absolu. Tous ces sentiments guimauves vous donnent envie de vomir.
2/ Un moyen de sortir votre copine à moyen frais et lui montrer que, vous aussi, vous avez un coeur.
3/ Un divertissement comme un autre. C'est toujours mieux que le drame en noir et blanc sur la vie d'ouvriers Ouzbèques qui passe à 20h35.
4/ Un cours magistral d'1h30 sur les 1001 façons de tomber amoureux.
5/ Une façon de tomber amoureux par procuration et de nourrir ces rêves d'envolées romantiques.

En ce qui me concerne, c'est un mélange des réponses 4 et 5. Je pense que j'avais à peu près 15 ou 16 ans quand j'ai vu pour la première fois NUITS BLANCHES A SEATTLE et, je l'avoue, ça a changé ma vie. Voir Meg Ryan tomber amoureuse d'un fantasme, d'un homme triste élevant seul son fils suite au décès de sa femme, parce qu'elle a sûrement trop vu le film ELLE ET LUI, a été un choc. Un choc de ceux qui vous parle tellement qu'encore aujourd'hui, c'est toujours de cette façon que je tombe amoureux. En me créant dans la tête un fantasme. Que je fais durer. Encore et encore. Quand j'étais adolescent, ce fantasme pouvait durer des mois entiers, voire des années. En fait, plus souvent des années que des mois. Vous allez me dire que ce n'est pas le film qui m'a poussé à ça mais que le film n'a été qu'un miroir. C'est très vrai. Mais le film m'a conforté. Le film m'a dit, petit enculé de sa mère qu'il est, que c'était possible. Il m'a dit : "Toi aussi, tu la trouveras celle qui te fera surmonter tes peurs et tes doutes et te poussera à te rendre en pleine nuit au sommet de l'Empire State Building". NUITS BLANCHES A SEATTLE m'a entretenu dans l'idée naïve (mais belle) et surtout assez confortable qu'il suffit d'attendre.

Aujourd'hui, j'ai un peu dépassé cela. Mais pas totalement. Reste que les comédies romantiques continuent, sournoisement, à me maintenir dans cet état. Mais j'en ai déjà un peu parlé il y a quelques jours ici (J'en profite pour vous présenter mes excuses pour le caractère légèrement obsessionnel de mes écrits ces derniers temps. Ce n'est pourtant pas le printemps...). Et donc, j'ai l'impression que, tant qu'il y aura des films (et par extension des chansons) sur l'Amour, je ne sortirais jamais complètement de ce cocon fantasmé qui m'empêche de passer à autre chose, à une vitesse supérieure.

Mais ces derniers temps, je sens qu'il se passe un truc. Déjà, ça fait très longtemps que je ne me suis pas senti "amoureux". Comme deux chinois perdus à Hong Kong dans les années 60, je me sens toujours in the mood for love mais pas vraiment crazy in love. Surtout, je me sens moins dépendant des films d'amour. Certes, mon passif est lourd et j'ai absorbé depuis NUITS BLANCHES A SEATTLE assez de déclarations romantiques pour que mon cerveau de midinettes se noie encore quelques années dans la guimauve. Mais, c'est comme le pétrole, les réserves naturelles diminuent.

Je me suis dit un temps que je vieillissais, devenais sage, un peu plus cynique, moins idéaliste. Le truc normal et naturel, quoi. Pourtant, en sortant du cinéma, il y a quelques jours, je me suis dit que ces raisons évidentes n'étaient pas forcément les bonnes. J'ai peut-être trouvé la vraie raison. Les comédies romantiques ne sont plus ce qu'elles étaient. J'ai fait mon éducation sentimentale dans les années 90 qui furent une époque assez incroyable pour le genre : de Nora Ephron à Cameron Crowe, cette décennie a vu la consécration de grands auteurs de romcom, des auteurs qui offraient à nouveau au genre des lettres de noblesse que les années 70 et 80 lui avaient enlevés. Des films comme QUAND HARRY RENCONTRE SALLY, JERRY MAGUIRE, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE, MILLIARDAIRE MALGRE LUI, MÉPRISE MULTIPLE, LE PRESIDENT ET MISS WADE, L'AMOUR A TOUT PRIX ont renouvelé le genre, conservant l'invention des situations des classiques des 30's et 40's tout en les modernisant et en les adaptant aux préoccupations contemporaines.

