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28 novembre 2014

Le nouvel âge d'or des teen movies



J'ai écrit un nouvel article pour Slate sur un thème qui me tient très à coeur : les teen-movies (et en particulier la nouvelle vague de teen-movies dit "réalistes")

Vous pouvez le lire ici.

26 décembre 2012

Les 'Entertainers' de l'année 2012

Commençons cette traditionnelle rétrospective annuelle par les entertainers de l'année. L'idée, comme tous les ans depuis 2008, c'est de faire un classement des 10 personnalités m'ayant fait le plus rire, pleurer, frisonner. En un mot : divertit. Par contre, ne comptez pas trouver ici les évidents (mais à mon goûts pas très intéressants) Channing Tatum, Joss Whedon, EL James ou Seth McFarlane.


1. Matthew McConaughey
Aux alentours de 2008-2009, Matthew McConaughey a presque complètement disparu. A cette époque, l'acteur était devenue une caricature dont on se moquait dans les talk-shows et sur Twitter. Même Matt Damon y allait de son imitation moqueuse. C'est dire ! En gros, c'était le mec qui, après quelques remarquables rôles à la fin des années 90, s'était un peu trop allé à son personnage de comédies romantiques bof, en enlevant un peu trop sa chemise (les abdos, tout ça). Puis, il est revenu. Il a laissé tomber les romcoms bof et a remis le couvert dans le ciné indépendant. Cinq films en 2012. Il y était extraordinaire à chaque fois. Un "scene stealer" comme disent les Américains. Bernie de Richard Linklater. Mud de Jeff Nichols. Paperboy de Lee Daniels. Killer "Suce mon Fried Chicken Nugget" Joe de William Friedkin. Magic Mike de Steven Soderbergh. Je ne sais pas si j'aurais cru la personne me disant que McCo serait mon entertainer préféré de 2012. Mais les faits sont là : drôle, émouvant, effrayant. Il est définitivement le GRAND acteur de composition de l'année. Et s'il n'a pas un Oscar pour un des films sus-mentionnés, c'est que les Oscars puent du cul.


2. Le cast de New Girl
Avant que la série démarre, à la fin de l'année 2011, on ne parlait que de Zooey Deschanel. Les premiers épisodes n'étant pas d'une qualité incroyable, les haters s'en sont donc donnés à coeur joie, me forçant à réagir. Puis le monde est entré dans 2012 et New Girl est devenue la meilleure série comique générationnelle à voir le jour depuis un certain 19 septembre 2005. Et ce, par le grâce de son casting.  Zooey bien sûr. Mais Jake Johnson aussi. Lamorne Morris également. Même Hannah Simone. Mais surtout Max Greenfield aka Schmidt. La scénariste Liz Merriweather a pris de l'assurance. Les épisodes sont devenus plus drôles, parfois incroyablement émouvants et New Girl, derrière le marketing adorkable et quirky, s'est imposée comme une série beaucoup plus ambitieuse qu'il n'y paraissait au début.


3. Joseph Gordon-Levitt
Lindsay Lohan et d'autres font parfois oublier qu'être un enfant star ne signifie pas forcément drogue, fête et autodestruction. La preuve avec Joseph Gordon-Levitt. Celui qui tourne depuis qu'il a sept ans a vu se concrétiser deux ans de travail en une seule année. Quatre films : The Dark Knight Rises d'abord, suivi de Premium Rush (son premier premier rôle dans une production hollywoodienne), suivi de Looper et enfin Lincoln (le 30 janvier 2013 en France). Impossible de passer à côté de JGL qui ne peut attirer que la sympathie, avec son air débonnaire, sa passion (son site HitRecord) et son irrésistible charme de boy next door. Et parfois, il fait ça...


