09 novembre 2006

SHORTBUS : le sexe, c'est rigolo !

Le sexe au cinéma, lorsqu'il n'est pas simulé, s'assimile soit au porno le plus brut, soit à un cinéma d'auteur chiant qui entend disserter sur le sexe et le côté "glauque" qui lui est associé presque naturellement (voir l'oeuvre de Catherine Breillat, Larry Clark ou encore Bruno Dumont).


Avec SHORTBUS, c'est un tout autre schéma ! Renouant avec le cinéma porno des seventies qui montrait du cul non simulé plus comme un moyen de contestation contre l'establishment conservateur que comme un moyen de faire bander (voir le porno actuel), SHORTBUS est carrément explicite mais est surtout carrément drôle ! Il est même à mourir de rire, à condition de ne pas être prude...

Car soyons clair... SHORTBUS, c'est des orgies, des triplettes homo, un peu de sadomasochisme, un peu de sperme, quelques transexuels, pas mal d'orgasmes mais surtout beaucoup d'amour, de rires et d'éclate.

Dans l'Amérique de George W. Bush qui orchestre un grand retour à l'ordre moral teinté de valeurs religieuses douteuses et de guerre illégale à l'étranger, SHORTBUS est donc un grand bol d'air, un film dans lequel trois homos chantent l'hymne national la bite de l'autre dans la bouche, dans lequel les partouses sont joyeuses et conviviales, dans lequel on s'éclate avec un oeuf vibrant dans la culotte et surtout dans lequel on s'aime, on s'aime et on s'aime encore.

Les pratiques sexuelles du film sont peut-être (sûrement) pas votre came. Vous ne vous reconnaîtrez peut-être (sûrement) pas dans le grand deballage de cul de SHORTBUS. Vous serez sûrement halluciné de voir ces torrents de sexe en gros plan sur votre grand écran favoris. Mais la joyeuse mélancolie de SHORTBUS, son humour ravageur et sa verve vous feront simplement oublier le sexe non simulé pour vous donner simplement un grand boost, pour vous donner juste envie de dévorer la vie et surtout pour vous donner envie de vous élever contre toutes les formes d'intolérance...



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