Mais plus que tout, comme les films de Capra, Lubitsch et Wilder, ils donnaient envie de tomber amoureux. Devant ces films, vous assistiez à la naissance de l'Amour. Vous aviez deux personnages qui tombaient amoureux. Vraiment. L'Amour naissant était le centre de l'histoire, la plus importante composante du film. Que ce soit grâce au talent des comédiens. Que ce soit grâce aux regards. Que ce soit grâce aux mots. Que ce soit grâce à la sophistication de la mise en scène. Peu importe l'artifice cinématographique ou narratif, on y croyait. Dans le regard de Renée Zellweger au début de JERRY MAGUIRE, vous voyez poindre un sentiment. Cameron Crowe, ce regard, le filme longtemps, insiste dessus et a sûrement du mettre de longues heures à l'obtenir de sa comédienne mais le résultat est là. On y croit. On veut y croire. On veut croire que ça nous arrivera aussi. Un jour.

Ce sentiment fait les comédies romantiques réussies. Ce sentiment a forgé mon cerveau aux choses de l'Amour. Il l'a enrobé de guimauve comme le sucre entoure le bâton d'une barbe-à-papa. Et si désormais, quelques années plus tard, la guimauve commence à fondre, c'est qu'on ne lui offre plus guère que de l'aspartame, à savoir des Jennifer à la pelle (Aniston, Lopez, Garner), des Katherine Heigl, des Gerard Butler, des films comme LE CHASSEUR DE PRIME, UNE ABOMINABLE VÉRITÉ, LE TÉMOIN AMOUREUX, KISS & KILL, LE PLAN B et beaucoup d'autres. Beaucoup, beaucoup d'autres. Et comme vous êtes impatient de savoir quel film est la source de ces modestes lignes, TROP LOIN POUR TOI.

Certes, Drew Barrymore a plus de charme que la première pouf de 10 ans de moins propulsé "petite fiancée de l'Amérique" par la grâce d'un rôle à la télé. Certes, l'alchimie entre elle et Justin Long est d'un autre calibre que celle, en plastique, de tous ces couples préfabriqués par des producteurs obèses adeptes du cigare. Ça n'empêche pas le film de sombrer dans les pires travers d'un genre qui semble en bout de course. Hormis de très bonnes (mais rares) scènes de comédie (le coloc adepte des bandes originales de film), le film n'offre pour seule démonstration de sentiment amoureux qu'une scène de rencontre suivi d'un montage mignonnet sur fond de musique à la mode, quelques baisers et des déclarations d'amour sans imagination vues, revues et encore revues.

Fut un temps où les meilleures (et plus belles) scènes d'une comédie romantique étaient celles que passaient les (futurs) amoureux à discuter. Voyez BREAKFAST AT TIFFANY'S. Voyez BEFORE SUNRISE. Voyez THE PHILADELPHIA STORY. Dans ces discussions et surtout dans les regards et petits gestes qui allaient avec, il y avait TOUT. Il y avait le sentiment naissant. Il y avait l'ensemble des possibles. Il y avait l'Amour. Le vrai. Il y avait ce qu'il n'y a (presque) plus maintenant. Si on ne peut plus trouver l'Amour dans un film sur l'Amour, où est-on censé le trouver ? Dans les chansons ? Plus personne ne s'embête plus à faire de slows, les jeunes ayant, semble-t-il, arrêté de les danser aux alentours de 1996. A la télé ? Entre deux épisodes de JERSEY SHORE et de THE REAL HOUSEWIVES OF BEVERLY HILLS ?

Voilà, donc. La dernière fille ayant fait battre mon coeur ne me voit pas. Et dans ces cas-là, pour arriver à y croire à nouveau, mon coeur a besoin de sa dose de comédie romantique et d'Amour sur celluloïd. Mais mon dealer n'a que du sentiment cheap à me refourguer. Qu'est-ce que je suis donc censé faire, maintenant ? Arrêter de croire aux paradis artificiels ? Je ne m'y résoudrais pas, quitte à continuer à me shooter, encore et encore, avec les restes de came de ma jeunesse...


13 octobre 2010

Mixtape #1 : La Fille qui ne me voit pas

Nouvelle rubrique. Encore. Ca fait longtemps que j'y pense en fait. Mais j'arrivais pas à trouver sous quelle forme j'allais le faire. Problème résolu. J'ai trouvé.

