22 mai 2009

Vu et Entendu au Festival de Cannes... #2

C'est la troisième fois que je vais à Cannes pour le Festival. La première fois, je n'ai vu que des films et encore des films, 25 en 7 jours pour être exact. La seconde et troisième fois, j'ai alterné rendez-vous de boulot, fête de dépravés et films.

Mais si la forme change, le fond reste le même. Tous les ans, Cannes est immuable, ne change pas d'un iota. Cannes est encore et toujours un savant mélange de vomi, de glamour, de silicone et de cinéma art-et-essai.

Et tout ça, c'est très fatiguant. Fatiguant de s'user les yeux sur les décolletés plongeant de bimbos en plastique. Fatiguant de se tuer les jambes à courir entre les rendez-vous. Fatiguant d'attendre un éventuel coup de fil pour un éventuel carton d'invitation à une projection ou à une soirée. Fatiguant d'attendre des heures sous le cagnard pour voir un film de 3h46 en noir et blanc sur les affres d'un psychanalyste thaïlandais en proie au doute face à une sexualité déviante. Fatiguant d'assister à la décadence alcoolique programmée (et pas très bien calibrée) de quelques journalistes blasés et autres chefs de pub/projets stressés.

Mais heureusement, il y a ces petits plaisirs plus vivifiants qu'une cure de Redbull en intraveineuse, ces petits moments de bonheur que l'on ne trouve qu'à Cannes.

Voir en avant-première mondiale UN PROPHÈTE, le chef d'oeuvre de Jacques Audiard qui vous rend à nouveau fier du cinéma de votre cher patrie hexagonale, en fait partie. Prendre un verre avec une jolie fille et discuter quelques temps de cinéma, également. Discuter avec un acteur/musicien connu de l'avenir de la musique dans une somptueuse villa, aussi. Et quand enfin, à quelques heures de votre départ, vous assistez à l'interview live de la sublime Dita Von Teese qui se trouve à juste quelques centimètres de vous, vous oubliez vite l'enfer de la Croisette une semaine de Festival...

A l'année prochaine, pour le pire et pour le meilleur (heureusement)...

4 commentaires:

  1. C'est quoi ce film thaï de 3h46 ? lol

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  2. Ah ! Le cinémaniaque qui est en toi creve déjà d'impatience de le voir... ;-)

    Evidemment, pure invention mais finalement la Palme d'or n'est qu'un film autrichien en noir et blanc de 2h44 sur l'éduction rigoriste d'enfants dans les années 10 qui deviendront des nazis... Pas si éloigné que ça, non ?

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  3. Nan en plus le ciné thai je suis pas un grand fan, à part Pen-ek Ratanaruang ;-)
    Mais bon c'est clair que la Palme 2009 me fait pas tripper... lol

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  4. Je reviens aussi du festival de Cannes (fatiguée). Je n’ai pas gouté aux fêtes cannoises mais plutôt à de longues séances de ciné (les films étaient sacrément longs cette année) et à quelques sessions piscine/plage .... Après plus d’une vingtaine de films vus (parfois abandonnés en cours de route je l’avoue), je suis d’accord pour dire qu’UN PROPHETE est un film magnifique (et qu’il aurait bien mérité la Palme) et j’ai hâte de le revoir à sa sortie au mois d’aout ... autre petit + made in France le film LES BEAUX GOSSES en compétition à la Quinzaine des Réalisateurs (çà rafraichit ;-p)
    Mon seul regret est que le dernier Almodovar ETREINTES BRISEES semble être passé inaperçu ... ce n’est pas le meilleur de Pedro mais çà reste un excellent film quand même (loin devant beaucoup d’autres films de la compétition officielle...)

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