4. Carly Rae Jepsen
Depuis que la pop music est pop music, elle n'a cessé d'aller vers plus de cynisme, avec des filles de plus en plus déshabillées, des mélodies de plus en plus putassières et des stratégies marketing de plus en plus racoleuses. Et si certains s'y retrouvent encore, beaucoup d'autres (dont moi, bien sûr) ne retrouvent plus grand chose d'intéressant dans la pop-music mainstream de cette nouvelle décennie (à part Katy Perry). C'est dans ce contexte qu'est apparue Carly Rae Jepsen et son entêtante mélodie : "Hey, I just met you, And this is crazy, But here's my number, So call me, maybe?" Pas de sous-textes racoleurs. Pas de rythmes débilitants. Pas de mini-shorts ras le mariage. Juste une petite chanson pop bien ficelée et un peu naïve, chantée par une jeune fille toute mignonne (mais pas débile) qui ne se serait pas fait connaître avec une sextape. Voilà ce qu'a apporté Carly Rae à 2012 : de la fraîcheur. Et comme une chanson n'aurait peut-être pas suffit à la faire figurer dans ce top, elle a aussi fait tout un album du même calibre.



5. Rebel Wilson
Révélée au grand public par Bridesmaids en 2011, l'australienne Rebel Wilson est ce qui est arrivé de mieux à la comédie en 2012. My Best Men, Bachelorette et Pitch Perfect (le 8 mai 2013 en France) n'étaient pas vraiment les plus grands films comiques de cette année mais Rebel, avec son ton pince-sans-rire et son bagout et son incroyable énergie étaient, sans nul doute, le meilleur de ces comédies moyennes (pour être gentil dans le cas de Bachelorette). Mais c'est surtout ses prestations dans les divers talk-shows et interviews qui en a fait une incroyable machine à rire. Mes préférés : avec Maude Apatow pour Hello Giggles, chez Jimmy Kimmel et chez Conan O'Brien.


6. Charlize Theron
J'avais un peu oublié Charlize Theron. Depuis 2008, elle avait un peu disparu. Et en 2012, on l'a vu dans Young Adult, dans Prometheus et dans Blanche-Neige et le Chasseur. Je me suis alors souvenu à quel point elle était une actrice incroyable. Certes, les rôles de méchantes garces lui ont un peu collés à la peau mais, il faut bien avouer, elle était parfaitement castée. D'autant que son humour et sa douceur en talk-show prouvent bien que c'était seulement de magnifiques rôles de composition.



7. Lena Dunham
C'est facile de détester Lena Dunham. Je comprends assez bien ceux qui n'arrivent pas à la voir en peinture. Son exhibitionnisme  Ses répliques définitives sur ses contemporains. Son égocentrisme. Mais je n'arrive pas à la détester. Pour une raison très simple : je l'admire énormément. J'admire qu'elle se soit construite (presque) toute seule. Premier film à mini-budget à 23 ans. Repérée à Sundance par Judd Apatow qui voit en elle le point de vue féminin de ses propres obsessions et donc première série à 25 ans. Elle écrit tout. Elle joue. Elle produit. Elle réalise. Et elle le fait avec brio. Lena Dunham est une artiste complète et le parfait miroir de son époque. D'où les réactions parfois extrêmes qu'elle provoque. Mais Girls est, me semble-t-il, le truc qui s'approche le plus de la psyché de la jeunesse de  cette nouvelle décennie, qui montre le mieux toutes ses contradictions, ses peurs, ses forces. Et je ne vois pas comment on ne pourrait pas admirer ça.


8. Anne Hathaway
Faut-il faire l'inventaire des tweets, messages, posts, articles annonçant l'apocalypse pour le 20 juillet 2012, le jour où on allait pouvoir constater les ravages de la catastrophe : Anne Hathaway serait Catwoman devant la caméra de Christopher Nolan pour The Dark Knight Rises et ça ne pouvait être qu'insoutenable. Après, c'est clair qu'entre 2008 et 2011, l'actrice n'a pas fait grand chose pour qu'on l'aime. Voyez Passengers, Bride Wars, Valentine's Day, Alice au Pays des Merveilles, Love & Other Drugs. Mais voilà, en ce qui me concerne, je me rappelais surtout de sa grâce naturelle dans Princess Diaries, de son humour dans Ella Enchanted, de son charisme magnétique dans Le Diable s'habille en Prada et surtout de son rôle bouleversant de junkie dans Rachel Getting Married. Anne Hathaway est une brillante actrice de composition et elle l'a brillamment démontrée aux haters dans The Dark Knight Rises. C'était la meilleure chose du film. Et il paraît que c'est la même chose avec Les Misérables (Le 13 février prochain en France). Et sinon, je voulais parler de ces cheveux courts qu'elle a arboré toute cette année. Parce que tout le monde me dit le contraire sur Twitter : oui, elle est absolument magnifique avec les cheveux courts !