Pour faire rapide, je vais désormais vous proposer régulièrement des mixtapes. Même si le terme est dans ce cas complètement dévoyé vu qu'il ne s'agit ni de cassettes, ni de mix. Mais bon, j'aime bien l'idée de faire des compilations sur un thème donné. Et comment appeler ça autrement que mixtapes. OK. Oui. Je vous entend au fond. C'est des playlists. Oui. C'est vrai. Mais désolé, je l'utilise déjà pour autre chose. Et puis, si vous voulez en faire une K7 pour votre boom-box, libre à vous : les 13 morceaux ci-dessous font 52 minutes, donc tiennent parfaitement sur K7 de 60 minutes.

Mais surtout j'adore le terme. J'aime bien l'idée d'exprimer un sentiment et/ou de dire quelque chose à quelqu'un à partir de quelques chansons pop. C'est pratique, romantique et un peu naïf. Et j'avoue que j'ai fait des dizaines de mixtapes pour les filles qui faisaient battre mon petit coeur. Ca fait un moment que je n'en avais pas fait mais j'ai décidé de remettre ça. Pour vous. Mes lecteurs et lectrices. Amours de ma vie (surtout les lectrices, hein !)

Pour inaugurer la rubrique, le thème sera la meilleure raison de faire une mixtape. Une fille. La fille. Celle qui fait battre mon coeur mais ne me voit pas. (vous pouvez y voir un message personnel si ça vous chante... Dans ce cas, ne me souhaitez pas de vous faire un volume 2). Alors d'avance pardon, si pour cette première, j'ai opté pour de la pop bien guimauve. Mais de toute façon, ceux qui nient ne pas aimer ça ne sont que des menteurs hypocrites. Tout le monde aime la pop guimauve. Tout simplement parce que tout le monde a, un jour, été amoureux d'une fille qui n'avait d'yeux que pour le garçon le plus populaire du lycée... Duckie for life ! Et si vous êtes une fille, c'est tout pareil, non ?

Pour la télécharger, c'est ici que ça se passe...


1. DANIEL LEDWELL - I Have Made You A Mixtape
"You're someone that I've had my eye on. So i took the songs from the radio. Ones I thought you'd like to know. And if you think they're alright, take me dancing tonight."

2. WEEZER - I don't Want To Let You Go
"I remember the days when I was stronger than a wall. Try as anybody might, they couldn't move me at all. Now I fall to pieces when you softly call my name. Going up in smoke rings like a moth within your flame. I have lost all hope of being normal once again. I will be a slave to you until the bitter end. Even if it's a hundred years before you change your mind. I will be here waiting girl until the end of time. I know it isn't right. But still I have to fight. I have to let you know. I don't wanna let you go. The pain is killing me. But I can't let it be. I have to let you know. I don't wanna let you go."

3. THE CARS - Drive
"Who's gonna pick you up when You fall ? Who's gonna hang it up when you call ? Who's gonna pay attention to your dreams ? And who's gonna plug their ears when you scream ?"

4. THE SMITHS - Well I Wonder
"Well I wonder. Do you hear me when you sleep ? I hoarsely cry. Why... Well I wonder. Do you see me when we pass ? I half die... Why ... Please keep me in mind."

5. TOM WAITS - I Hope That I Don't Fall In Love With You
"Well the night does funny things inside a man. These old tom-cat feelings you don't understand, Well I turn around to look at you, you light a cigarette,
I wish I had the guts to bum one, but we've never met. And I hope that I don't fall in love with you."


6. U2 - With or Without You
"See the stone set in your eyes. See the thorn twist in your side. I wait for you. Sleight of hand and twist of fate. On a bed of nails she makes me wait. And I wait... without you."

7. DREAM ACADEMY - Please, Please, Let Me Get What I Want (Instrumental)

8. PETER GABRIEL - In Your Eyes
"In your eyes, the light the heat. In your eyes, I am complete. In your eyes, I see the doorway to a thousand churches. In your eyes, the resolution of all the fruitless searches. In your eyes, I see the light and the heat. In your eyes, I want to be that complete. I want to touch the light, the heat I see in your eyes."

9. CROWDED HOUSE - Fall At Your Feet
"I'm really close tonight. And I feel like I'm moving inside her, laying in the dark. And I think that I'm beginning to know her. Let it go. I'll be there when you call. And whenever I fall at your feet. You let your tears rain down on me. Whenever I touch your slow turning pain."

10. COLDPLAY - Yellow
"Look at the stars. Look how they shine for you. And everything you do. Yeah they were all yellow."

11. TV CARPIO - I Want To Hold Your Hand
"I’ll tell you something. I think you’ll understand. When I say that something, I wanna hold your hand. Oh, please, say to me, You’ll let me be your man. And please, say to me, You’ll let me hold your hand. Now let me hold your hand. I wanna hold your hand."

