29 juin 2010

Made in 90's #12 : L'intégrale

A longueur de post sur ce blog, je m'évertue à recréer un sorte de sentiment de nostalgie pour vous, enfants des années 80, des années 90 ou même des années 2000. Je m'évertue à parler de la pop culture passée, présente et future pour les mettre en perspective les unes par rapport aux autres et ainsi faire de ce blog une sorte de capsule temporelle infinie. Et la plupart du temps, il me faut beaucoup d'images et de mots pour recréer cela, le temps d'un post, dans mes rubriques "Made in 80's", "Made in 90's" et "Made in 00's".

Et puis je tombe sur une photo. Une seule photo. Une simple photo en noir et blanc de Will Smith. Un photo qui prend une de mes rubriques, à savoir "Made in 90's", et lui met une grande baffe. Un grand coup de latte dans la gueule à ma rubrique. Parce que là où je dois analyser, commenter, critiquer, décortiquer une époque, cette photo se pose là, tranquille, comme si de rien n'était et fait tout ça juste en étant elle-même : une simple photo noir et blanc de Will Smith.

Elle aurait été en couleur, ce n'est pas un coup dans la gueule que ma rubrique aurait pris, c'est un obus de bazooka à bout portant qu'elle se serait mangée.

Mesdames et Messieurs, les années 90 vous sont présentées par cette photo !

Et pour la peine...



28 juin 2010

Le Temps d'un Refrain

Vous connaissez Bruno Mars ? Si vous n'avez pas déjà sauté au plafond en hurlant, c'est possible que le nom vous dise vaguement quelque chose. Car Bruno Mars est le nouveau chanteur soul très à la mode. Et c'est sa participation aux refrains de deux gros titres Hip Hop de ces derniers mois, "Billionnaire" de Travis McCoy (ex Gym Class Heroes) et surtout "Nothin' On You" de B.O.B., qui lui vaut aujourd'hui toute cette attention.

Une attention qui n'est pas sans rappeler celle dont fut l'objet quelques autres chanteurs R&B....

Rappelez-vous, 1994. Cette année-là, le tube imparable, c'est "Regulate (G Funk Era)" de Warren G. Au refrain, on retrouve un certain Nate Dogg. Sa voix marque, ne ressemble à rien, ni à celle d'aucun autre chanteur soul. Son flow débonnaire se marie à la perfection avec le son funky du morceau et plus largement avec le son typiquement californien qui inonde les charts et les radios du monde entier à cette époque sous l'influence des premiers albums de Dr Dre et Snoop Dogg. Pas étonnant donc de retrouver Nate aux refrains d'autres morceaux phares de cette mouvance west-coast. "Ain't No Fun" de Snoop Dogg. "Big Pimpin'" de Dogg Pound. "How Long Will They Mourn Me" de Thug Life. "Deeez Nuts" de Dr Dre. Autant de morceaux qui suscitent l'attention et crée l'attente pour un album à venir. Plus que n'importe quel chanteur R&B, l'album de Nate Dogg est, à cette époque, une des galettes les plus attendus du genre. Et c'est normal. La sauce a été bien montée.

Sauf que sa voix, si elle plaît le temps d'un refrain, ce n'est pas franchement le cas quand on y inclut des couplets. Et l'album, "G-Funk Classics, Volume 1", sorti en 1997, se plante, ne rentrant même pas dans le Billboard 200. Certes, l'album et sa suite "G-Funk Classics, Volume 2", sorti l'année suivante, ont fait les frais des déboires judiciaires de son label Death Row mais le fait est là : Nate Dogg ne fait pas recettes en dehors de ses refrains, son album suivant "Music & Me" (2001) n'ayant pas fait beaucoup mieux. Au total, dans l'ensemble de sa carrière solo, Nate Dogg n'a été l'auteur que dans d'un seul hit : "Nobody Does It Better" en 1998.

Par contre, il continue de multiplier les refrains des hits des autres : "Can't Deny It" de Fabulous, "Area Codes" pour Ludacris, "Gangsta Nation" pour Westside Connection, "21 Questions" pour 50 Cent, "I Like That" pour Houston", "The Set Up" pour Obie Trice, "Shake That" pour Eminem et beaucoup d'autres. En 15 ans de carrière, plus de 200 refrains sur les albums des uns et des autres.

Un fond de commerce qui aurait pu être également celui de L.V., interprète du fameux refrain du plus gros hit de 1995, "Gangsta's Paradise" de Coolio. A l'époque, le chanteur avait fait l'objet d'une guerre entre labels pour signer cette voix surpuissante capable de vous balancer des frissons en quelques secondes. Mais l'album est un échec commercial, ne rentrant même pas dans le Billboard 200 et ne produisant qu'un petit single ("Throw Your Hands Up"). Mais contrairement à Nate Dogg, L.V. ne capitalisa pas sur son potentiel de chanteur de refrains.

Contrairement à T-Pain qui reste le seul à avoir connu le succès en solo et en "featuring". Du moins commercialement. Car si ses trois albums, et en particulier son deuxième "Epiphany", se sont bien vendus, ils sont juste inécoutables dans leur intégralité, la faute à ce fameux auto-tune qui l'a rendu célèbre et qui, utilisé à la fois pour les couplets et les refrains, est le meilleur outil pour vous déclencher la plus grande migraine de votre vie. N'est pas Kanye West qui veut. Car, au fond, si ses albums se sont bien vendus, c'est peut-être parce que T-Pain a bien retenu la leçon de ses aînés. Les singles qui ont boosté les ventes des albums sont en effet des versions "inversés" des tubes "des autres" qui ont fait sa gloire. D'un côté, on a par exemple "Can't Believe It" de T-Pain featuring Lil Wayne et d'un autre, on a "Got Money" de Lil Wayne feat. T-Pain. Vous voyez ce que je veux dire ? Qu'il pose sa voix auto-tunée sur un morceau brandé T-Pain ou un morceau de Kanye West ("Good Life"), de Flo Rida ("Low") ou de Chris Brown ("Kiss Kiss"), c'est pareil. Au final, contrairement aux singles solo de Nate Dogg, T-Pain n'est jamais vraiment seul - en tous les cas sur les singles qui marchent vraiment. Et quand on voit que l'homme a posé sa voix sur plus de 200 refrains en seulement 4 ans, vous comprenez que l'inconscient collectif ne fasse plus vraiment la différence entre un morceau "de" T-Pain et un morceau "featuring" T-Pain !

Et Bruno Mars dans tout ça ? C'est difficile à dire même si, à titre personnel, je ne pense pas qu'il poursuive longtemps dans la voie du refrain. D'une part, parce qu'il n'est pas un simple chanteur. Il se trouve être producteur. Et un producteur avec un sacré talent pour les mélodies pop. Moitié du duo The Smeezingtons, on lui doit entre autres la composition de morceaux comme "Long Distance" de Brandy, "Wavin Flag" de K'naan, "Right Round" de Flo Rida ou "Get Sexy" des Sugababes. Mais aussi "Billionnaire" de Travis McCoy et "Nothin' On You" de B.O.B, justement les deux morceaux qu'il honore de sa voix au refrain. Comme on est jamais mieux servi par soi-même, on peut donc légitimement se dire qu'il a fait ça pour s'économiser les caprices d'une star du R&B. Ou pour prendre un plus gros chèque et en profiter pour se faire remarquer. C'est vrai. On peut se dire ça aussi.