9. Stephen Chbosky
Cet été, je suis parti voir Vanessa à Brighton, histoire de me reposer et décompresser. J'avais donc besoin de remplir mon Kindle. Je me suis alors dit que j'allais tenté les romans Young Adult en prenant conseils auprès d'une célèbre blogueuse rousse. Et j'ai commencé par The Perks of Being A Wallflower de Stephen Chbosky. Putain. J'ai eu un choc. Un des très rares chocs littéraires de ma vie. J'ai lu et vu beaucoup d'histoires sur l'adolescence. Mais aucune ne m'avait jamais semblé aussi réelle, aussi proche de ma propre adolescence, pourtant terminée depuis un petit moment. C'est pour ça que j'inclus Stephen Chbosky dans cette liste, pour ces émotions incroyables ressenties à la lecture de son roman. Mais pas seulement. Car ce livre est sorti en 1999. La raison principale de sa place ici, c'est qu'il a réalisé l'adaptation ciné cette année. Mais si je ne l'ai pas encore vu (elle sort le 2 janvier 2013), j'ai vu à peu près 142.395 fois la bande-annonce. Et j'ai les mêmes frissons qu'à la lecture du livre. A chaque fois.


10. Twitter & Blogs Friends
Depuis le milieu de l'année, je ne blogue plus beaucoup, faute de temps. Mais j'essaye toutefois de maintenir une certaine présence via mes articles pour Slate, via Twitter, via Tumblr et via la page Facebook du blog. Tous ces supports m'ont en effet permis de rencontrer des gens extraordinaires dont la plupart sont devenus mes (meilleurs) amis et donc 'entertainers' préférés. D'abord, la petite bande Virginie, Mélanie, Jonathan, Vanessa, Ariane, Aïcha, Maxime.  Ensuite, Magali An que je n'ai pas beaucoup vu en 2012 et que je compte bien voir plus souvent en 2013. Je vous aime tous très fort. Et en 2013, peut-être aurais-je la chance d'entendre plein de nouvelles histoires...




16 février 2011

Writer's Room

J'ai récemment découvert une rubrique du site web de The Guardian intitulée Writer's Room. Chaque semaine, le journal expose un auteur et son lieu de prédilection pour écrire. Par exemple, Jonathan Safran Foer explique qu'il a ses habitudes à la Bibliothèque de New York. Mais la plupart des romanciers racontés dans ces colonnes - vieux comme jeune, morts comme vivants - préfèrent écrire seuls, dans des maisons bien capitonnées et sur des bureaux ordonnés. Tous, pour la plupart, racontent qu'ils aiment s'isoler autour de livres, voire de quelques bibelots et oeuvres d'art, mais surtout que rien ne doit venir les distraire - en particulier des gens. Ces pièces doivent être des refuges, des sanctuaires même, dans lesquels on pourrait faire les cent-pas, réfléchir, se parler à soi-même et trouver l'inspiration. Ils semblent tous allergiques au chaos de la vie réelle.

Et j'ai pensé à cette image de Tina Fey. A vrai dire, ce n'est pas une image comme les autres. C'est une publicité - pour American Express. Forcément, l'image est une création à 100%, n'a sûrement rien de vrai. Pourtant. Pourtant, j'arrive pas à m'enlever de la tête qu'il y a une part de vérité dans cette image. Notamment parce que c'est toujours de cette façon que j'ai imaginé Tina Fey travailler. Dans un joyeux bordel. Des idées plein la tête et plein les murs. Regardez un peu tous ces post-it. Je veux dire : comment croire que celle à qui l'on doit les meilleures vannes de l'histoire du SNL, le meilleur teen movie et une des meilleures séries des années 2000, avec toutes les références pop et les scènes d'hystérie que ça comporte puisse se contenter d'un bureau bien tranquille dans une maison isolée de tout bruit et agitation ?

