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28 février 2016

Leonardo DiCaprio raconté par cinq défaites aux Oscars



J'ai beaucoup écrit sur Leonardo DiCaprio. Je commence à bien le connaître le bonhomme. Et j'avoue être assez fier de ce portrait raconté via 5 défaites aux Oscars. Vous voyez un peu à la façon de Aaron Sorkin quand il raconte Steve Jobs.



03 février 2016

03 janvier 2016

Bradley Cooper peut-il devenir une légende du cinéma américain?


Après Will Smith, Michael Douglas, Philip Seymour Hoffman ou Eddie Murphy, c'est au tour de Bradley Cooper de passer sur mon divan chez Slate.fr.

Vous pouvez lire l'article sur Slate.fr ici.

26 octobre 2015

Aloha, Mr Cameron Crowe


Moi, quand on me dit que Cameron Crowe, mon réalisateur préféré, l'auteur de mon film préféré, va ressusciter un de ses vieux projets en remplaçant Ben Stiller par Bradley Cooper et Reese Witherspoon par Emma Stone, tout en ajoutant à ce casting Rachel McAdams, John Krasinski, Danny McBride, Alec Baldwin et Bill Murray, je saute au plafond. Ca devient instantanément la meilleure nouvelle du jour, voire de la semaine, voire du mois. Peu importe que le pitch inclue dans une même et improbable phrase, les mots "comédie romantique", "Hawaii", "militaire" et "conquête spatiale".

Alors, quand les premiers échos du naufrage, de la calamité du film sont apparus (après le Sony Leaks), je n'ai pas voulu y croire. Après tout, son sixième film, Elizabethtown s'était déjà fait descendre un peu partout et reste un film mal-aimé par "la majorité". Moi, au contraire, c'est un de mes films préférés de Cameron Crowe, un de ses plus personnels et sincères - même si on peut lui reprocher certaines choses (en particulier la "Manic Pixie Dream Girl" peu subtile jouée par Kristen Dunst). We Bought A Zoo, aussi, avait eu son lot de critiques pas tendres. Des critiques que je pouvais comprendre mais auxquelles je ne me suis pas du tout identifié.

Cameron Crowe est un scénariste-réalisateur qui a connu les Oscars. Il a été, dans la deuxième partie des années 90, considéré comme un auteur américain qui compte, du calibre des James L. Brooks, Woody Allen, Mike Nichols, Hal Ashby ou Billy Wilder. Il a été un auteur capable de rendre prestigieuses et "oscarisables" des comédies et comédies romantiques.

Mais ça, c'était avant Elizabethtown. S'il était encore un auteur capable d'attirer des acteurs prestigieux (Matt Damon dira qu'il a accepté We Bought A Zoo, malgré l'étrangeté du concept et les moqueries de ses collègues acteur, uniquement pour Cameron Crowe), Aloha le place dans une situation assez similaire à celle de M.Night Shyamalan ou Francis For Coppola, des gens qui ont réalisé des grands films mais qui auraient atteint leur date de péremption.

Franchement, la période qui a suivi la sortie américaine, le déchaînement des critiques, les chiffres rachitiques du box-office, la polémique de "white-washing", ont été un crève-coeur.

Mais Aloha est enfin visible "légalement" en France (sur Netflix), après une sortie en salles annulée après la cata de la sortie américaine. Je pouvais enfin me faire une idée.

Le film serait-il le désastre annoncé par la critique américaine ? Me laisserais-je aveugler par mon amour comme je me laisse trop souvent aveuglé par les filles qui font battre mon coeur ? Faudrait-il que je me résous à mettre un peu d'eau dans mon vin pour tout ce qui concerne mon culte personnel à Cameron Crowe ? Ou faudrait-il carrément que je brûle mes DVD de Jerry Maguire, Say Anything, Almost Famous, Fast Times At Ridgemont High, Vanilla Sky et Elizabethtown ?

Ca faisait déjà longtemps que la "polémique" sur le personne d'Emma Stone m'énervait. Selon certains, l'actrice n'avait aucune légitimité à jouer un personnage "1/4 hawaiien". Si le "white-washing" est bel et bien réalité et une plaie qui ronge Hollywood, c'est impossible d'accuser Cameron Crowe sur ce point pour la simple et bonne raison "qu'être 1/4 d'une origine quelconque" n'implique absolument pas que ça se voit sur votre visage (par exemple, saviez-vous que Chad Michael Murray et Dean Cain sont 1/4 japonais, que Keanu Reeves et Ne-Yo sont 1/4 chinois, que Rob Schneider est 1/4 philippin et que Mark Paul Gossellaar est 1/4 indonésien ?). Du coup, aurait-il fallu trouver une actrice 1/4 hawaiienne pour le rôle de Allison Ng par ailleurs basé sur une jeune femme bien réelle, elle aussi rousse, elle aussi 1/4 hawaiienne ? Absurde.

Ca l'est d'autant plus que cette particularité (ne pas avoir de traits asiatiques) est une partie intégrante du personnage, elle qui ne cesse de parler de ses racines pour combler l'absence de repères physiques. C'est cette particularité qui rend le personnage si touchant, une héroïne si parfaitement "crowiennne", digne héritière de Diane Court (Ione Skye dans Say Anything), Janet Livermore (Bridget Fonda dans Singles), Penny Lane (Kate Hudson dans Almost Famous) et Dorothy Boyd (Renée Zellweger dans Jerry Maguire), à la fois si profondément indépendante et si intimement fragile.

J'aime Emma Stone depuis Superbad en 2007 et l'adore depuis House Bunny en 2008. Et elle n'a jamais été meilleure que dans Aloha. Jamais elle n'a été aussi subtile. Dommage que ce ne soit pas LE rôle que l'histoire retiendra d'elle.

Reste le film. Pas besoin d'avoir un doctorat en dramaturgie pour se rendre compte qu'il a un sérieux problème. Dans la première partie, c'est quasi-indétectable. Mais à un peu plus de la moitié du film, il y a comme un malaise. Les scènes s'enchaînent s'en qu'on comprenne ce qui s'y passe réellement, des sous-intrigues sont résolues sans qu'on ait vraiment compris où elles avaient commencé, d'autres ne le sont même pas du tout, des conflits éclatent sans qu'on sache vraiment pourquoi. Bref, c'est un beau bordel !

Il faut se rendre compte que Cameron Crowe n'est pas un scénariste lambda. La première fois qu'il a écrit un film, ce film est devenu le premier teen-movie de l'ère moderne, un film révolutionnaire qui en a influencé des centaines d'autres après lui, du Breakfast Club à American Pie. Dans ses toilettes ou sur sa cheminée prône par ailleurs l'Oscar du meilleur scénario pour Almost Famous et une nomination pour Jerry Maguire. Si une telle personne n'est pas capable de structurer correctement un scénario, qui l'est ?

Bref, Aloha respire le film massacré au montage, découpé à la machette, par un studio sans vergogne. Ce ne serait pas une nouveauté. Sergio Leone s'est vu couper 2h10 de sa version "idéale" de Il Etait Une Fois En Amérique. Terry Gilliam s'est vu amputer 48 minutes de son Brazil. Billy Bob Thornton s'est vu supprimé 2h04 de son ambitieuse adaptation du All The Pretty Horses de Cormac McCarthy. Michael Cimino a dû sacrifier 1h10 de ses Portes du Paradis.

Et ce n'a jamais été une surprise de constater que les versions du réalisateur (quand elles ont été rendu visibles) étaient toujours meilleures que celles charcutées par les studios.