Puis le mois dernier, Bruno Mars sort un premier EP "It's Better If You Don't Understand" qui permet de se faire une petite idée du véritable univers musical du type et dont, je vous le dis direct, le seul défaut est d'être vraiment beaucoup trop court. Mais avec ses quatre chansons de 3 minutes chacunes, vous vous rendez compte à quel point le talent inonde les veines du monsieur. Entre les très pop et imparables "Somewhere in Brooklyn" et "Talking To The Moon", le plus R&B-Soul "The Other Side" ou la folk song "Count On Me", Bruno Mars est de ces artistes éclectiques qui risquent bien d'exploser les charts d'ici la fin de l'année - date prévue pour la sortie de son premier album.

Bref, Bruno Mars n'est pas qu'une voix. C'est un pur entertainer façon 2010, loin de tous stéréotypes, un vrai talent brut qui peut s'appuyer sur autre chose qu'une hype montée de toutes pièces par quelques gros tubes internationaux. Si je dis que c'est peut-être bien la plus grande star pop de la décennie à venir, on va dire que je m'emballe. Alors je ne le dirais pas. Je le penserais juste très fort.

Reste donc plus qu'à attendre en écoutant ce qu'on veut bien nous mettre dans les oreilles... Et dans tout ça, il n'y a pas que de simples refrains !

MySpace de Bruno Mars


23 juin 2010

Manifeste pour le retour d'Amanda Bynes

Ce week-end, dans une série de tweets nocturnes, l'actrice Amanda Bynes a lancé la bombe : elle prend sa retraite. Fini le cinéma. Fini les séries TV. Fini le métier d'actrice. Alors évidemment, on peut décider d'accorder autant de crédibilité à des tweets balancés à 3h du matin qu'aux dernières prods de Timbaland mais le fait est là : tout ça semblait extrêmement sérieux.

Âgée de seulement 24 ans, l'actrice est révélée à seulement 10 ans avec l'émission "All That", une sorte de "Staurday Night Live" pour enfants qui lui vaut d'obtenir trois ans plus tard sa propre émission à elle toute seule, le "Amanda Show", puis la sitcom "Ce que j'aime chez toi" qui la révèle en France. Au cinéma toutefois, elle reste cantonnée aux teen movies comme CE DONT RÊVENT LES FILLES, SHE'S THE MAN ou HAIRSPRAY.

Est-ce la raison de cette soudaine décision ? En février dernier, elle posait dans Maxim pour une série de photos très chaudes, souhaitant définitivement montrée qu'elle était une femme, une vraie, et qu'elle était prête à jouer autre chose que les ados effarouchées. Reste que son projet de série "Canned" a été mis à la poubelle au printemps 2009 et que son dernier film EASY A, avec Emma Stone dans le rôle principal, qui doit bientôt sortir, est encore un teen movie. Bref, sa carrière tournait en rond.

Et une rumeur récente voulant que sa décision de prendre sa retraite serait liée à une soudaine "Lilo-isation" n'arrange pas les choses. En effet, un supposé comportement de diva paranoïaque sur le tournage du dernier film des frères Farrelly aurait entraîné son renvoi de ce film qui aurait pu remettre sa carrière sur les rails !

Reste que, dans un de ses tweets, elle écrivait qu'elle n'avait "jamais écrit ou réalisé les films ou les séries dans lesquels elle jouait". Peut-être est-ce la direction qu'elle a désormais choisie ?

Cela pourrait être une bonne chose mais le fait qu'elle choisisse d'arrêter la comédie me rend triste. Triste parce que j'ai toujours adoré Amanda Bynes. Vraiment. Sincèrement. C'est une de ces actrices discrètes et souvent mal-aimées pour qui j'ai toujours eu énormément d'affection. Pour plein de raisons. Et c'est ce que je vais tenter de vous expliquer.

Voici donc 3 raisons pour lesquelles Amanda Bynes ne devrait pas prendre sa retraite et continuer à jouer au cinéma ou à la télé...

1/ AMANDA BYNES EST VRAIMENT TROP CRAQUANTE
Que ce soit dans ses séries ou ses films, Amanda Bynes a toujours joué à peu près le même rôle : la fille trop garçon manqué pour être vraiment sexy à la Megan Fox et trop sexy pour être vraiment un garçon manqué à la Ellen Page. En gros, elle fait partie de ces actrices avec le cul entre deux chaises qu'on arrive pas à caster. Et c'est une des raisons pour laquelle elle s'est toujours retrouvée dans des teen movies jugés un peu bas de gamme. C'est difficile de lui mettre une étiquette. Pourtant, il y a une étiquette que j'aimerais bien lui poser : celle de la "Weird Quircky Girl". Vous savez. C'est celle qui est accrochée sur la tête d'actrices comme Zooey Deschanel ou Emma Stone. Je crois qu'Amanda Bynes a tout ce qui faut pour ça : elle est sexy au naturel, a une beauté pas commune avec cet éternel visage poupon (avec des joues dodues et un petit nez rond), des yeux ronds ouverts sur le monde (trait commun à toutes ces actrices) et surtout un charme "nerdy" très craquant et assez évident dans l'ensemble de sa filmographie. Voyez le véritable plaisir coupable qu'est CE DONT RÊVENT LES FILLES par exemple.


2/ AMANDA BYNES EST VRAIMENT DRÔLE
Les critiques les plus acerbes sur Amanda Bynes ont souvent mis en avant son air niais. C'est pas forcément faux. C'est un fait. Avec son bronzage un peu trop parfait, elle fait "très américaine" et, clairement, elle est souvent, dans ses attitudes, choix vestimentaires et manies, à la limite de cet air ahuri qui caractérise souvent les pires acteurs américains. Un peu comme une version féminine d'un Channing Tatum, par exemple. Mais la niaiserie n'est-elle pas le moteur premier de la comédie actuelle ? Celle de Adam McKay et Will Ferrell. Celle de Judd Apatow et Seth Rogen. Celle d'Adam Sandler. Et pour citer une collègue féminine : celle de Anna Farris. Quand je vois par exemple un film comme THE HOUSE BUNNY, je vois ainsi une version (un peu plus) haut de gamme de SYDNEY WHITE (par ailleurs très agréable et drôle). Compte tenu de son énergie extrêmement communicative et de son timing comique imparable, Amanda serait donc une excellente recrue de l'écurie Apatow ou mieux encore de celle de Will Ferrell. Elle y serait parfaite. J'en suis persuadé. Je veux dire : regardez cette vidéo dans laquelle Amanda en stand-up plie en deux une salle alors qu'elle n'a que 10 ans. 10 ans ! Si le monde ne veut pas d'une fille comme ça pour devenir sa plus grande star comique, je ne suis pas sûr de vouloir vivre dans ce monde...