12. ECHOSTREAM - Creep
"When you were here before, couldn't look you in the eye. You're just like an angel, your skin makes me cry. You float like a feather. In a beautiful world, I wish I was special. You're so fucking special. But I'm a creep, I'm a weirdo. What the hell am I doing here? I don't belong here."

13. STEREOPHONICS - The First Time Ever I Saw Your Face
"The first time ever I saw your face, I thought the sun rose in your eyes. And the moon and stars were the gifts you gave to the dark and the endless sky."


11 octobre 2010

10 signes pour reconnaître une possession démoniaque

Quelque chose ne va pas au royaume des stars. Lady Gaga se balade recouverte de barbaques. Joaquin Phoenix abandonne une prolifique carrière d'acteur pour se consacrer au rap. Mel Gibson déballe sa haine au téléphone. Britney Spears se fait raser la tête sans raison. Les sextape de starlettes se multiplient sur les étagères et disques durs des pornophiles. Les raisons de ces pétages de plomb en direct live, on ne les connaît pas (ou presque).

Alors comme souvent dans ces cas-là, il faut se tourner vers le cinéma et Hollywood pour obtenir les réponses. Et que nous enseigne Hollywood face à un pétage de plomb ? 1/ Que Michael Douglas pourrait en faire un rôle à Oscar 2/ Qu'une bonne cure de désintox et une dizaine d'années de patience à cabotiner dans des séries B sont le terreau parfait d'un combe-back réussi 3/ Qu'il y a sûrement un démon derrière tout ça.

Alors si je ne peux pas faire grand chose pour les leçons n°1 et n°2, je peux faire un petit quelque chose pour la n°3. Quoi ? Vous aider à reconnaître une possession démoniaque quand elle se présente. Voici donc 10 symptômes pour vous indiquer quand il est vraiment temps d'appeler Max von Sydow ou un collègue à lui...

LA DIFFICULTÉ A CONTRÔLER CES FLUIDES CORPORELS
Vu dans JENNIFER'S BODY, L'EXORCISTE. Les démons ont une grande difficulté à contrôler et à garder à l'intérieur leurs fluides corporels. Vomi projeté à travers les pièces. Urines inopportunes. Substances non identifiées déversées sur le sol de la cuisine. Si le démon aime posséder de jolies filles, ce n'est pas pour autant qu'il arrête de se comporter comme, au choix, un petit vieux ou un bébé.

LA MAÎTRISE DES LANGUES
Vu dans LE TÉMOIN DU MAL. Comme la plupart des démons sont vieux de plusieurs milliers d'années, il est assez normal qu'ils s'expriment en langue morte. Donc, en ce qui concerne le type qui vous aborde à base de "wesh tavu...", pas (trop) d'inquiétudes. Votre bombe de défense vous sera (sûrement) d'un plus grand secours qu'un crucifix. Par contre, en ce qui concerne la drague en araméen, sumérien ou assyrien, vous pouvez convoquer le prêtre...

LA TÊTE QUI TOURNE
Vu dans L'EXORCISTE. Si vous apercevez une jeune fille se tordre sur un lit en parlant en latin, vous avez encore une chance qu'il ne s'agisse qu'une étudiante en lettres un peu trop excitée par la vision de votre corps musclé. Par contre, si sa tête se met à tourner sur elle-même à 360°, mieux vaut vous rendre au plus vite dans l'église la plus proche.



UNE FORCE SURHUMAINE
Vu dans EVIL DEAD. Qui dit démon dit pouvoirs surnaturels dit force surhumaine. Un démon peut vous cogner, vous étrangler et faire tout un tas de choses qui vous feront plus que des bleus. Alors si un gringalet d'1m20 vous casse la mâchoire en vous mettant une claque, il vous faudra (au moins) une hache pour vous défendre.



LES INSULTES
Vu dans L'EXORCISTE, Y A-T-IL UN EXORCISTE POUR SAUVER LE MONDE. Le démon a beau être âgé de plusieurs milliers d'années et mieux parler le latin qu'une étudiante en doctorat de lettres classiques, il n'en possède pas moins un sens aigu de l'insulte faisant passer Quentin Tarantino pour un Stéphane Bern pré-pubère. Exemple classique : "Mets ta bitte dans son cul, sale suceur de bite" ou "Ta mère suce des bittes en enfer".