Le fait de voir dans la bande-annonce d'Aloha des scènes qui ne sont pas dans le film permet de confirmer en partie cette théorie du charcutage. A savoir si la version "director's cut" sera un jour disponible, c'est la grande inconnue. Il a fallu presque 30 ans pour voir les versions de Il Etait Une Fois En Amérique et Les Portes du Paradis voulues par leurs auteurs. Quant à All The Pretty Horses, quinze ans plus tard, on a jamais vu le drame sombre et austère voulu par Thornton : il faut se contenter du mélo voulu par le studio. Quand un film est à ce point vilipendé lors de sa sortie, un studio n'a aucune raison, à court ou moyen terme, de sortir une version "director's cut". Aucune. Ce serait perdre la face, avouer son tort.

Je veux bien croire que le film, avant d'être charcuté, était thématiquement complexe. Après tout, on parle d'un militaire blessé en Afghanistan qui revient à Hawaii pour convaincre les indépendantistes de prêter leur terre afin de lancer un satellite de communication avec l'aide des militaires et qui finit par tomber amoureux d'une pilote de chasse tout en créant de la tension dans le couple de son ex-amour de jeunesse. Bref, Cameron Crowe ne fait pas dans la simplicité. Militarisme, capitalisme, idéalisme, recherche des racines, il y a beaucoup de choses dans Aloha.

Mais Cameron Crowe n'a jamais réellement fait dans la simplicité. Et ça s'est toujours ressenti dans la durée de ses films : Jerry Maguire faisait 2h19, Almost Famous 2h02 (et 2H42 dans sa version longue), Vanilla Sky 2h16, Elizabethtown 2h03 et même un film au concept aussi simple que We Bought A Zoo durait 2h04.

Cameron Crowe fait un cinéma de personnages. Et ça prend du temps de développer des personnages auxquels on peut s'identifier. Quel auteur aujourd'hui à Hollywood fait des films "adultes" centrés sur ses personnages de plus de 2h ? Plus personne. Car Hollywood n'aime plus ça (Sur le sujet, vous pouvez lire l'excellent essai du réalisateur Alex Ross Perry sur Cameron Crowe et le film). Et c'est ça qui a (probablement) gêné les boss de Sony/Columbia : hors biopic, ils ne savent plus vendre et appréhender un film d'auteur de plus de 2h sans scènes d'action, en particulier avec un pitch à priori aussi abstrait.

Aloha, lui, (dans sa version disponible sur Netflix) ne fait que 1h45. La durée la plus batarde possible. Une durée bien trop courte pour traiter correctement l'ensemble des thèmes et des personnages de Aloha.

Un traitement d'autant plus dommage que la scène finale du film, malgré toutes les coupes, est une des plus belles scènes de fin que j'ai jamais vu. Vraiment. Tout en silence, elle permet de rappeler que la communication ne passe pas forcément par les mots et le bruit et surtout de mettre en perspective cette scène (à priori) abscons (mais très "crowienne") du satellite s'auto-détruisant après avoir absorbé l'ensemble des sons du monde.

Aloha est un vrai crève-coeur mais ce n'est pas ça qui me fera mettre à la poubelle l'autel érigé dans mon salon en l'honneur de Cameron. Aloha, Mr Crowe.


26 mars 2015

Pourquoi Will Smith ne redeviendra jamais une méga-star du box-office


J'ai écrit un article sur Will Smith et la fin de la grande mystique de la méga-star hollywoodienne pour Slate.fr.


10 octobre 2014

L'objectification des acteurs d’Hollywood



J'ai écrit un nouvel article pour Slate, cette fois sur l'objectification des corps masculins à Hollywood. C'est à lire ici.


14 août 2014

Avec la diffusion du Cercle des Poètes Disparus, France 2 a fait aimer Robin Williams à toute une génération de Français


Le jour de l'annonce du décès de Robin Williams, Slate a publié un article sur la raison pour laquelle Hook était devenu un film culte et mille fois revu pour toute une génération d'enfants nés à la fin des années 80 et début des années 90. Pour résumer : Quick offrait des VHS du film avec leurs menus.

Etant né à la fin des années 70, je ne fais pas partie de cette génération ayant découvert Hook en VHS. Je fais partie des plus de 3 millions de Français ayant vu Hook au cinéma en France. J'avais 13 ans. C'était à la fois le premier film de Steven Spielberg que je voyais au cinéma, ainsi que le premier film de Robin Williams.

Evidemment, en bon enfant des années 80, nourri à la télé et aux vidéo-clubs, ce n'était pas leurs premiers films que je voyais. En particulier de Robin Williams dont j'avais vu les fameux Good Morning Vietnam (à la télé) et Le Cercle des Poètes Disparus (en VHS).

Des films qui, je dois l'avouer, m'étaient, à l'époque, passés complètement au-dessus de la tête.

Mais, lorsque France 2 a diffusé le film pour la première fois en clair, trois ans et demi après la sortie en salles, j'avais grandi. Ma voix avait mué (un peu). Du poils avait poussé sur mes jambes (un peu). J'étais prêt.


C'était le le 5 septembre 1993. J'avais 14 ans. Le lendemain, c'était le jour de la rentrée. Et pas n'importe laquelle : la rentrée de seconde. Le lendemain, pour la première fois, j'allais mettre les pieds au lycée. Le lendemain - je ne le savais pas encore - j'allais débuté ce qui s'avérerait la pire année scolaire de ma vie. Mais c'est un autre sujet et dont j'ai déjà parlé ici.

A part des trucs assez simples comme "carpe diem", j'étais trop jeune et naïf pour comprendre Le Cercle des Poètes Disparus la première fois. A 14 ans, sur le point de rentrer au lycée, je l'étais moins. Et ça m'a marqué. Parce que, le lendemain, au moment de découvrir mon emploi du temps, le nom de mes profs et ceux et celles qui allaient me martyriser ou me briser le coeur, tout le monde en parlait.

Du Cercle des Poètes Disparus.

Tout le monde avait regardé. Déjà, parce qu'il n'y avait alors que six chaînes de télé et, surtout, parce qu'on avait tous l'impression qu'on allait vivre, le lendemain, la même chose que Neil Perry et Todd Anderson.

Apprendre à être initié à la vie d'adulte.


Oui, je sais. Mais à quoi sert la jeunesse sinon d'avoir des illusions.

Mais 21 ans plus tard, je m'en souviens encore. Presque comme si c'était hier. Un moment qui m'a d'autant plus marqué qu'il a eu, quelques jours plus tard, une résonance.

Cet écho, il a eu lieu dans la série Seconde B, une série voulue par le service public comme le versant réaliste de Premiers Baisers et Hélène et les garçons, les séries jeunes neuneus qui vivaient alors leur âge d'or.

Et réaliste, elle l'était : Nadia, Mickael, Pauline, Jimmy et Kader nous ressemblaient. Ils étaient au lycée en banlieue comme nous. Ils s'habillaient comme nous (ils portaient les même vêtements d'épisodes en épisodes, des vêtements qu'il était souvent faciles de retrouver chez Decathton, Pimkie et autres), parlaient comme nous, avaient les mêmes posters dans leur chambre et leurs préoccupations étaient (plus ou moins) les mêmes que les nôtres. Cette série, malgré sa production value assez sommaire, on la regardait tous. Elle était bien dans l'ère du temps. Et on avait tous le même âge que les personnages.

Et quelques jours seulement après la rentrée de seconde et ses infinies discussions sur Le Cercle des Poètes Disparus, Seconde B a franchi un cap dans le réalisme. Cette fin d'après-midi de septembre 93, France 2 a en effet diffusé un nouvel épisode qui commençait avec des dialogues qui ressemblaient à peu près à ça :

"Je me suis couché super tard hier soir. J'ai regardé Le Cercle des Poètes Disparus à la télé."