3/ AMANDA BYNES EST VRAIMENT PLUS TALENTUEUSE QUE LA CONCURRENCE
Et pour finir, comme le mentionnait le blog Defamer, il y a bien d'autres actrices, tout aussi jeunes, qui feraient bien de prendre de la graine des tweets d'Amanda Bynes. Et deux en particuliers. D'abord Megan Fox qui n'a jamais vraiment rien montré d'autres sur un écran que la qualité des courbes de ses hanches. Ensuite Miley Cyrus qui, avec sa tête de canard et ses airs de bêtasse américaine, devrait véritablement arrêter de jouer (et de chanter). Voilà des actrices insupportables qui ne sont pas sexy, pas charmantes et, pire encore, pas bankables. Megan Fox, hormis ses apparitions penchées sur une moto ou le capot d'une voiture, a prouvé qu'elle n'attirait personne au cinéma avec JENNIFER'S BODY et le récent JONAH HEX. Quant à Miley Cyrus, elle n'a pas attiré grand monde pour sa bluette tire-larmes THE LAST SONG, en tous les cas, bien moins que les précédentes adaptations ciné des autres romans de Nicholas Sparks (N'OUBLIE JAMAIS, DEAR JOHN, LE TEMPS D'UN AUTOMNE etc.). Au moins, Amanda, elle, fait les beaux jours des audiences du câble !


Et là, si je vous ai pas convaincu, c'est que vraiment elle s'en est pris à votre famille ou un truc du genre...


21 juin 2010

The Violent Blue

Je vous annonce que, si vous ne trouvez pas que cette chanson est la plus belle chose que vous avez entendu aujourd'hui, vous devez être probablement mort. Et dans ce cas là, si j'étais vous, je referais mon emploi du temps de la journée. Parce qu'il est bien possible que vous ayez rejoint Bruce Willis dans le monde de ceux qui croient qu'ils sont vivants mais qui sont, en fait, mort. Je vous aurais prévenu.



http://www.myspace.com/electricpresident


17 juin 2010

Yearbook #1 : Promo 1997

Après les plaisirs coupables, la playlist infinie, les made in 80's, made in 90's, made in 00's et refaire les 80's, voici la nouvelle rubrique du blog.

Le principe ? Le voyage temporel sous forme de trombinoscope POP. Comme une sorte de Marty McFly à bord de sa Dolorean des mots et des images, je vais donc parcourir le passé explorant à chaque post une année sous l'angle pop. A l'instar de la princesse, du sportif, du nerd, du rebelle et de la bizarroïde, vous y retrouverez les élèves les plus marquants de la promo, qu'ils étaient celui aux plus beaux abdos à ceux dont le look est à oublier définitivement en passant par celui qui était méchant et celui qui était le plus drôle. J'en passe des pires et des meilleurs.

Et pour inaugurer la rubrique, je vais commencer par vous présenter le trombinoscope de la promo 1997. Tout simplement parce que c'est l'année durant laquelle j'ai décroché mon baccalauréat (avec mention).


CELUI A QUI L'ON DOIT LA RÉPLIQUE CULTE
Si à l'époque il n'avait d'yeux que pour la jolie rousse Rose, Leonardo Di Caprio deviendra instantanément le chouchou de toutes les filles grâce à cette réplique prononcée sur la proue d'un bateau. "I'm King of The World". Ses oreilles s'en souviennent encore. Ses draps aussi, sûrement. Le pouvoir magique d'une phrase. Lucky Boy ! Voir la bande annonce.

CELUI QUI NE DÉCOLLAIT PAS SON CUL DE MTV
Lui, il ne pouvait se passer du clip de Janet Jackson "Got Til' It's Gone. La beauté plastique des images de Mark Romanek, hommage à l'Afrique, à la beauté noire et au jazz le rendait fou, complètement accroc. Quant à cette petite mélodie de Joni Mitchell, elle ne le quittait plus jamais. Voir la vidéo.


CELUI QUI ÉTAIT MÉCHANT
Castor Troy (Nicolas Cage dans VOLTE/FACE) n'a pas fait grand chose cette année6là pour devenir un gentil garçon avec ses camarades. Avec son regard révulsé, sa coupe "Jules César" et son goût pour le blasphème, il a même été jusqu'à prendre l'identité de son pire adversaire pour commettre les pires des méfaits. Voir la bande annonce.



CELUI QUI REGARDAIT BEAUCOUP LA TELE
Joss Whedon aimait à ce point la télé qu'il transforma son gros navet du cinéma en série télé. Il croyait à son histoire de lycéenne blonde chasseuse de vampires elle-même amoureuse d'un gentil vampire émo. Et il avait raison car sa Buffy, ses amis Alex et Willow, ils tuent (au sens propre comme au figuré) ! Voir le générique de la saison 1.

CELLE QUI ÉTAIT LA 'IT GIRL'
Tout le monde parlait d'elle. Avec des rôles dans WILL HUNTING et GROSSE POINTE BLANK, deux des films les plus hype de l'année, Minnie Driver, jolie brunette sexy, avait tout pour devenir l'actrice qui compte. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Mais alors pas du tout. Et pourtant...



CEUX QUI ÉTAIENT EN COUPLE
En Février de cette année 1997, Ellen DeGeneres, la star de sa propre sitcom Ellen, révélait qu'elle aimait les filles et en profita pour annoncer sa relation avec Anne Heche, faisant grimper à des hauteurs stratosphériques les audiences de sa série à cette époque. Mais l'Amour n'est pas éternel et Heche finira par la quitter, quatre ans plus tard, pour un homme. Life is a Bitch !

CELLES QUI AVAIENT LE PIRE LOOK
Les platform shoes, l'accessoire préféré des Spice Girls, sont de ces choses sur lesquelles il vaudrait mieux tirer un trait définitivement. On se sentirait tellement mieux après. Et en règle général, il faudrait également brûler tous les vêtements jamais portés par le girls band. Ça ferait des vacances à nos yeux. Voir la bande annonce de SPICE WORLD. Inutile de dire merci !

CELLE QUI AVAIT LE MEILLEUR LOOK
La sobriété alternative post-grunge de Fiona Apple dans ses clips "Criminal" ou "Sleep To Dream" avait vraiment quelque chose de magique. Avec cet air de poupée triste, elle était à la fois totalement intemporelle et élégante et un peu provocante.





CELUI QUI SAUVAIT LE MONDE
Dans le genre, ce n'était pas vraiment le premier fait d'armes de Bruce Willis mais, à coup sûr, ses exploits de chauffeur de taxi débonnaire dans LE CINQUIÈME ELEMENT étaient parmi les plus spectaculaires - même si la garde-robe est aussi à oublier. Trop d'orange ! Voir la bande annonce.