Certains le savent déjà. Certains parce qu'ils m'ont lu. D'autres parce que j'en ai parlé sur Twitter et dans les commentaires. A côté de ce blog (et du travail qui paye les factures), j'écris des scénarios. J'avais pas trop envie de m'étaler dessus mais maintenant que j'ai fait le grand saut (les producteurs tout ça...), je dois laisser ma modestie aux placards et me résoudre à crier aux oreilles de ceux qui veulent bien m'entendre que ce que j'écris, mes histoires, valent le coup d'être lues et, oui, d'être mises sur un grand écran. Et si je dis ça, ici, comme ça, c'est parce que Tina Fey fait partie de ces quelques personnes (ils se comptent sur le doigt d'une main) qui m'y ont poussée. Comme Cameron Crowe, James L. Brooks ou Diablo Cody, Fey est une de mes idoles personnelles, une des cinq personnes dans le monde que j'admire le plus pour son travail et son talent, une personne qui me pousse à me surpasser - en espérant, un jour, qu'on me reconnaîtra ne serait-ce qu'un peu de son talent.

Et donc, en lisant les colonnes du Guardian et en voyant cette photo, je n'ai pu m'empêcher de repenser à la façon dont j'écrivais mes histoires, dont je donnais vie à mes personnages, inventais les situations qui allaient les faire rire, pleurer et tomber amoureux. Et bien, ce n'est pas dans le calme. Certes, c'est souvent après 23h que j'arrive à écrire le plus. Mais c'est toujours avec de la musique dans les oreilles. Si j'ai besoin d'écrire des choses émouvantes, je me mets de la musique de films pour les frissons (l'intégrale de l'oeuvre de Philip Glass ou de Craig Armstrong font souvent l'affaire). Si j'ai besoin d'écrire des grands discours inspirants, Arcade Fire est, par exemple, un moteur des plus efficaces. (Dans le genre, petit conseil entre amis, si vous voulez, vous aussi, écrire, faites-vous une playlist de morceaux pop-rock beaucoup utilisés dans des bandes-annonces type "wake up" de Arcade Fire, "feeling for a moment" de Feeder, "clocks" de Coldplay, "sweet disposition" de Temper Trap, "Unrecorded" de M83 ou "Run" de Snow Patrol. Ces chansons sont tellement vibrantes qu'elles fonctionnent à mort question inspiration).

Mais dans tous les cas, mes idées, mes personnages, ce n'est pas devant mon ordinateur, bien sage, à regarder devant moi mes dizaines de post-it au mur, que je les ai - même si j'ai remarqué avoir d'excellentes idées en regardant fixement pendant plusieurs minutes mon énorme collection de DVD et de CD. Mes "meilleures" idées, je les ai dans le métro, en discutant, en lisant des blogs (écrit par) des filles (les filles, c'est ma principale source d'inspiration! J'adore les filles!). Les seuls endroits "calmes" où j'ai des idées, c'est dans la douche et juste avant de m'endormir. D'où le carnet de notes et le stylo toujours bien en évidence à côté du réveil et dans le sac (pour la douche, je n'ai pas trouvé d'autre solution que ma mémoire).

Avec cette photo, je me dis que j'ai donc un peu de Tina Fey en moi. C'est ce que j'essaye de me dire, au fond de moi, quand j'ai l'impression de ressembler à Barton Fink arrivant à Hollywood parce qu'on me dit que ce serait "marrant" que ce personnage devienne gay ou que cet autre fasse "plus lesbienne". You GO, Glenn Coco!


03 septembre 2010

Book of Life



Un paragraphe. Cent quatre vingt seize mots. Ma vie. Les filles.

(Pour ceux qui n'auraient pas reconnu, ça vient de High Fidelity de Nick Hornby)