Donc, partir d'un Quick avec une cassette VHS sous le bras est sûrement propice à rendre culte un film pour toute une génération. Mais laissez-moi vous dire que ce n'est rien en comparaison d'être directement télé-transporté dans une série télé.

Et voilà pourquoi Le Cercle Des Poètes Disparus et Robin Williams ont tant marqué les gens nés à la fin des années 70 (en tous les cas, moi).

Robin Williams, où que tu sois, tu vas nous manquer.

13 février 2014

Mon hommage à Philip Seymour Hoffman


J'ai écrit un article-hommage à Philip Seymour Hoffman pour Slate.fr. J'y parle sans fausse pudeur et sans politiquement correct de cet acteur qui a su s'affranchir de son physique hors-norme pour devenir une vraie star de cinéma hollywoodienne.


19 septembre 2013

Michael Douglas : Portrait



J'ai écrit un portrait de Michael Douglas pour Slate.fr. C'est à lire ici.




26 décembre 2012

Les 'Entertainers' de l'année 2012

Commençons cette traditionnelle rétrospective annuelle par les entertainers de l'année. L'idée, comme tous les ans depuis 2008, c'est de faire un classement des 10 personnalités m'ayant fait le plus rire, pleurer, frisonner. En un mot : divertit. Par contre, ne comptez pas trouver ici les évidents (mais à mon goûts pas très intéressants) Channing Tatum, Joss Whedon, EL James ou Seth McFarlane.


1. Matthew McConaughey
Aux alentours de 2008-2009, Matthew McConaughey a presque complètement disparu. A cette époque, l'acteur était devenue une caricature dont on se moquait dans les talk-shows et sur Twitter. Même Matt Damon y allait de son imitation moqueuse. C'est dire ! En gros, c'était le mec qui, après quelques remarquables rôles à la fin des années 90, s'était un peu trop allé à son personnage de comédies romantiques bof, en enlevant un peu trop sa chemise (les abdos, tout ça). Puis, il est revenu. Il a laissé tomber les romcoms bof et a remis le couvert dans le ciné indépendant. Cinq films en 2012. Il y était extraordinaire à chaque fois. Un "scene stealer" comme disent les Américains. Bernie de Richard Linklater. Mud de Jeff Nichols. Paperboy de Lee Daniels. Killer "Suce mon Fried Chicken Nugget" Joe de William Friedkin. Magic Mike de Steven Soderbergh. Je ne sais pas si j'aurais cru la personne me disant que McCo serait mon entertainer préféré de 2012. Mais les faits sont là : drôle, émouvant, effrayant. Il est définitivement le GRAND acteur de composition de l'année. Et s'il n'a pas un Oscar pour un des films sus-mentionnés, c'est que les Oscars puent du cul.


2. Le cast de New Girl
Avant que la série démarre, à la fin de l'année 2011, on ne parlait que de Zooey Deschanel. Les premiers épisodes n'étant pas d'une qualité incroyable, les haters s'en sont donc donnés à coeur joie, me forçant à réagir. Puis le monde est entré dans 2012 et New Girl est devenue la meilleure série comique générationnelle à voir le jour depuis un certain 19 septembre 2005. Et ce, par le grâce de son casting.  Zooey bien sûr. Mais Jake Johnson aussi. Lamorne Morris également. Même Hannah Simone. Mais surtout Max Greenfield aka Schmidt. La scénariste Liz Merriweather a pris de l'assurance. Les épisodes sont devenus plus drôles, parfois incroyablement émouvants et New Girl, derrière le marketing adorkable et quirky, s'est imposée comme une série beaucoup plus ambitieuse qu'il n'y paraissait au début.


3. Joseph Gordon-Levitt
Lindsay Lohan et d'autres font parfois oublier qu'être un enfant star ne signifie pas forcément drogue, fête et autodestruction. La preuve avec Joseph Gordon-Levitt. Celui qui tourne depuis qu'il a sept ans a vu se concrétiser deux ans de travail en une seule année. Quatre films : The Dark Knight Rises d'abord, suivi de Premium Rush (son premier premier rôle dans une production hollywoodienne), suivi de Looper et enfin Lincoln (le 30 janvier 2013 en France). Impossible de passer à côté de JGL qui ne peut attirer que la sympathie, avec son air débonnaire, sa passion (son site HitRecord) et son irrésistible charme de boy next door. Et parfois, il fait ça...


4. Carly Rae Jepsen
Depuis que la pop music est pop music, elle n'a cessé d'aller vers plus de cynisme, avec des filles de plus en plus déshabillées, des mélodies de plus en plus putassières et des stratégies marketing de plus en plus racoleuses. Et si certains s'y retrouvent encore, beaucoup d'autres (dont moi, bien sûr) ne retrouvent plus grand chose d'intéressant dans la pop-music mainstream de cette nouvelle décennie (à part Katy Perry). C'est dans ce contexte qu'est apparue Carly Rae Jepsen et son entêtante mélodie : "Hey, I just met you, And this is crazy, But here's my number, So call me, maybe?" Pas de sous-textes racoleurs. Pas de rythmes débilitants. Pas de mini-shorts ras le mariage. Juste une petite chanson pop bien ficelée et un peu naïve, chantée par une jeune fille toute mignonne (mais pas débile) qui ne se serait pas fait connaître avec une sextape. Voilà ce qu'a apporté Carly Rae à 2012 : de la fraîcheur. Et comme une chanson n'aurait peut-être pas suffit à la faire figurer dans ce top, elle a aussi fait tout un album du même calibre.



5. Rebel Wilson
Révélée au grand public par Bridesmaids en 2011, l'australienne Rebel Wilson est ce qui est arrivé de mieux à la comédie en 2012. My Best Men, Bachelorette et Pitch Perfect (le 8 mai 2013 en France) n'étaient pas vraiment les plus grands films comiques de cette année mais Rebel, avec son ton pince-sans-rire et son bagout et son incroyable énergie étaient, sans nul doute, le meilleur de ces comédies moyennes (pour être gentil dans le cas de Bachelorette). Mais c'est surtout ses prestations dans les divers talk-shows et interviews qui en a fait une incroyable machine à rire. Mes préférés : avec Maude Apatow pour Hello Giggles, chez Jimmy Kimmel et chez Conan O'Brien.


6. Charlize Theron
J'avais un peu oublié Charlize Theron. Depuis 2008, elle avait un peu disparu. Et en 2012, on l'a vu dans Young Adult, dans Prometheus et dans Blanche-Neige et le Chasseur. Je me suis alors souvenu à quel point elle était une actrice incroyable. Certes, les rôles de méchantes garces lui ont un peu collés à la peau mais, il faut bien avouer, elle était parfaitement castée. D'autant que son humour et sa douceur en talk-show prouvent bien que c'était seulement de magnifiques rôles de composition.



7. Lena Dunham
C'est facile de détester Lena Dunham. Je comprends assez bien ceux qui n'arrivent pas à la voir en peinture. Son exhibitionnisme  Ses répliques définitives sur ses contemporains. Son égocentrisme. Mais je n'arrive pas à la détester. Pour une raison très simple : je l'admire énormément. J'admire qu'elle se soit construite (presque) toute seule. Premier film à mini-budget à 23 ans. Repérée à Sundance par Judd Apatow qui voit en elle le point de vue féminin de ses propres obsessions et donc première série à 25 ans. Elle écrit tout. Elle joue. Elle produit. Elle réalise. Et elle le fait avec brio. Lena Dunham est une artiste complète et le parfait miroir de son époque. D'où les réactions parfois extrêmes qu'elle provoque. Mais Girls est, me semble-t-il, le truc qui s'approche le plus de la psyché de la jeunesse de  cette nouvelle décennie, qui montre le mieux toutes ses contradictions, ses peurs, ses forces. Et je ne vois pas comment on ne pourrait pas admirer ça.