CELLE QUI EMBALLAIT PENDANT LES SLOWS
Avec sa douce voix et ses mélodies folk envoutantes, la jolie Jewel avait largement de quoi faire fondre les coeurs les plus résistants. En particulier avec cette chanson "Foolish Games" qui raconte l'Amour absolue et dévorante d'une jeune fille pour son voisin qui joue avec ses sentiments en faisant mine de ne pas la voir. (J'ai le droit de dire que c'est une de mes 5 chansons préférées EVER ?). Voir la vidéo.

CEUX QUI ÉTAIENT NUS
Comme il faut vraiment de tout pour faire un monde, les chômeurs anglais de THE FULL MONTY ont décidé de tomber le haut, le bas et tout le reste. Forcément, tout ça ne restera pas dans les annales de l'érotisme sur grand écran mais, au moins, c'était plutôt drôle à voir. Voir la bande annonce.




CELUI QUI SE PRENAIT UN GROS BIDE
C'était un peu le film de trop. Kevin Costner avait un peu tout pour lui et l'a jeté par le fenêtre à grand coup de ralentis, de messages gnan-gnan et de drapeaux américains. Et allez, pour la peine, pour son POSTMAN, cinq Razzies Awards et un de plus pour le pire film de la décennie 90's. Disons que ça arrive à tout le monde de se planter...

CELLE QUI S'HABILLAIT COMME MADONNA
Elle, cette année-là, on ne l'a pas beaucoup vu. Juste le temps d'une apparition aux Golden Globes pour recevoir le trophée de la meilleure actrice dans une comédie musicale (EVITA). Et, hormis un décolleté plongeant assez peu inédit, autant dire que le look était classique.




CEUX QUI FAISAIENT DE LA DANSE
Des géants qui montent et qui descendent des marches. Des nageuses "disco girls". Des squelettes et des momies. Et tout se petit monde se déhanche sur la mélodie répétitive et le beat hypnotisant de Daft Punk. C'est à ça que ressemblait la fête selon Michel Gondry, le réalisateur du clip "Around The World". Voir la vidéo.


CELLE DONT ON NE SE SOUVIENT PLUS
Dès le premier single de son premier album, la chanteuse américaine Meredith Brooks a connu le succès. La chanson s'appelait alors "Bitch". Malgré son titre, elle a atteint le haut des charts américain au beau milieu de l'été. L'état de grâce fut pourtant de courte durée, aucun des autres singles de la chanteuse ne réussissant une performance à peu près correcte. Voir la vidéo.

CELUI QUI AVAIT LES PLUS BEAUX ABDOS
Il n'était qu'un chanteur pour midinettes. Un rappeur sans crédibilité. Des tablettes de chocolat vivantes. Mais au cinéma, cette année là, Mark Wahlberg a révélé qu'il pouvait être aussi une tête. Mais dans un premier temps, avec ce fameux BOOGIE NIGHTS dans lequel il joue une star du porno 70's, c'est surtout sa bite qui retient l'intention.

CELLE QUI AVAIT DES (GROS) SEINS
Il faut de bons poumons pour hurler comme il faut face à un tueur en séries qui aiment les lycéennes. C'est pourquoi, comme toute bonne scream queen de slasher, Jennifer Love Hewitt, héroïne de SOUVIENS-TOI L'ÉTÉ DERNIER, a des arguments qu'aucun fan de films d'horreur de sexe masculin ne peut lui reprocher. Voir la bande annonce.

CEUX QUI AIMAIENT (TROP) LA JUNK-FOOD
Après un début de carrière en Europe l'année précédente, les Américains des Backstreet Boys reviennent à la maison et explosent. Et là, le monde est submergé par la pop ultra-concentrée en sucre de tubes instantanés comme "As Long As You Love Me" ou "Quit Playing Games (With My Heart)".



CELUI QUI AVAIT UN GOSSE
Lui, il ne pouvait le déloger de la télé, complétement hypnotisé qu'il était par les aventures ludico-mystiques de Dipsy, Tinky Winky, Laa-Laa, Po et Noo-Noo l'aspirateur. Et oui, les Teletubbies débutent à la télé, cette année-là. Et les clubbeurs rentrant au matin s'en souviennent aussi ! Voir le générique.


CEUX QUI ÉTAIENT DINGUES
Dès l'année précédente et la sortie de leur troisième album, on avait bien compris que le groupe techno-punk The Prodigy était un peu barré. On a eu la confirmation en 1997 avec la vidéo réalisée par Jonas Akerlund "Smack My Bitch Up" interdite sur MTV à cause d'un contenu pour le moins "explicite" incluant entre autres de la cocaïne, du sexe, un accident de voitures et plein d'autres choses bien sympa. Voir la vidéo.

CELLE QUI ÉTAIT BLONDE
A la surprise générale, Kim Basinger, la sex-symbol ultime des années 80, faisait un come-back tonitruant cette année-là après une très longue traversée du désert. Avec son rôle de call-girl sosie de Veronica Lake dans L.A. CONFIDENTIAL, elle décroche même un Oscar et un Golden Globe. Voir la bande-annonce.



CELUI QUI DISAIT DES GROS MOTS
Dans son dernier (vrai) album "Life After Death", Biggie Smalls a tellement forcé sur les gros mots qu'il est bien possible qu'il en soit mort. Une semaine avant la sortie de l'album, le rappeur poids lourds meure en effet sous les balles, prétendument à cause d'une rixe ultra-médiatique avec son ex-ami 2PAC, lui-même assassiné quelques mois plus tôt. Voir le clip de Mo Money Mo Problems.

CELLE QUI ÉTAIT LA PLUS DRÔLE
Probablement que vous ne trouverez jamais d'avocat aussi drôle qu'Ally McBeal qui faisait cette année-là ces débuts au cabinet Cage & Fish. Quant au sex-appeal, c'est selon les goûts compte tenu que la minette est plutôt fluette malgré de belles gambettes (Ces rimes vous étaient offertes gracieusement).



CELUI QUI AIMAIT LES GADGETS
Lui ne quittait plus son Tamagotchi, son animal de compagnie virtuel qu'il devait laver, nourrir et soigner. Bon, maintenant, le sien doit sûrement être mort mais, il ne faut pas croire, des millions d'autres existent encore. Il existe même des familles de Tamagotchi qu'on peut habiller et qui peuvent faire des études et avoir un travail. Et ouais....

CEUX QUI DEPRIMAIENT
Thom Yorke et ses amis de Radiohead, cette année-là, ils n'avaient pas vraiment la pêche. Ils étaient pas mal tristes. Mais des fois, la déprime, c'est bon pour la musique. La preuve avec leur "OK Computer", condensé de 53 minutes de dépression musicale belle à s'en faire péter le caisson. Voir le clip de Karma Police.





Et vous 1997, ça ressemblait à quoi ?