LA CAPACITÉ DE LÉVITATION
Vu dans SOS FANTÔMES, L'EXORCISTE, EVIL DEAD. Si votre copine se met à léviter à 1 mètre du lit, ce n'est pas forcément qu'elle est excitée et qu'elle meurt d'envie de violemment abuser de votre corps. Non. Il y quand même de grande chance qu'elle soit possédée par un démon un peu vicelard. Après, si vous avez envie de vous taper un démon vieux de 3000 ans nommé Zuul, libre à vous...

LES OBJETS QUI VOLENT
Vu dans PARANORMAL ACTIVITY. Votre femme est en colère parce qu'elle a trouvé un string dans votre poche de veste et les objets commencent à voler dans la cuisine ? Vous pouvez commencer à vous inquiéter. D'abord parce que vous risquez de dormir sur le canapé. Ensuite parce qu'elle pourrait être possédée par un démon. Mais n'appelez l'exorciste que si les couteaux se mettent à vous suivre à travers les pièces...

LES ENVIES DE SEXE
Vu dans SOS FANTOMES, JENNIFER'S BODY. Le démon a beau se comporter comme un petit vieux avec ses langues mortes, son vomi et ses urines innoportunes, il a des besoins. Sa libido a en effet tendance à être insatiable. Compte tenu qu'il a de grandes chances d'avoir été enfermé dans un urne pendant plusieurs milliers d'années, il se satisfait d'ailleurs avec tout ce qui passe, filles ou garçons. Car, oui, le démon est Bi. Alors, si une bombe atomique vous aborde et vous traîne dans un coin sombre sans autre raison que votre charme naturel, vous feriez mieux de sortir autre chose qu'une capote.

LA FLEXIBILITÉ DU CORPS
Vu dans LE DERNIER EXORCISME, L'EXORCISTE. Les démons aiment montrer qu'ils sont souples. C'est sûrement la gymnaste pré-pubère qui sommeille en eux qui s'exprime alors. Fréquentes sont en effet les démonstrations pendant lesquelles ils testent la flexibilité des bras, jambes, colonnes vertébrales de leur hôte. Et le résultat est souvent bien plus à la hauteur que n'importe quelle compétition de haut (voire de très haut) niveau.

DES CONNAISSANCES INHABITUELLES
Vu dans L'EXORCISME D'EMILY ROSE. Outre ses capacités avancées en linguistiques et ses aptitudes physiques, le démon s'avère aussi régulièrement très fort en Histoire et prompt à sortir sa science en public. Il faudra donc se méfier du type qui vous dira avoir personnellement et intimement connu des gens morts depuis plusieurs milliers d'années et en particulier quand ils étaient aussi peu fréquentables que Caïn, Néron ou Judas. Vous pourriez trouver ça fort intéressant et fascinant mais ça risquerait quand même de mal se passer par la suite...



07 octobre 2010

Smells Like (Redhead) Teen Spirit

NDLR : J'assume ce titre qu'à moitié.

Blonde ou brunette ? Telle est la question. Question par ailleurs aussi primordiale que "petits ou gros seins" ou "string ou culotte". Et comme toute question aussi primordiale chez un mâle de sexe masculin de chromosome XY, la réponse est souvent tranchée. Il y a ceux qui, d'un côté, ne jurent que par les blondes, qui préféraient se promener à poils plutôt que pavoiser au bras d'une brune et qui affichaient aux murs de leur chambre de puceau pré-pubère que des posters de Scarlett, Cameron, Britney ou Pamela. Il y a ceux, au contraire, qui ne jurent que par les brunettes et ne savent se satisfaire que sur des photos de Angelina, Megan ou Salma.

Dans les teen movies, sur lesquels on s'accordera à dire qu'ils sont le parfait miroir de la société contemporaine, vous avez donc généralement, d'un côté, les blondes : Brittany dans DARIA, Cher dans CLUELESS, Regina dans MEAN GIRLS, Elle dans LEGALLY BLONDE. Elles incarnent la superficialité et l'adage "une tête bien vide dans un corps bien fait", tout autant que le fantasme, la fille avec qui on couche ou, du moins, avec qui on veut coucher. Et vous avez, d'un autre côté, les brunes. Elles représentent, au contraire, les petites amies (plus ou moins) sages, celles dont on est amoureux, celles qu'on respecte. Voyez Sidney dans SCREAM. Voyez Sloane dans LA FOLLE JOURNEE DE FERRIS BUELLER. Voyez Laney dans ELLE EST TROP BIEN. Comme disait les romans de Anita Loos, "les hommes préfèrent les blondes" mais "les hommes épousent les brunes". Vous saisissez l'idée ! Certes, tout ça ressemble bel et bien à des clichés. OK. Mais les clichés font tourner le monde. Ne le niez pas. Et donc, clairement, le débat "blonde contre brune" qui se joue depuis des siècles au sein de la population masculine est de ceux qui font tourner le monde.