8. Anne Hathaway
Faut-il faire l'inventaire des tweets, messages, posts, articles annonçant l'apocalypse pour le 20 juillet 2012, le jour où on allait pouvoir constater les ravages de la catastrophe : Anne Hathaway serait Catwoman devant la caméra de Christopher Nolan pour The Dark Knight Rises et ça ne pouvait être qu'insoutenable. Après, c'est clair qu'entre 2008 et 2011, l'actrice n'a pas fait grand chose pour qu'on l'aime. Voyez Passengers, Bride Wars, Valentine's Day, Alice au Pays des Merveilles, Love & Other Drugs. Mais voilà, en ce qui me concerne, je me rappelais surtout de sa grâce naturelle dans Princess Diaries, de son humour dans Ella Enchanted, de son charisme magnétique dans Le Diable s'habille en Prada et surtout de son rôle bouleversant de junkie dans Rachel Getting Married. Anne Hathaway est une brillante actrice de composition et elle l'a brillamment démontrée aux haters dans The Dark Knight Rises. C'était la meilleure chose du film. Et il paraît que c'est la même chose avec Les Misérables (Le 13 février prochain en France). Et sinon, je voulais parler de ces cheveux courts qu'elle a arboré toute cette année. Parce que tout le monde me dit le contraire sur Twitter : oui, elle est absolument magnifique avec les cheveux courts !


9. Stephen Chbosky
Cet été, je suis parti voir Vanessa à Brighton, histoire de me reposer et décompresser. J'avais donc besoin de remplir mon Kindle. Je me suis alors dit que j'allais tenté les romans Young Adult en prenant conseils auprès d'une célèbre blogueuse rousse. Et j'ai commencé par The Perks of Being A Wallflower de Stephen Chbosky. Putain. J'ai eu un choc. Un des très rares chocs littéraires de ma vie. J'ai lu et vu beaucoup d'histoires sur l'adolescence. Mais aucune ne m'avait jamais semblé aussi réelle, aussi proche de ma propre adolescence, pourtant terminée depuis un petit moment. C'est pour ça que j'inclus Stephen Chbosky dans cette liste, pour ces émotions incroyables ressenties à la lecture de son roman. Mais pas seulement. Car ce livre est sorti en 1999. La raison principale de sa place ici, c'est qu'il a réalisé l'adaptation ciné cette année. Mais si je ne l'ai pas encore vu (elle sort le 2 janvier 2013), j'ai vu à peu près 142.395 fois la bande-annonce. Et j'ai les mêmes frissons qu'à la lecture du livre. A chaque fois.


10. Twitter & Blogs Friends
Depuis le milieu de l'année, je ne blogue plus beaucoup, faute de temps. Mais j'essaye toutefois de maintenir une certaine présence via mes articles pour Slate, via Twitter, via Tumblr et via la page Facebook du blog. Tous ces supports m'ont en effet permis de rencontrer des gens extraordinaires dont la plupart sont devenus mes (meilleurs) amis et donc 'entertainers' préférés. D'abord, la petite bande Virginie, Mélanie, Jonathan, Vanessa, Ariane, Aïcha, Maxime.  Ensuite, Magali An que je n'ai pas beaucoup vu en 2012 et que je compte bien voir plus souvent en 2013. Je vous aime tous très fort. Et en 2013, peut-être aurais-je la chance d'entendre plein de nouvelles histoires...




14 juin 2012

Quelques enseignements de la photo des 100 ans de Paramount


Pour fêter les 100 ans du studio Paramount, le magazine Vanity Fair a réuni 116 des plus grands stars vivantes ayant travaillé pour le studio. Un studio que j'ai toujours plus adoré que les autres. J'adore la Columbia des années 30. J'adore la Fox des années 90 et début 2000. Mais, sur la durée, Paramount a aligné un line-up absolument incroyable, notamment pendant les années 70 (du Parrain à Rosemary's Baby en passant par Chinatown) et années 80 (de Top Gun au Flic de Beverly Hills en passant par Flashdance et Indiana Jones).

La monumentale photo est un plaisir à disséquer et à analyser. C'est comme cette photo de classe de 4e où vous pouviez voir les couples naissants,  les couples finissants, les amitiés et autres conflits régissant la vie quotidienne de la cour de recrée. Cette photo, c'est la même chose mais en beaucoup plus glamour, en beaucoup plus photoshoppé et surtout avec beaucoup plus d'égos. Entre les emplacements stratégiques, les regroupements nostalgiques, les mises en avant opportunistes et les absences étranges, il y a en effet beaucoup, beaucoup de choses à dire sur cette photo...

D'abord, Meryl Streep bien au centre. Normal. Avec ses 17 nominations aux Oscars, c'est un peu la reine-mère d'Hollywood.

Mais Natalie Portman est juste derrière, dans le même axe... Devinez ce que ça veut dire.

Jennifer Beals semble ne pas vieillir. La même qu'en 1982 dans Flashdance.

Molly Ringwald et Jon 'Duckie' Cryer sont tellement mignons... (parce que, franchement, j'arriverais jamais à comprendre comment ces deux-là peuvent encore se parler après toutes les vacheries qu'elle a pu dire sur lui) 

Et vous avez vu, il y a Reitman Senior et Reitman Junior...

Et Barbara Streisand et John Travolta ont l'air toujours aussi copain comme cochon.

Félicitations aussi à Katie Featherston, héroïne de Paranormal Activity, qui doit être avoir le compte en banque le moins rempli de la photo.

Et c'est quoi ce coup marketing de mettre l'intégralité du casting de Star Trek 2, la prochaine grosse production du studio à venir pour l'été 2013. Passe peut-être Chris Pine mais Jon Cho, Zoe Zaldana, Zachary Quinto ? Karl Urban, vraiment ?

Parce que, pendant ce temps-là, il manque Tom Hanks dont le Forrest Gump a offert six Oscars au studio et un succès colossal au box-office mondial.

Et il y a bien James Caan, Robert De Niro et Andy Garcia pour représenter les trois Parrain. Mais Al Pacino, le seul à avoir fait les trois ? Bon, allez, peut-être que Tom et Al n'étaient pas dispos.

Mais Lindsay Lohan, qui a marqué le studio avec Mean Girls, n'était pas dispo non plus... Ou alors personne ne voulait d'elle ? Non, pas possible. Vraiment ?

Et vous avez remarqué les tronches de Simon Pegg et Robert De Niro... Ils ont l'air d'être vachement content d'être là. Not.

Quant à Rosie Huntington-Weathley, dont le seul fait d'armes pour le studio, a été de courir en talons aiguilles au milieu d'une apocalypse robotisée dans Transformers 3, quelqu'un semble vouloir se la taper chez Paramount. Ou alors, c'est déjà fait et elle est là en échange de bons procédés.

D'ailleurs, quelqu'un aimerait sûrement bien aussi se taper Julianne Hough parce que, à part le remake de Footloose, elle a pas fait grand chose. Et en parlant de Footloose, où est Kevin Bacon ?

Et faut-il vraiment mentionner Paula Patton (qui, je vous le rappelle, à un second rôle dans Mission Impossible 5) et Tyrese Gibson (qui était dans Transformers, genre 10 minutes) ? Décidément, les succès de Transformers 3 et Mission Impossible 4, l'année dernière, ont vraiment fait bander les cols blancs du studio.

(et sinon, vous pensez que Shia LaBeouf et Megan Fox se sont dit bonjour ?)

Paul Rudd et Amy 'queen of all emo' Heckerling sont bien là pour Clueless. Mais où est Alicia Silverstone ? Elle était occupée à chercher le prochain nom bizarre à donner à un gosse ?