16 juin 2010

La Playlist Infinie #37 : Slow Club

J'aurais mis le temps mais je vais le faire. Je vais écrire quelque chose sur Slow Club. Parce qu'en fait, le premier album de ce duo anglais est sorti il y a presque un an, en juillet 2009. Et un an, c'est à peu près le temps qu'il m'aura fallu pour que je porte toute l'attention qu'elle mérite à la musique de Charles Watson et de Rebecca Taylor. Non que j'aimais pas. Au contraire. L'album est dans mon iPod depuis un bon moment maintenant. Juste que je n'avais pas été plus loin que les deux-trois morceaux que j'avais pu écouté sur leurs MySpace et que j'avais mis dans une playlist.

Mais depuis plusieurs semaines maintenant, ce premier album "Yeah So" ne quitte rarement plus de deux jours mais oreilles. J'aime bien l'écouter en sortant du boulot par exemple. Car leur folk alternatif teinté de pop et rock n'roll 50's est d'une simplicité et d'une énergie désarmante et met simplement en joie. Slow Club fait juste une musique du bonheur, pas compliquée, à l'image des morceaux "It doesn't have to be beautiful, unless it's beautiful" ou "Giving Up On Love". En gros, c'est un peu comme si vous mélangiez l'énergie de Matt & Kim à l'anti-folk de Kimya Dawson en y injectant une bonne dose de la pop 50's des Pipettes.

Abordant majoritairement des thèmes comme la mélancolie des amours adolescents, ils avaient tout pour me plaire. Et quand on voit qu'ils sont signés sur Moshi Moshi, le label anglais de groupes comme Au Revoir Simone, Architecture in Helsinski, The Drums, James Yuil, Lykke Li ou Matt & Kim, vous comprenez que le duo est juste imparable.

Et leurs clips sont plus qu'à la hauteur de leur musique.

Du bonheur, je vous dis. Du bonheur...





MySpace de Slow Club

Slow Club sur Spotify


14 juin 2010

Made in 80's #15 : 80 chansons de films

Je vous ai déjà dit que j'adorais les chansons pop dans les films ? Oui. Je crois. J'en suis sûr même. Alors, ce ne sera pas la peine de m'étaler en mots. Par contre, en musique, oui. Car je vous ai fait une playlist Spotify des meilleures chansons de films des années 80. Et dedans, il y a du TOP GUN, du PRETTY IN PINK, du FLASHDANCE, du PRINCESS BRIDE, du AMERICAN GIGOLO, du BREAKFAST CLUB et plein plein d'autres.

80 titres au total pour écouter au bureau, pour faire des blind-tests entre amis, pour faire le jogging ou danser en slips ou en petites culottes dans votre chambre selon la forme de vos attributs sexuels.

Allez, ENJOY ! C'est à écouter ici !

Paul Engemann - Pushing To The Limits (SCARFACE)
Irene Cara - Flashdance... What A Feeling (FLASHDANCE)
Linda Ronstadt & James Ingram - Somewhere Out There (FIEVEL ET LE NOUVEAU MONDE)
Phil Collins - Groovy Kind Of Love (BUSTER)
Willy DeVille & Mark Knopfler - Storybook of Love (PRINCESSE BRIDE)
Joe Esposito - Lady Lady Lady (FLASHDANCE)
Kenny Loggins - Danger Zone (TOP GUN)
Harold Faltermeyer - Axel F (LE FLIC DE BEVERLY HILLS)
Madonna - Who's That Girl (WHO'S THAT GIRL)
Bananarama - Cruel Summer (KARATE KID)
John Parr - St Elmo's Fire (ST ELMO'S FIRE)
Bill Medley & Jennifer Warnes - (I've Had) The Time of My Life (DIRTY DANCING)
The Psychedelic Furs - Pretty in Pink (PRETTY IN PINK)
Bangles - Hazy Shade of Winter (NEIGE SUR BEVERLY HILLS)
Yello - Oh Yeah (LA FOLLE JOURNEE DE FERRIS BUELLER)
Simple Minds - Don't You (Forget about Me) (THE BREAKFAST CLUB)
Survivor - Eye of The Tiger (ROCKY III)
Duran Duran - A View To Kill (DANGEREUSEMENT VOTRE)
Hans Zimmer - A World Apart (UN MONDE A PART)
Peter Cetera & Cher - After All (LE CIEL S'EST TROMPE)
Phil Collins - Against All Odds (CONTRE TOUTE ATTENTE)
Mike Reno & Ann Wilson - Almost Paradise (FOOTLOOSE)
Christopher Cross - Arthur's Theme (ARTHUR)
Bauhaus - Bela Lugosi's Dead (LES PRÉDATEURS)
Survivor - Burning Heart (ROCKY IV)
Blondie - Call Me (AMERICAN GIGOLO)
Jevetta Steele - Calling You (BAGDAD CAFE)
David Bowie & Giorgio Moroder - Cat People (LA FÉLINE)
Starship - Nothing Gonna Stop Us Now (MANNEQUIN)
Stevie Wonder - I Just Called To Say I Love You (LA FILLE EN ROUGE)
Kenny Loggins - I'm Alright (CADDYSHACK)
Hans Zimmer - Leaving Wallbrook/On The Road (RAIN MAN)
Eric Carmen - Hungry Eyes (DIRTY DANCING)
Tears For Fears - Everybody Wants To Rule The World (REAL GENIUS)
Giorgio Moroder - Gina's & Elvira's Theme (SCARFACE)
Madonna - Into The Groove (RECHERCHE SUSAN DÉSESPÉRÉMENT)
Berlin - Take My Breath Away (TOP GUN)
Michael Sembello - Maniac (FLASHDANCE)
The Go-Go's - We Got The Beat (FAST TIMES AT RIDGEMONT HIGH)
Huey Lewis & The News - The Power of Love (RETOUR VERS LE FUTUR)
Madonna - Live To Tell (COMME UN CHIEN ENRAGE)
Gladys Knight & The Pips - License To Kill (PERMIS DE TUER)
Bette Midler - Wind Beneath My Wings (AU FIL DE LA VIE)
Irene Cara - Fame (FAME)
Ray Parker Jr - Ghostbusters (SOS FANTOMES)
Harry Connick Jr - It Had To Be You (QUAND HARRY RENCONTRE SALLY)
Joe Cocker & Jennifer Warnes - Up Where We Belong (OFFICIER ET GENTLEMAN)
Phil Collins - You Can't Hurry Love (LA BELLE ET L'ORDINATEUR)
Michael Jackson - Smooth Criminal (MOONWALKER)
Queen - Who Wants To Live Forever (HIGHLANDER)
Peter Cetera - Glory of Love (KARATE KID II)
Kenny Loggins - Footloose (FOOTLOOSE)
Deniece Williams - Let's Hear It For The Boy (FOOTLOOSE)
The Belle Stars - Iko Iko (RAIN MAN)
A-Ha - The Living Daylights (TUER N'EST PAS JOUER)
The Vapors - Turning Japanese (SIXTEEN CANDLES)
Bonnie Tyler - Holding Out For A Hero (FOOTLOOSE)
Diana Ross & Lionel Richie - Endless Love (UN AMOUR INFINI)
Sheena Easton - For Your Eyes Only (RIEN QUE POUR VOS YEUX)
Lionel Richie - Say You Say Me (SOLEIL DE NUIT)
The Beach Boys - Kokomo (COCKTAIL)
Limahl - Never Ending Story (UNE HISTOIRE SANS FIN)
Chris De Burgh - The Lady In Red (WORKING GIRL)
Modern English - I Melt With You (VALLEY GIRL)
The Cars - Moving On Stereo (FAST TIMES AT RIDGEMONT HIGH)
David Bowie & Pat Metheny - This Is Not America (LE JEU DU FAUCON)
Cindy Lauper - Goonies 'R' Good Enough (GOONIES)
Katrina & The Waves - Walking On Sunshine (LE SECRET DE MON SUCCÈS)
Frankie Goes To Hollywood - Relax (BODY DOUBLE)
Bow Wow Wow - I Want Candy (PRIVATE SCHOOL)
REO Speedwagon - Keep On Loving You (THE LAST AMERICAN VIRGIN)
Madonna - Crazy For You (VISION QUEST)
Berlin - No More Words (VISION QUEST)
Gene Love Jezebel - Desire (Come and Get It) (LA VIE EN PLUS)
Tone-Loc - Wild Things (UNCLE BUCK)
OMD - Tesla Girls (WEIRD SCIENCE)
Phil Collins - One More Night (LA COULEUR DE L'ARGENT)
Phil Oakley & Giorgio Moroder - Together In Electric Dreams (LA BELLE ET L'ORDINATEUR)
Heaven 17 - Play To Win (AMOURS DE VACANCES)
Kajagoogoo - Kajagoogoo (SIXTEEN CANDLES)
Prince - Purple Rain (PURPLE RAIN)



