18 novembre 2009

Ma jeunesse fout le camp

Est-ce que c'est vraiment comme ça que ça se termine ? Je sais pas, j'aurais bien vu ça durer éternellement. Bon, au moins que ça dure jusqu'à la quarantaine bien entamée. J'ai même pas une ride sur le visage, pas un seul cheveu blanc. Alors merde, non, la jeunesse ne peut pas se terminer comme ça. Putain, je viens juste de fêter mes 31 printemps.

Comment dois-je interpréter le fait de tomber follement amoureux d'un album de Françoise Hardy ? Un album de 1967 en plus. Parce qu'à ce rythme, je risque de me mettre à écouter Jean Ferrat dans cinq ans et André Rieu dans 10. Et ça, vraiment, j'en ai pas envie. Mais pas du tout envie. Comprenez-moi bien : la chanson en français, j'aime pas ça. C'est sûrement pas bien mais c'est comme ça. Il suffit de jeter un oeil à mon iPod à très très grosse capacité (160 Go). Maintenant que le justement titré album "Ma Jeunesse fout le camp" y a fait une soudaine irruption, il se retrouve coincé entre le "Lyfe as the rock" de MC Lyte et le "Malpractice" de Redman !

Là, vous situez mon problème. Françoise Hardy en sandwich entre MC Lyte et Redman ! Comment une chose pareille a-t-elle pu arriver ? A 15 ans, j'écoutais du pera, des trucs du ghetto avec plein de les gens qui disent "bitch" et mettent des coups de Timberland dans les caméras. A 20 ans, pareil. A 25 ans pareil - même si je commence à bien kiffer les barbus du Wisconsin avec des guitares. Et puis à 30, je me mets à Françoise Hardy. Merde. Non. Je deviens tout ce qui me rendait malade "quand j'étais jeune". Parce que, oui je sais, c'est pas bien mais ça m'arrivait de me moquer de ces "vieux" qui se mettait à écouter des chanteuses françaises un peu vieillissante la trentaine passée.

Examen des faits : j'allume Spotify pour trouver le titre d'une chanson qui me trotte dans la tête - bien conscient qu'elle ne devait pas être toute jeune. Je trouve la chanson. Il se trouve que c'est Françoise Hardy. Bon. Très bien. Et puis il y a dans la discographie de la "dame" un album dont la couverture m'éblouit de sa beauté pop stupéfiante. Je suis curieux : J'écoute. Et là, gros choc ! De titre en titre, je trouve ça beau, bouleversant, presque à me mettre les larmes aux yeux, notamment quand arrive ce morceau... "Des ronds dans l'eau"...



Putain, c'est beau ! Tu voudrais que l'on t'aime / un peu comme un héros / mais qui saurait quand même / faire des ronds dans l'eau

Mais putain, c'est pop ! Ces arrangements, cette façon douce-amère de poser sa voix... Est-ce que la chanson française fait encore ce genre de choses ? Je ne crois pas. Je comprends - maintenant - pourquoi les Anglais nous envient tellement notre Françoise nationale... Ca me rappelle il y a quelques années quand j'ai découvert "Histoire de Melody Nelson" de Gainsbourg - le seul album en français que j'ai réussi à écouter (et à acheter) en 30 ans.

C'est pas grave, alors ? Disons que je me diversifie encore (un peu plus). Mais mon "bon goût" persiste ? Je suis encore un peu "jeune" ? Allez, on a qu'à dire que oui. On verra dans 5 ans...

5 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas cet aspect de la musique de Françoise Hardy, merci de me le faire découvrir, c'est très pop, on dirait du Spector.

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  2. T'avais jamais entendu "Des ronds dans l'eau" de Françoise Hardy ???!!! Mieux vaut tard que jamais.
    Moi ma mère est une fan de la dame, donc j'ai grandi en écoutant sa musique^^

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  3. Ouaouh j'avoue qu'en tant que soeur, et donc pour avoir entendu parler de ces "vieux" de 30 ans quand tu étais "jeune";), j'ai du mal à me faire à l'idée d'une Françoise Hardy dans ton ipod! Mais ne t'inquiète pas si tu écoutes André Rieu dans 5 ans je saurai te remettre sur le droit chemin! ;)

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  4. @ David : c'est bien ce que je dis "ta mère est une fan" !!! ;-)))))

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  5. Marrant, on doit être connectés en ce moment...très retour vers le futur pop toi et moi !

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