Mais parlons plutôt des délicieux Ryan O'Neal et Ali MacGraw. Car il faut que je vous avoue quelque chose : mon esprit malade, complètement submergé par les incalculables séances de Love Story à une certaine période de ma vie, était persuadé que Ali MacGraw était décédée. Je sais : c'est mal ! Mais au moins, cette photo a été l'occasion de la résusciter. Une bonne nouvelle, en sorte.

(d'ailleurs, vous pensez que Ali McGraw et Robert Evans se sont dit bonjour ?)

Il y a un truc marrant aussi avec la présence de Ernest Borgnine. Pour la petite anecdote, l'acteur de 95 ans (!) était le choix de Paramount pour jouer le rôle du Parrain à la place de Marlon Brando qui était le choix de Coppola. Le voir sur cette photo, compte tenu du fait que ses films avec la Paramount sont loin d'être mémorables, est donc une sorte de petit doigt d'honneur du studio à Coppola... qui n'est pas là !

Pour continuer dans le registre des mecs qui font plaisir à voir : Kirk Douglas, 95 ans, Mickey Rooney, 91 ans, et Jerry Lewis, 86 ans qui semble toujours autant se marrer.

Et même si Eva Marie Saint, 87 ans, n'a tourné qu'un seul tout petit film mineur pour la Paramount, ça fait quand même plaisir de la voir. Les légendes ne sont plus si nombreuses et ils ont leur place dans ce genre d'hommages historiques.

(et sinon, vous pensez que Antonio 'Puss In Boots' Banderas a fait du chantage pour que Mélanie soit aussi sur la photo, malgré un seul petit film que tout le monde a oublié ?)

C'est cool aussi de voir Bud Cort dont le visage adolescent est ancré à jamais dans la pop culture grâce à Harold & Maude mais beaucoup moins son visage d'adulte sexagénaire.

Mais c'est un peu triste de voir Chong sans Cheech...

Et Felicity Jones est vraiment trop craquante avec sa pause de petite fille polie et sa robe à col claudine.

Franchement, George Clooney et Julianne Moore devraient faire un film ensemble un de ces jours. Les voir côte à côte fait sonner cette phrase comme une évidence.

J'aurais vraiment aimer voir Debra Winger (Terms of Endearment, Officier et Gentleman) sur la photo  - à côté de Shirley MacLaine, ça aurait eu de la gueule.

Au fait, Tom Cruise... Le mec a rapporté des centaines de milliards de dollars au studio avec Top Gun, Mission Impossible, Jours de Tonnerre, La Firme, Vanilla Sky, Collateral, La Guerre des Mondes ou Tropic Thunder mais c'est à peine si on le voit, caché derrière JJ Abrams.

Eddie Murphy, lui, qui a aussi rapporté des fortunes au studio (Le Flic de Beverly Hills, 48 heures, Un Prince à New York, Dreamgirls, Shrek etc.) mais en a fait aussi perdre beaucoup (A thousand words, Norbit, Imagine That, Harlem Nights, Vampire in Brooklyn etc.) est assis à côté du boss de Viacom, les jambes bien écartées. INJUSTICE !

Et aussi Justin Bieber prouve encore une fois que c'est un petit con... (hey, les mecs, regardez, avec une main !)


Allez, à dans 50 ans, quand Meryl Streep sera morte et que Natalie Portman aura pris sa place !

23 janvier 2012

Tout le monde dit I Love You, Nicolas Cage

OK. L'homme est devenu une vanne avec des jambes et des bras. OK. Il est aussi facile de se moquer de Nicolas Cage que de la vie sexuelle de Kim Kardashian. OK. Mais avouez que vous l'aimez votre Nicolas Cage adoré. Moi, je l'aime. D'abord parce que l'audience de ce blog n'a plus du tout été la même le jour où a été publié "Les desastreuses aventures capillaires de Nicolas Cage". Ensuite parce que toute les raisons pour lesquelles le mec est ridicule sont également celles pour lesquelles il est incroyablement cool. Nicolas Cage, c'est comme un clip des années 80. Nicolas Cage, c'est comme les films des années 90 de Bruce Willis. En gros, plus Nicolas Cage est ridicule, plus Nicolas Cage est cool. On ne peut pas en dire autant d'Eddy Murphy, Tom Cruise, Lindsay Lohan, Madonna, John Travolta et j'en passe des stars (souvent) abonnés au ridicule. Voici donc une liste (assez exhaustive) des faits d'armes "ridicules mais cool" de Nic Cage...

Né Nicolas Coppola, il s'est rebaptisé Nicolas Cage en honneur au super-héros Luke Cage

En honneur de Super-man, Nicolas Cage a baptisé son fils Kal-El.

Nicolas Cage s'est fait arracher deux dents pour rendre son rôle dans BIRDY plus crédible.

Nicolas Cage a mangé un cafard vivant parce son personnage dans VAMPIRE'S KISS devait manger un cafard vivant.

D'après Kathleen Turner, Nicolas Cage lui a volé un Chihuahua sur le tournage de PEGGY SUE S'EST MARIEE en le cachant dans sa veste en cuir.

D'après Jim Carrey, Nicolas Cage a "des couilles d'éléphant".

Quand Nicolas Cage a rencontré Patricia Arquette en 1987, il lui a dit "I love you and I'm going to marry you". Elle l'a fait mariner pendant sept ans avant de dire oui. Ils se sont séparés neuf mois plus tard.

Nicolas Cage a eu une pieuvre comme animal de compagnie.

Nicolas Cage a pris des champignons hallucinogènes avec son chat.

Nicolas Cage est ambassadeur auprès des Nations-Unies pour lutter contre le crime organisé et "le cannibalisme juvénile".

Nicolas Cage a un tatouage de lézard avec un chapeau haut de forme.

Nicolas Cage est le seul être humain à ne pas s'appeller Presley à être entré dans la chambre d'Elvis.

Nicolas Cage a acheté une île au Bahamas et un chateau en Allemagne, la même année. Nicolas Cage les a revendu cinq ans plus tard pour payer ses dettes.

Nicolas Cage a acheté un serpent à deux têtes pour lui servir de garde du corps pendant le tournage de BAD LIEUTENANT à la Nouvelle-Orléans.

Nicolas Cage a acheté une tombe en forme de pyramide de 3 mètres de haut dans un cimetière de la Nouvelle-Orléans.

Le critique Roger Ebert a écrit à propos de Nicolas Cage : "Cage has two speeds : intense and intenser"

Nicolas Cage a été réveillé par un homme nu portant son blouson en cuir et mangeant un esquimau.

Nicolas Cage choisit la viande qu'il mange en fonction de la façon dans les animaux se reproduisent. Par exemple, "les poissons et les oiseaux se reproduisent très dignement mais pas les porcs alors je ne mange pas de porc"

Quand il est énervé, Nicolas Cage prononce des phrases comme "I'll die in the name of honnor!"

Nicolas s'est fait sortir de prison par Dog The Bounty Hunter.

Nicolas Cage pense beaucoup de bien de ses films : (A propos de GHOST RIDER) "I think he’s a fascinating character – complex. As far as superhero films go, cinematically he’s going to be the most interesting character ever in a movie."

Nicolas Cage pense que le meilleur rôle de Nicolas Cage est... LE DERNIER DES TEMPLIERS.

Nicolas Cage est le meilleur acteur de sa génération...



24 décembre 2011

Les 'Entertainers' de l'année 2011

Premier top de 2011 pour la retrospective annuelle désormais légendaire de ce blog. Avant les 100 meilleures chansons pop, les meilleurs films, les enseignements et les meilleurs albums, voici un Top des dix plus grands entertainers de cette année 2011, soit ceux qui m'ont fait le plus rire, pleurer, bref, qui m'ont le plus divertit. Parce que la pop culture, c'est ça, avant tout du divertissement.