10 juin 2010

Bad Boy, Bad Boy, Wat'cha Gonna Do ?


Parfois, être le genre idéal peut vous servir quand vous êtes une star de cinéma. Mais ça ne vous mènera jamais très loin. Pour réussir, il faut être un bad boy. C'est la leçon de Robert Downey Jr et de Johnny Depp. Personne ne s'intéresse à vous si vous êtes un béni-oui-oui qui n'a jamais rien connu d'autres qu'une enfance dorée et un mariage heureux. Une ligne de coke dans les clubs. Des visites régulières chez les putes. Des chambres d'hôtels dévastés. La participation à une secte peut marcher aussi. Quelques cures de désintox également. Bref, pour être crédible à l'écran, il faut montrer que vous en avez bavé, éventuellement que vous en bavez encore. C'est bon pour la street credibility.

Imaginez alors Ralph Macchio, révélé en 1983 par THE OUTSIDERS de Francis Ford Coppola et intronisé teen star dès l'année suivante avec KARATE KID et ses deux suites. Avec les rôles qui déclinaient progressivement au cours des années 90, il avait tout pour devenir ce genre de petits morveux d'Hollywood qui se réfugient dans la drogue, les putes et l'alcool comme beaucoup de ses petits camarades de l'époque.

Mais non. Ce n'était pas sa nature. Et ça ne l'est toujours pas. Ralph Macchio est un gentil. Un vrai de vrai. Sobre et pas tatoué. Il est marié à la même femme depuis 23 ans et on lui doit même le sauvetage héroïque d'un bébé marsouin. Et franchement, je peux vous dire que Robert Downey Jr l'aurait laissé crever comme une pauvre petite merde !

Alors, à l'heure où sort le remake de KARATE KID, l'entourage de Macchio a donc décidé que tout cela devait changer une bonne fois pour toute, pour qu'enfin l'acteur reprenne sa carrière en main...




09 juin 2010

Made in 90's #11 : le thriller érotique

Si vous êtes un garçon et avez été adolescent au début des années 90, il y a probablement un film qui ne vous aura pas laissé indifférent. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.

A l'époque, il n'y avait ainsi pas plus grande fierté pour un garçon en pleine puberté que de rentrer dans une salle projetant ce film... interdit aux moins de 16 ans. Car oui, la star du collège, en 1992, n'était pas celui qui avait le plus grand talent au foot. Ce n'était pas non plus celui qui sortait avec la plus belle fille. Non. La vraie star, c'était celui qui avait réussi à rentrer dans ce qui s'apparentait alors au deuxième endroit le plus inaccessible du monde - l'entrejambe des filles arrivant alors en premier mais, compte tenu que même le fond de leur gorge était (pour la plupart d'entre nous) déjà inaccessible, il valait mieux ne pas trop y penser (ou alors juste dans l'intimité if you know what I mean).

Bref...

Cet endroit, capable de faire naître des stars, c'était une salle projetant BASIC INSTINCT. Pouvoir raconter, l'equalizer de la voix hésitant encore entre les graves et les aigus, à tous ses petits camarades boutonneux à quoi ressemblait la foufoune de Sharon Stone en cinémascope, pouvait donc faire de vous une icône dans le confinement de la cour de recrée. Et autant vous dire que leur titre de "nouvelle star" de la cour de récrée était à l'époque très souvent remis en jeu. Car les adeptes de l'incendiaire blonde ne pouvaient décemment laisser passer, dès l'année suivante, la sortie de SLIVER.

Et le pire dans tout ça est qu'il n'y avait pas que Sharon Stone pour combler les fantasmes des jeunes hommes en fleurs de la fin des années 80 et début des années 90. Il y avait aussi Kim Basinger avec 9 SEMAINES ET DEMI et SANG CHAUD POUR MEURTRE DE SANG FROID. Il y avait Sherylin Fenn avec BOXING HELENA. Il y avait Ellen Barkin avec SEA OF LOVE. Il y avait Rebecca De Mornay avec EXCÈS DE CONFIANCE. Il y avait Jane March avec COLOR OF NIGHT. Il y avait Bridget Fonda et Jennifer Jason Leigh avec JEUNE FEMME PARTAGERAIT APPARTEMENT. Il y avait Linda Fiorentino avec THE LAST SEDUCTION et JADE. Il y avait Teri Hatcher avec COOL SURFACE. Il y avait Alicia Silerstone avec THE CRUSH. Il y avait Jennifer Tilly et Gina Gershon avec BOUND. Il y avait Glenn Close avec LIAISON FATALE. Il y avait Drew Barrymore avec POISON IVY. Il y avait Virginia Madsen et Jennifer Jason Leigh avec THE HOT SPOT. Et il y avait évidemment Demi Moore avec HARCÈLEMENT et PROPOSITION INDÉCENTE.

Et oui, pendant cette petite dizaine d'années, à peu près entre 1986 et l'incroyable succès de 9 SEMAINES ET DEMI et le flop de JADE en 1995, Hollywood a oublié sa pudibonderie naturelle pour sortir massivement des films fortement concentrés en sexe - parfois assez explicite.

C'est l'apogée d'un sous-genre cinématographique : le thriller érotique.