Mais qu'en est-il des rousses ?

Et bien, les rousses, c'est un débat à elles toutes seules. Après tout, elles ne représentent que 2% (grand max) de la population mondiale (les vraies, j'entends). C'est pas moi qui le dit, c'est la science. Et je ne vous apprendrais rien sur les clichés qu'on leur associe (cf. titre pas très assumé). C'est pourquoi celui qui oserait déclarer publiquement son Amour des rousses pourrait plus vite qu'il ne le pense se retrouver sur la voie de la marginalisation sociale - en tous les cas en ce qui concerne les soirées bières foot. C'est comme si il répondait "caleçon" à la question "string ou culotte". C'est comme si il choisissait des choux de Bruxelles dans un restaurant qui ne proposerait que des pizza et des hamburgers. Une réponse originale pour une question qui ne l'est pas. Car, hormis une certaine rousse avec des gros seins, peu (ou pas) font l'unanimité chez les mâles.

C'est pourquoi, dans le teen movie, toujours, la rousse tient un rôle à part. Ce n'est ni la garce, ni la décérébrée, ni la bonne copine, ni la nerd, ni la petite amie sage. La rousse, dans le teen movie, c'est l'héroïne, la vraie, celle dont on fait les icônes. Il est en effet très intéressant de constater que chaque grande héroïne du teen movie de ces dernières décennies était rousse.

D'abord, Molly Ringwald qui a dominé de très loin toutes ses concurrentes au rang d'icône teen de la décennie 80. Avec ses personnages de lycéennes plus ou moins marginales qui rêvent de "normalité", de la princesse en pleine remise en cause dans BREAKFAST CLUB à la petite fille triste dont on oublie les 16 ans dans SIXTEEN CANDLES en passant par la jeune fille pauvre savamment excentrique amoureuse du beau gosse riche dans PRETTY IN PINK, elle a incarné le portrait de tout un pan de jeunes filles en proie aux apparences et à la pression sociale et familiale.
Idem pour sa "petite soeur" Claire Danes dans ANGELA 15 ANS, version plus introvertie et maussade (bref, plus 90's) du mythe Ringwald.

Ensuite, Lindsay Lohan, qui s'est largement imposée comme la lycéenne la plus cool des années 2000 tout en étant aussi la plus "à part". Après tout, Sa Cady dans MEAN GIRLS a vécu toute sa vie en Afrique et n'a jamais été à l'école de sa vie après n'avoir eu que des cours à domicile !

Enfin, Emma Stone, qui semble destinée à devenir l'icône teen de la décennie à venir. Après son intello timide de HOUSE BUNNY et sa "sexy mais pas trop" lycéenne dans SUPERBAD, elle vient de connaître le succès commercial et critique avec EASY A dans lequel elle incarne une lycéenne utilisant une rumeur salace la concernant pour s'élever dans la hiérarchie sociale de l'école.

Quatre rousses qui ont toutes un point commun. Toutes incarnent des personnages désirant s'intégrer et sauver les apparences de leur condition. Toutes rêvent d'atteindre ce qu'elles perçoivent comme étant "la normalité". Normalité symbolisée à l'écran par le blond ou le brun (encore une fois, c'est un cliché mais si Hollywood arrêtait de faire des clichés, ce ne serait plus Hollywood mais un film des frères Dardenne). Et donc, clairement, ce n'est pas un hasard que toutes ces héroïnes majeures du teen movie contemporain soient rousses. C'est un choix artistique, voire même marketing.

Les rousses tranchent dans le cliché blonde/brune. Dans des films et séries qui veulent avant tout exprimer à quel point il est difficile de s'intégrer, d'être soi-même et tout simplement de se sentir à sa place dans la grande jungle du lycée, il est donc facile de comprendre le symbole de la jeune fille rousse : elle n'appartient à aucun stéréotype et il est plus facile, pour tous, de s'identifier à elle. La rousse n'est pas mainstream. La rousse n'est pas "comme tout le monde". La rousse est unique. Bref, la rousse, c'est vous (ou du moins ce que vous avez l'impression d'être)...

(Qui c'est qui pue, maintenant ?)