1. Ryan Gosling
"Blue Valentine", "Crazy Stupid Love", "Drive", "Les Marches du Pouvoir". Si vous n'avez pas vu (au moins) un film avec Ryan Gosling au cinéma en 2011, vous avez raté votre vie. Cherchez pas d'excuses, c'est comme ça. L'ancien minet blond du Mickey Mouse Club s'est transformé cette année en machine à dévergonder les ovaires. De la comédie romantique qui fait glousser au drame indé qui fait pleurer en passant par le polar qui fait bander et le thriller politique qui fait penser, le Gos s'est hissé au top de l'awesomeness en 2011. Mais de nos jours, la culotte mouillée des filles et la jalousie des garçons ne suffisent plus à vous faire passer au stade ultime de la staritude et de la coolitude. Pour cela, il faut passer devant le dernier membre du jury : l'internet. Et là, le Gos relève le défi haut la main : Feminist Ryan Gosling, Is Ryan Gosling Cuter Than a Puppy, Fuck Yeah Ryan Gosling, Ryan Gosling Disneyland Cats

2. Natalie Portman
Je ne ferais pas mystère de l'amour infini que j'ai pour Natalie Portman depuis une bonne grosse décennie maintenant. Mais il se trouve que mon coeur commençait à douter ces dernières années à force de navets et d'attitude façon "regardez comme j'ai grandi, je suis une femme maintenant" (j'ai même écrit dessus). Puis, en quelques mois, Natalie joue dans le meilleur film de l'année ("Black Swan"), décroche un Oscar, a fêté ses 30 ans, accouche, joue dans une comédie ("No Strings Attached") - qui de surcroit se trouve être drôle, montre ses fesses dans une autre comédie ("Your Highness") - qui était un peu moins drôle, joue le love-interest d'un super-héros ("Thor") et donne le nom d'un possible futur super héros à son fils (Aleph). Par contre, rien de prévu pour 2012. Et ça se comprend.

3. Zooey Deschanel
Dans mon coeur, il se déroule depuis dix ans une bataille devenue aussi légendaire que celle ayant vue s'affronter les Dieux et les Titans. Cette bataille, c'est celle que se livre l'intello-parfaite Natalie et l'adorkable Zooey. (Note à moi-même : il est possible qu'en 2011 j'ai rencontré IRL la synthèse parfaite des deux). Bref. Zooey Deschanel, cette année, elle a créé un site Internet adorkable trop génial, elle a joué dans deux films adorkable pas mal ("Our Idiot Brother", "Your Highness"), elle a joué et produit une série télé adorkable pas mal, elle a fait plein de statuts Facebook et Tweets adorkable, elle a composé la musique adorkable de Winnie L'Ourson, et elle a sorti un disque pour passer un Noel adorkable ("A She & Him Christmas"). Bref. Elle est gentille, elle est belle (et à nouveau célibataire), elle est cool. C'est Zooey.

4. Kristen Wiig
Ces dernières années, Kristen Wiig ressemblait à une évidence dans le paysage comique américain. Après l'époque plus intello du règne Tina Fey, le Saturday Night Live avait un peu perdu ce grain de folie que lui avait apporté des gens comme Will Ferrell et Chris Kattan. Avec Kristen Wiig, les sketchs sont poussés au summum de la dinguerie quitte à en faire trop (mais je m'en plains pas). Puis vint "Bridesmaids" (que Wiig a co-écrit) qui fit avec les filles ce que "Superbad" et "40 ans toujours puceau" avaient fait avec les garçons : faire rire avec des blagues sur le vomi et le caca tout en parlant avec intelligence des relations entre les personnes du même sexe. Wiig a tout osé cette année et elle a été récompensée.

5. Katy Perry
Elle était à la première place de ce top l'année dernière. Elle a un peu retrogradée mais Katy Perry est, à mon sens, la seule vraie pop-star mainstream de cette nouvelle décennie. Une vraie personnalité, un humour sur elle-même, des clips toujours over-the-top, des chansons ultra-accrocheuses et décomplexée du slip, un sex-appeal incandescent, Katy Perry est une pop-star qui est parvenue à inventer autre chose en matière de pop-music quand ses concurrentes poussent à l'extrême des techniques inventées vingt ans plus tôt (Lady Gaga) ou comblent un manque de personnalité flagrant (Rihanna) par des provocations faciles. Ses clips pour "The One That Got Away" (le nouveau "Un-Break My Heart" à mon humble avis), pour "E.T." et surtout pour "TGIF" sont des petites perles pop, kitsch et baroques qui vont tellement bien avec leur époque (et que j'ai regardé à peu près 5400 fois chacun) que Katy Perry méritent bien sa place deux années de suite dans cet humble top.

6. Emma Stone
"The Help", "Crazy Stupid Love", "Easy A" (sorti en DVD) n'étaient pas des films extraordinaires mais ils avaient tous un même mérite : mettre en valeur l'extraordinaire talent d'Emma Stone, celui qui vous explose au visage. L'actrice de seulement 23 ans attire inévitablement la sympathie. J'ai du mal à m'imaginer quelqu'un, garçon comme fille, me dire, en 2011, qu'il n'aime pas Emma Stone. Elle a du charme, du sex-appeal, une grâce toute naturelle et une modernité qui promettent d'avoir du Emma Stone à toutes les sauces pour les années à venir. Je ne m'en plaindrai pas et je parie que vous non plus....

7. Colin Farrell
En 2002, Colin Farrell aurait probablement été à la place de Ryan Gosling. Mais voilà, les excès ont un prix que l'Irlandais a payé par une quasi-absence des écrans pendant plusieurs années. Mais Robert Downey Jr a montré l'exemple et une star avec du talent reste une star avec du talent toute sa vie. Desintoxiqué, Farrell n'a pas eu trop de mal à revenir au premier plan en 2011 avec, à mon avis, deux des meilleurs films de l'année : "The Way Back" et "Fright Night". "London Boulevard" et "Horrible Bosses" n'étaient pas du même calibre mais il est clair et net que Colin Farrell est bel et bien de retour sur les écrans et dans les culottes des filles (Virginie, spéciale dédicace !).

8. Charlie Sheen
On a terminé l'année 2010 avec Charlie Sheen, la star la mieux payée de la télé américaine, dans une chambre d'hôtel avec de la cocaïne et des stars du porno. On a commencé l'année 2011 avec Charlie Sheen, l'ex-star la mieux payé de la télé américaine, star de Twitter, des magazines people et idôle de millions de quadragénaires "middle class" rêvant d'une vie en "Hangover" perpétuel. Dans le star-system polissé des années 2000 où le père de famille "bien sous tous rapports" (Brad Pitt, Johnny Depp, Matt Damon, Will Smith...) a pris la place du dégénéré cocaïné, Charlie Sheen a explosé ces nouveaux codes et a réinventé une star que l'on croyait oublié depuis le milieu des années 90. Il était parfois pathétique mais en assumant tout et en étant (parfois) drôle, il a inventé autre chose, un autre type de star pour la décennie qui commence. Possible qu'il fasse des émules dans les années à venir (ou pas). Lindsay Lohan, si tu me lis...