Des films qui non seulement parlent de cul en montrant du cul comme de bons vieux films érotiques. Mais aussi des films avec du danger, des tueurs en séries et autres psychopathes. Et au grand damne de ces millions d'adolescents boutonneux qui se sont paluchés sur ces films à défaut de mieux (quoiqu'il y avait bien le catalogue de La Redoute), c'est bien l'aspect "danger" qui faisait l'intérêt du sous-genre. Mais aussi ce qui a causé sa perte et explique le désamour du public à la fin des années 90.

Dans un article référence du Hollywood Reporter datant d'avril 2006 faisant écho au bide inter-galactique de BASIC INSTINCT 2, la journaliste pointait, via ses interlocuteurs, le retour de l'ordre moral de l'ère Bush, le manque de scripts intéressants, le refus des jeunes stars à se "mouiller" et surtout la démocratisation du porno sur Internet comme les raisons de ce désintérêt grandissant du public pour voir du "sexe à suspense" en Cinémascope.

Toutes ces explications sont très objectives et probablement très vraies. L'article datant de quatre ans, je leur rajouterais même le phénomène encore plus récent de la sextape qui, aujourd'hui, se trouve être, malheureusement, le moyen le plus rapide et efficace pour devenir un sex-symbol 2.0. Un statut certes éphémère mais on peut pas dire que la carrière de sex-symbol de Jane March et de ses collègues ait été très longue non plus.

Mais je crois, comme écrit plus haut, que la vraie raison du succès éphémère du sous-genre réside dans l'aspect "danger" et plus précisément dans la relation "sexe/danger", une thématique plus que présente dans l'imaginaire collectif des dix années qui ont suivis la découverte du virus du SIDA (1983). Et de ce point de vue, BASIC INSTINCT, avec ses meurtres au pic à glace en plein orgasme, est quand même le summum absolu de la métaphore "Sexe = Mort". Alors tout cela relève évidemment de l'inconscient et n'est pas toujours très subtil. Certes.

Mais ce genre de symbole a clairement boosté le box-office d'autres films et sous-genres à d'autres époques. Pensez AVATAR et sa fameuse parabole écologique. Pensez également à tous les films métaphoriquement anti-maccarthystes dans les années 50 comme ON MURMURE DANS LA VILLE de Joseph Mankiewicz, LA NUIT DU CHASSEUR de Charles Laughton, LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS de Fred Zinnemann ou LES SORCIERES DE SALEM de Raymond Rouleau d'après la pièce d'Arhur Miller. Et bien sûr, difficile de passer à côté de la vague récente du sous-genre "film de fin du monde" qui inonde le cinéma depuis les attaques terroristes du 11 septembre et les guerres en Afghanistan et en Irak, des FILS DE L'HOMME à LA GUERRE DES MONDES en passant par les très récents LIVRE D'ELI et LA ROUTE.

Bref, le thriller érotique correspondait à son époque, faisant à la fois son succès et propulsant sa mort. Sa morale était celle de son temps : "Si tu fais pas gaffe avec qui tu couches, tu crèves." Le virus étant, dans les films, juste remplacé par un tueur en série. Et si Michael Douglas est aujourd'hui toujours marié à la même femme depuis plus de 10 ans, c'est peut-être qu'il a bien retenu la leçon de cette époque où il a enquillé LIAISON FATALE, BASIC INSTINCT et HARCÈLEMENT ! Je ne suis donc pas sûr qu'il revienne un jour - en tous les cas avec succès (voir les bides de FEU DE GLACE avec Heather Graham, de IN THE CUT avec Meg Ryan ou de CHLOÉ avec Julianne Moore).

Et c'est bien dommage car Sharon Stone en cinémascope, c'était (c'est) quand même autre chose que Paris Hilton sur YouPorn !


04 juin 2010

Made in 80's #14 : Video Killed The iPod Star

En ce moment, il y a une chanson que j'écoute tout le temps. Mais vraiment tout le temps. Cette chanson, c'est "Wishing (If I Had A Photograph of You)". Pour une raison que j'expliquerais peut-être un jour, je me suis en effet pris d'une soudaine passion (très) tardive pour le groupe A Flock of Seagulls. Tardive car ce groupe d'electro pop allemand n'a pas sorti d'albums depuis 1985. Mais en 1982 et 1983 (c'est précis), le groupe vendait des disques, beaucoup de disques, notamment grâce à ses deux gros tubes "Space Age Love Song" et "I Ran". Mais aussi grâce à cette chanson qui nous intéresse ici "Wishing (If I Had A Photograph of You).

Et comme je l'écoutais beaucoup, cette chanson, je me suis dit que j'irais bien voir le clip. Le truc normal. Mais j'ai déchanté. Parce que regarder le clip de cette chanson, c'est comme s'apercevoir que la fille qui vous a chauffé toute la soirée était en réalité un mec ! Dans ce cas là, j'aurais débandé (et me serait enfui). Dans le cas qui m'intéresse, c'est mon coeur qui s'est brisé (et mes yeux qui ont saigné).

Quand j'entendais et pensais à ça "It’s not the way you look, It’s not the way that you smile. Although there’s something to them. It’s not the way you have your hair, It’s not that certain style; It could be that with you. If I had a photograph of you, It’s something to remind me. I wouldn’t spend my life just wishing., je trouvais ça beau et terriblement touchant. Je pensais à l'Amour, au vrai. Je pensais à la plus belle des filles, à son délicieux sourire, son style excentrique et à ses beaux cheveux.

Et maintenant je pense à un vaisseau spatial et à une coupe de cheveux probablement responsable du réchauffement climatique actuel...




03 juin 2010

Made in 90's #10 : Mes personnages préférés

Dans son dernier numéro, Entertainment Weekly publie une liste des 100 plus grands personnages des 20 dernières années. Et en voyant cette couverture, je ne pouvais passer à côté de cette magnifique occasion. Dans un grand moment d'egotrip, il fallait absolument que je vous fasse partager mon propre classement. Car les acteurs, c'est bien. Mais les personnages, c'est mieux. Tout simplement parce qu'on aime un film ou une série avant tout pour ses personnages. Pas pour ces acteurs. J'ai beau, par exemple, adorer Tom Cruise, j'aime encore plus Jerry Maguire. Et franchement, Julia Roberts ne serait rien sans Vivian Ward ou Erin Brokovich.

Le personnage de cinéma ou de télé, en fin de compte, c'est lui qui vous fait rêver. C'est à lui que vous vous identifiez. Pas l'acteur qui le joue. Alors voilà, pourquoi ce Top de EW me fascine tellement et pourquoi, aussi, j'ai envie de partager un peu des mes personnages préférés. Parce que c'est aussi une partie de moi qui y est révélée.

Toutefois, comme je n'ai ni les moyens du magazine, ni son temps, je ne vais pas m'organiser de la même façon. 100, c'est beaucoup trop long. Alors, je vais couper ça en plusieurs parties. Je vais faire ça par décennie, comme je fais toujours avec mes tops. Et pour commencer, avant ceux des années 80 et des années 2000 (et éventuellement ceux des années 60 et 70), un Top 10 de mes personnages préférés des années 90.