9. Titiou Lecoq
Elle pourrait avoir sa place dans ce top rien qu'avec son blog Girls & Geeks, le meilleur blog de l'univers. Mais en 2011, Titiou ne s'est pas contentée de ça. Elle a écrit des articles pour Slate.fr dont celui-là que j'adore, et surtout elle a sorti deux livres : le LOLesque "Encyclopédie de la Webculture" et surtout son premier roman "Les Morues". J'ai une passion pour ces livres, ces films, ces séries qui arrivent à capturer l'ère du temps, passé ou présent. C'est un peu la raison d'être de ce blog. Et c'est ce que fait "Les Morues" : il capture l'ère du temps, il l'encapsule dans 500 pages livrées à la postérité. Dans quelques années, en pensant à 2011, je penserais donc sûrement un peu aux Morues comme je pense à "Smell Like Teen Spirit" quand je pense à 1991 ou à "Lost In Translation" quand je pense à 2003.

10. Les gens qui filment leurs animaux
Ils ont largement montré ce qu'ils savaient faire ces 5-6 dernières années mais j'ai l'impression que 2011 marquera vraiment l'affirmation mainstream d'un certain type de divertissement. Après tout, même les opérateurs de téléphonie mobile ont saisi l'ampleur du phénomène. Toutes les classes sociales sont touchées. Le porno est has-been. En 2011, le monde, voyant venir l'apocalypse pour 2012, s'est diversifié et a regardé des vidéos de chats tentant de reproduire la chorégraphie de Thriller ou de faire des prises de Kung-Fu, des bébés paresseux bailler, des lions dire bonjour à leur maître, des perroquets en équilibre sur une balle de Tennis, des chats dormant sur une imprimante, des porc-épic manger du maïs et pas mal d'autres (impliquant la plupart du temps des chats, évidemment).

BONUS. Twitter & Blogs Friends
Et enfin, mes amis de twitter et de blogs, ceux que j'ai passé des heures à lire, ceux avec qui j'ai passé d'autres heures à discuter "pour de vrai" : Virginie et Mélanie pour les soirées teen movies, thé et découverte de la manucure (pas sur moi, hein!), Magali An pour la passion de tout et pour la voir plus souvent, Jonathan pour les cinés, les restos, les spectacles un peu nuls et pour qu'il soit dans ce top en 2013, Vanessa pour les encouragements à devenir un cliché de comédie romantique indé-sundance, Ariane pour préférer poster des photos de midinettes sur son blog que des photos de ses enfants sur Facebook, Maxime pour parler et comprendre si bien la pop music et continuer d'être amoureux comme un ado, David pour dix ans tout juste d'amitié et Aïcha pour être si contente de me voir et surtout pour être aussi cool. Allez, j'arrête : on se croirait dans Love Actually...



28 septembre 2011

Ryan Gosling est Awesome : 22 raisons


Ryan Gosling était le souffre-douleur à l'école et maintenant il mouille toutes les culottes de la planète

Ryan Gosling a fait partie du Mickey Mouse Club la même année que Britney Spears, Christina Aguilera et Justin Timberlake.

Ryan Gosling a été un demi-dieu (Young Hercules).

Ryan Gosling a été un juif néo-nazi (Danny Balint).

Ryan Gosling a été amoureux d'une poupée gonflable (Lars & The Real Girl).

Ryan Gosling fait de la musique et a sorti un album dans lequel il joue de tous les instruments.

Ryan Gosling a tourné dans The Notebook.

Ryan Gosling est pour l'éternité l'unique interprète valable de la phrase "If you're a bird, I'm a bird".

Ryan Gosling a gagné un Independent Spirit Award du meilleur acteur (pour Half Nelson).

Ryan Gosling a le même chien depuis 11 ans.

Ryan Gosling a tourné avec George Clooney.

Ryan Gosling a couché avec Sandra Bullock pendant 1 an (et il n'avait que 22 ans).

Ryan Gosling a été l'objet de l'Amour de Rachel McAdams pendant trois ans.

Ryan Gosling est propriétaire d'un restaurant marocain à Los Angeles appelé Tagine.

Ryan Gosling a des abdos photoshoppés...mais pour de vrai.

Ryan Gosling a du faire embaucher Christina "bonnet Z" Hendricks et Carey "sourire le plus craquant du monde" Mulligan pour compenser le poids de sa virilité dans Drive et ainsi assurer un minimum de spectateurs masculins dans les salles.

Ryan Gosling s'est fait virer d'un film par Peter Jackson. Film qui s'est avéré être une daube.

Ryan Gosling est capable de vous faire regretter votre hétérosexualité.

Ryan Gosling est un meme ("Hey girl").

Ryan Gosling est le seul être humain à avoir la classe avec des costumes à carreaux et des vestes croisées.

Ryan Gosling s'est créé son propre accent pour ressembler le plus possible à Marlon Brando.

RYAN GOSLING EST TRES ENERVANT.


06 mai 2011

10 façons d'être tué par Jason Statham


Les années 80 ont eu Steven Seagal. Les années 2000 ont eu Jason Statham. Comme son illustre prédecesseur, l'anglais est devenu en une poignée de films la bombe nucléaire du cinéma d'action moderne et post-moderne (voir CRANK 2 pour comprendre), un meurtrier de masse éradiquant ses ennemis avec une efficacité et une rapidité jusque là inconnues. Si vous croisez son chemin, autant dire que votre bien-être physique dépend en grande partie de la bienséance de votre comportement avec sa douce et de votre obligeance à lui cirer les pompes avec votre langue.

Sinon, voici ce qui peut vous attendre...

10. Le stab-sabre
Statham vous casse le bras pour poignarder votre collègue avec votre propre sabre puis récupère le sabre pour vous couper la tête (ROGUE)

9. L'empaleur électrique
Statham vous empale avec un cable électrique (CRANK)

8. Le tout feu tout flamme
Statham balance du napalm sur votre voiture. (DEATH RACE)

7. Les ciseaux volants
Statham passe par le pare-brise de votre camion, saisit votre cou avec ses chevilles et vous ejecte du camion lancé à pleine vitesse (LE TRANSPORTEUR)

6. Le ménage à trois
Statham vous frappe dans le dos, vous casse le bras et vous maintient pour que Jet Li puisse vous briser le cou avec son pied (THE EXPENDABLES)

5. Le check-up
Statham se saisit de vos couilles, sert un grand coup et vous enfonce une aiguille dans le cou (CRANK)

4. Le suicide assisté
Statham vous arrache la main qui tient un revolver et l'utilise pour vous tirer dans la tête (CRANK)

3. La Beckham (encore appelé Le Coup franc ou le Droit au but)
Statham vous arrache la tête, vous crache dessus et l'envoie direct dans la piscine par la grâce d'un coup de pied magique (CRANK 2)

2. La dernière embrassade
Statham vous brise le cou alors que vous êtes en chute libre en aller-simple vers la mort (CRANK)

1. Le regard
Statham vous regarde dans les yeux si intensément que vous finissez par vous tirer une balle dans le caisson (REVOLVER)



03 mars 2011

Faut-il détester Ashton Kutcher ?

Quand vous tapez "hate ashton kutcher" dans Google, vous avez 3,9 millions de résultats. Autant dire que le mari de Demi Moore cumule sur lui une bonne partie de la haine déversée chaque jour sur l'interweb. Pour vous faire une petite idée, à titre de comparaison "hate justin bieber" cumule à 1,4 millions de résultats. Vous saisissez l'ampleur du phénomène ? Si vous n'êtes toujours pas convaincu, jetez un oeil à ce sketch/poésie de Dave Chapelle sobrement intitulé "Fuck Ashton Kutcher".

J'avoue. Moi-même, dans un récent article sur Natalie Portman, je faisais preuve d'un certain mauvais esprit quant aux capacités d'Ashton à faire un vrai héros romantique face à une Natalie Portman que je n'arrive toujours pas à percevoir comme autre chose qu'une petite chose fragile qui mérite le meilleur et non un acteur dont les derniers faits d'arme se nomment VALENTINE'S DAY et KISS & KILL. Je me disais : les dernières lèvres que ce minet à embrasser au cinéma sont celles de Katherine Heigl. Comment peuvent-elles se poser juste après sur celles de la douce Natalie? La Nature, à qui l'on fait certes beaucoup de misère, est capricieuse ces derniers temps mais permettre une telle anomalie n'était pas possible. Qu'il embrasse, je sais pas, Kate Hudson. Ou Sandra Bullock. Mais Natalie ?! Dans ma tête, c'était comme si on permettait à un beau cygne blanc et gracieux (référence!) de s'accoupler avec un canard boiteux.

Puis j'ai vu l'objet de mon grief. NO STRINGS ATTACHED (Sex Friends en VF). La bande-annonce était absolument désastreuse, l'opposé de drôle et la quintessence du trailer de comédie romantique hollywoodienne sans charme. Le film ne ressemble pas du tout à ça. Pas du tout. C'est au contraire une des comédies romantiques les mieux écrites qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années. C'est une comédie romantique à la fois crue et touchante qui parvient à éviter une bonne partie (mais pas tous) des clichés attendus dans ce genre d'exercice. Et tout le mérite ne revient pas qu'au classieux générique composé de Natalie Portman, Kevin Kline, Ivan Reitman et de la délicieuse scénariste Liz Meriwether (sur lequel j'avoue avoir un petit crush) dont la série CHICKS WITH DICKS mettra en scène Zooey Deschanel. Le mérite revient aussi à Ashton Kutcher.

La première fois que le monde fait la connaissance d'Ashton, c'est en 1998 dans la série THAT 70's SHOW. Dans le rôle du beau gosse niais, il n'est à coup sûr pas le personnage le plus fin et intéressant de l'histoire de la télé mais il est à coup sûr un des plus drôles. Il y a quatre ans, dans un billet, j'avais même mis son Kelso dans un liste de "mes meilleur(e)s ami(e)s de télé". Au tournant des années 2000, je ne vais pas vous mentir, dans la vie, j'aurais aimé être Ashton Kutcher. Pour la série mais aussi et surtout parce qu'il est parallèlement un des deux héros de ET MEC ELLE EST OU MA CAISSE? Et là, j'ai juste envie de dire : les vrais savent! Ils savent que c'est un des films les plus drôles de ces dix dernières années, un film qui a juste inventé toute la comédie des dix années qui vont suivre (THE HANGOVER, ça te dit quelque chose ?). Ils savent aussi que Ashton y est merveilleux.

Hollywood nous a habitué à faire des beaux gosses les héros de ses films d'action et de ses romances, réservant aux gros et aux moches les héros de ses comédies. Mais Ashton Kutcher, à l'époque, était le beau-gosse drôle, une sorte d'anomalie de la nature (encore une!) très rafraîchissante. Il suffit de voir le nombre d'articles ces derniers mois sur Olivia Munn, l'humoriste américaine à la plastique de déesse s'illustrant régulièrement dans le Daily Show de Jon Stewart pour comprendre que beauté et humour sont à la pop culture ce que Elephant Man était à la médecine du 19e siècle. Et niveau humour, Ashton le beau gosse a montré qu'il avait de quoi faire dans THAT 70'S SHOW, dans ET MEC ELLE EST OU MA CAISSE, dans WHAT HAPPENED IN VEGAS et dans quatre très bons épisodes du SATURDAY NIGHT LIVE. Il a une de ces désinvoltures, un de ces charmes mutins, un de ces rythmes qui font les grands acteurs comiques. C'est la première raison d'AIMER Ashton Kutcher.

Sauf qu'avec les années, Ashton n'est pas devenu Paul Rudd, James Franco ou Owen Wilson. Vous savez, le bon copain, le type sympa et sexy que l'on aime retrouver dans ces comédies et romances préférées. Il est devenu le sale gosse. Dans l'émission de caméra cachée PUNK'D, Ashton transforme ainsi son personnage de gentil ahuri en ahuri hystérique à tendance sadique. De meilleur pote sympa et charismatique qui vous rendrait la vie au lycée ou à la fac plus facile, il passe à capitaine de l'équipe de foot qui vous martyrise à coup d'humiliation gratuite. Avec ses casquettes Van Nuys de travers et son insupportable excitation, Ashton devient un douchebag, une caricature de jeune acteur hollywoodien arrogant et sûr de lui qui a l'impression d'avoir le monde à ses pieds parce qu'il rend ses amis les stars ridicules aux yeux du monde. C'est la première raison de DETESTER Ashton Kutcher.

D'autant qu'en 2005, alors que l'émission est à son pic d'audience, il épouse Demi Moore, son aîné de 16 ans, attirant sur lui toute une série de moqueries. Mais comment le détester pour ça ? En jetant un petit coup d'oeil à ça, vous avez plus envie de faire du minet votre role model que votre tête de turc. Reste que la même année, une rumeur veut qu'il ait été si mauvais durant le casting de ELIZABETHTOWN de Cameron Crowe qu'il aurait perdu un rôle qui lui avait été presque promis. Son image, déjà fortement dégradée, en prend un coup - le placant dans la catégorie des acteurs "bas de gamme" que l'on ne peut employer que pour des films "moyens" sans réels ambitions artistiques (MON BOSS SA FILLE ET MOI avec Tara Reid, COAST GUARDS avec Kevin Costner, GUESS WHO avec Bernie Mac, JUST MARRIED, KISS & KILL avec Katherine Heigh, VALENTINE'S DAY...).

Mais tout amateur de films hollywoodiens dits "moyens" sait qu'ils cachent souvent beaucoup de petites perles. Et ces petites perles, Ashton Kutcher a su en dénicher quelques unes - à défaut d'attirer du monde dans les salles. La preuve d'abord avec L'EFFET PAPILLON (dont il est également producteur), un apparent thriller fantastique sans grade sous lequel se cachait un drame extrêmement poignant et sombre sur la responsabilité et les conséquences de ces actes. La preuve ensuite avec 7 ANS DE SEDUCTION, une comédie romantique avec Amanda Peet qui pourrait ressembler à toutes les autres mais sous laquelle se dissimulait une version 2.0 (presque aussi touchante) de QUAND HARRY RENCONTRE SALLY sur les tourments sentimentaux et professionnels des vingtenaires. Deux films auxquels il faut donc désormais rajouter SEX FRIENDS. Des films qui sont bons grâce à leurs scénaristes et réalisateurs évidemment mais aussi en grande partie grâce à leurs acteurs et en particulier à Ashton Kutcher.

Dans ces films, le minet arrogant de MTV et des tabloïds se transforme en héros romantique qui brille par son incroyable naïveté et candeur. Il m'a fallu voir SEX FRIENDS pour m'en rendre compte à nouveau. Dans ces films, contrairement à la plupart de ceux cités deux paragraphes auparavant, Ashton semble presque intimidé, constamment mal à l'aise, peu assuré, comme s'il avait peur de ses partenaires, comme s'il avait peur de décevoir, comme s'il avait peu de jouer. Bref, il est l'opposé total de son personnage médiatique et ça le rend incroyablement touchant. Vous allez me dire que ce sont deux perles trouvés miraculeusement au fond d'un océan de merde. Oui. Sûrement. Mais j'ai envie de croire à une chose : ces films sont le miroir de son âme. Le vrai Ashton Kutcher se trouve dans ces films. Je veux croire que, sur ces bouts de celluloïd de série B sont gravés le petit coeur d'un acteur qui préfère habituellement le cacher derrière la futilité de tweets envoyés à 6,3 millions de personnes. C'est la deuxième raison d'AIMER Ashton Kutcher.

Et donc, si les comptes sont bons, cela fait deux contre une - en attendant que je change d'avis après avoir vu la suite de VALENTINE'S DAY.