1. Jerry Maguire
Incarné par : Tom Cruise.
Vu dans : JERRY MAGUIRE, film réalisé par Cameron Crowe en 1996.
Qui est-il ? L'agent sportif de haut-vol qui, dégouté des méthodes de son métier, décide de mettre de l'ordre dans sa vie après avoir été viré.
Pourquoi je l'aime ? Parce qu'il représente l'intégrité, l'honnêteté, le courage, la croyance en l'amour et l'amitié. Parce qu'il représente toutes les valeurs que j'aimerais moi-même incarner dans l'esprit des autres. Parce qu'il est cool.

2. Annie Reed
Incarnée par : Meg Ryan.
Vue dans : NUITS BLANCHES A SEATTLE, film réalisé par Nora Ephron en 1992.
Qui est-elle ? Une journaliste obsédée par ELLE ET LUI, tombant amoureuse d'un fantasme de cinéma, un homme qu'elle ne connaît pas, vivant à plusieurs milliers de kilomètres.
Pourquoi je l'aime ? Parce que c'est (un peu) moi en fille. Je pense ne jamais m'être vraiment remis du choc initial de ce film et il faut bien avouer que l'idée du romantisme absolu d'Annie Reed a (encore) tendance à me gâcher (un peu) la vie (avec les filles).

3. Randy Meeks
Incarné par : Jamie Kennedy.
Vu dans : SCREAM, film réalisé par Wes Craven en 1996.
Qui est-il ? Le lycéen fan de films d'horreur qui prévient ses camarades des trucs et astuces à ne jamais faire lorsque vous êtes confrontés à un tueur de films d'horreur. Et forcément, c'est celui que personne n'écoute.
Pourquoi je l'aime ? Parce que c'est la voix de la raison, le second degré dans un océan de premier degré, celui qui sait qu'il ne faut pas coucher et ne pas monter à l'étage pour ne pas être tué. Parce que, grâce à lui, je sais que je survivrais à un film d'horreur.

4. Harry & Lloyd
Incarnés par : Jim Carrey et Jeff Daniels.
Vus dans : DUMB & DUMBER, film réalisé par les frères Farrelly en 1994.
Qui sont-ils ? Deux amis imbéciles qui décident de partir à la montagne.
Pourquoi je les aime ? Parce qu'ils nous rappellent à tous que la stupidité est parfois très importante dans la vie et un peu notre lot à tous. Parce qu'ils prouvent aussi parfaitement que Forrest Gump ne disait vraiment que des conneries, à savoir que n'est pas stupide que la stupidité.

5. Ross Geller
Incarné par : David Schwimmer.
Vu dans : FRIENDS, série créée par David Crane et Marta Kaufman en 1994.
Qui est-il ? Le meilleur ami de Chandler. L'ex de Rachel. Le frère de Monica. Le "je n'en ai aucune idée" de Joey.
Pourquoi je l'aime ? Parce que les geeks qui arrivent à "avoir LA fille" auront toujours mon éternelle admiration de geek qui n'arrive jamais à "avoir LA fille".

6. Janet Livermore
Incarnée par : Bridget Fonda.
Vue dans : SINGLES, film réalisé par Cameron Crowe en 1992.
Qui est-elle ? Une serveuse qui tombe amoureuse d'un aspirant rock-star trop occupé avec sa musique.
Pourquoi je l'aime ? Parce que je me suis toujours (un peu trop) identifié aux garçons et aux filles invisibles à l'amour, celles et ceux qui tombent toujours amoureux de celles et ceux qui n'ont rien à faire d'eux et qui ne les voient pas malgré leurs tentatives plus ou moins foireuses.

7. Wayne Campbell
Incarné par : Mike Myers.
Vu dans : WAYNE'S WORLD, film réalisé par Penelope Spheeris en 1992, et dans le SATURDAY NIGHT LIVE, émission télé créée par Lorne Michaels
Qui est-il ? L'animateur fan de rock d'une émission de télé pirate.
Pourquoi je l'aime ? Parce que sa passion est plus forte que tout. Et parce que MEGATEUF quoi !

8. Willow Rosenberg
Incarnée par : Allyson Hannigan.
Vue dans : BUFFY CONTRE LES VAMPIRES, série créée par Joss Whedon en 1997.
Qui est-elle ? La meilleure amie (pas encore lesbienne) de la chasseuse de vampire number one.
Pourquoi je l'aime ? Parce que l'héroïne blonde qui plaît tant aux garçons ne serait RIEN sans elle - ou alors, dépressive et gavée de Prozac pour tenir le coup face à sa condition de chasseuse de vampire lycéenne amoureuse d'un vampire. Parce qu'elle est moins jolie mais plus drôle, plus fun et plus intelligente. Parce que tout ça vaut bien plus que tout le reste.

9. Randal Graves
Incarné par : Jeff Anderson.
Vu dans : CLERKS, film réalisé par Kevin Smith en 1994
Qui est-il ? L'employé du vidéo-club RST Video situé juste à côté du Quick Stop de Leonardo, New Jersey.
Pourquoi je l'aime ? Parce qu'il est l'incarnation humaine parfaite de la partie du cerveau qui nous pousse TOUS un jour ou l'autre à préférer le porno, les jeux vidéo et le cinéma au travail. Parce qu'il y a un petit coeur triste qui bat en-dessous.

10. Genie
Incarné par : Robin Williams.
Vu dans : ALADDIN, film réalisé par Ron Clements et John Musker en 1992.
Qui est-il ? Le génie de la lampe magique qui peut accorder trois voeux à son détenteur.
Pourquoi je l'aime ? Parce qu'il chante. Parce qu'il danse. Parce qu'il est sympa. Parce qu'il fait des imitations. Parce que c'est le type bleu le plus cool de l'univers. (Prenez ça dans votre gueule, pourriture de Na'Vis !)


Et parce qu'ils étaient dans ma shortlist et que je les aime bien quand même (dans le désordre) : Homer Simpson (LES SIMPSON), John Cage (ALLY McBEAL), John Carter (URGENCES), Jules Winnfield (PULP FICTION), Lieutenant Dunbar (DANSE AVEC LES LOUPS), Kevin McAllister (MAMAN J'AI RATE L'AVION), Clarence Worley (TRUE ROMANCE), Carlito 'Charlie' Brigante (L'IMPASSE), Marge Gunderson (FARGO), Edward aux mains d'argent, Mathilda (LEON), Tequila (A TOUTE EPREUVE), Ellis 'Red' Redding (LES EVADES), Mark Hunter (PUMP UP THE VOLUME), Bodhi (POINT BREAK), Mike Waters (MY OWN PRIVATE IDAHO), Angela Chase (MY SO-CALLED LIFE), Gary Hobson (DEMAIN A LA UNE).