07 septembre 2010

5 méthodes pour démissionner avec panache

C'est le mois de septembre. C'est la rentrée. Tandis que les cours de récréation et les classes des écoles primaires, collèges et lycées retrouvent leurs couleurs, les employés de bureaux jouent aux chaises musicales. Pour le travailleur, septembre est en effet souvent le mois choisi pour se barrer du job qui fait chier depuis déjà plusieurs mois, voire plusieurs années. Voyez, dans ma propre boîte, ce mois de septembre aura vu partir 4 personnes.

Mais partir est une chose. Le faire avec panache en est une autre. Et pour ça, l'été passé fut un magnifique vivier d'idées. Mes ex-chers collègues auraient en effet pu prendre exemple sur Steven Slater, le stewart de la compagnie JetBlue qui, après s'être pris un sac sur la tête à cause d'un passager un peu trop pressé, se mit à insulter tout le monde à bord avant de sortir en furie de l'avion grâce au toboggan d'urgence. Résultat : il a beau risquer de la prison, à peine un mois plus tard, Slater, qui travaillait pour la compagnie aérienne depuis 20 ans, a près de 211 000 fans sur la page Facebook qui lui est consacré ! Difficile de faire passer sa démission pour moins discret...

Ils auraient même pu s'inspirer de Jenny, l'assistante à Wall Street qui envoya par e-mail à l'ensemble de ses ex-collègues ce set de 34 photos pour donner "la vraie" raison de son départ ! OK, Jenny n'existe pas vraiment. Tout était inventé. Mais quand même. L'idée n'était-elle pas séduisante ? Jenny ne mérite-t-elle pas d'être imitée par tous ces assistant(e)s malmenés par un patron tyrannique ? De même, Steven Slater ne mérite-t-il pas de devenir le héros ordinaire de tous ces employés maltraités par leurs clients et tous les gens à qui ils sont censés rendre service ?

Alors pour tous ceux qui (contrairement à moi) ne sont pas heureux dans leur job aliénant, aimeraient partir voir ailleurs et surtout voudraient le faire avec panache, voici cinq méthodes inspirées par le cinéma pour dire avec fierté : "je démissionne !"


LA MÉTHODE SUBTILE
Prenez exemple sur le beaucoup trop gentil CC Baxter (Jack Lemmon) qui laissait ses patrons utiliser son appartement pour leurs parties fines avec leurs maîtresses dans LA GARÇONNIÈRE (1960) de Billy Wilder, mais qui, en tombant amoureux d'une de ses dernières, décide que tout ça est terminé, quitte à perdre son job. Sa méthode : donner à son patron la clé... des toilettes !
Autre exemple à suivre (si vos capacités vocales vous le permettent) : faire du célèbre "I Quit" une chanson comme Jimmy, le chanteur égocentrique de THAT THING YOU DO! Voir la vidéo d'exemple pour vous entraîner à la maison.


LA MÉTHODE DIRECTE
Classique et efficace, dire ces quatre vérités à vos collègues et/ou patrons est la méthode indémodable. Voyez Wesley dans WANTED qui dit à sa boss tyrannique Janice à quel point tout le monde la déteste. Vous pouvez également utiliser l'expression libre de droit de Bridget Jones qui explique à son goujat de boss (et à l'ensemble du bureau) qu'elle préférerait être embauché comme "essuyeuse du cul de Saddam Hussein" (marche avec n'importe quel nom de dictateur) que rester.
Méthode qui peut également être largement assaisonnée de "Allez tous vous faire foutre" et de doigts d'honneur comme Joanna dans OFFICE SPACE, Julio dans HALF BAKED ou John Malkovich dans BURN AFTER READING. Voir la vidéo d'exemple pour vous entraîner à la maison.


LA MÉTHODE ÉGALITAIRE
L'idée, ici, est de se mettre au même niveau que ceux qui vous rendent la vie tous les jours un peu plus difficile. Votre patron tyrannique. Vos clients malpolis. Vos collègues arrogants. C'était la méthode de Jenny, citée plus haut. C'est également celle de Tess dans WORKING GIRL (1988) qui, après avoir reçu des propositions indécentes de son boss, l'asperge de Champagne et s'empresse de diffuser à tout le bureau à quel point le goujat est "un minable maquereau avec une toute petite bitte". Voir la première vidéo d'exemple pour vous entraîner à la maison.
Mais vous avez également la solution de Leleina dans GENERATION 90 qui remplace les fiches de son patron et accessoirement présentateur d'une émission de télé pour lui faire dire ses quatre vérités à savoir : "j'ai toujours eu une préférence pour les très très jeunes filles et je suis un connard total." Voir la deuxième vidéo d'exemple.


LA MÉTHODE SOURNOISE
OK, il est très probable que vos collègues n'aient jamais connaissance de votre utilisation de cette méthode mais nul doute qu'elle susciterait toute leur admiration s'ils venaient à le savoir. L'idée, ici, est en effet de récolter le maximum d'indemnités après avoir démissionné. Une gageure que Lester Burnham, dans AMERICAN BEAUTY (1999) négocie avec brio, tout simplement en faisant chanter son patron et en le menaçant d'un procès pour harcèlement sexuel. "Je suis juste un type ordinaire avec rien à perdre", leur avance-t-il avec un sens brillant de la négociation.
Si vous ne tenez pas trop à votre gueule d'ange, vous pouvez également vous inspirer d'Edward Norton dans FIGHT CLUB (1999) qui se fout des pain dans la gueule lui-même pour obtenir ce qu'il veut de son patron. Imparable ! Voir la vidéo d'exemple pour vous entraîner à la maison.


LA MÉTHODE SOLIDAIRE
Cette méthode est rare car elle implique de votre part, au choix, une bonne grosse dose de folie ou un goût assumé pour le pathétique et l'humiliation publique. Mais si, comme Jerry Maguire, vous le sentez bien, ça peut être mémorable ! Le but ici est, vous l'aurez compris, de ne pas partir seul. "Who's Coming With Me ? Who's coming with me ?" A la condition unique, mais alors vraiment unique, que quelqu'un se lève pour "venir avec vous" (le poisson rouge ne compte pas, hein !), vous deviendrez une légende, une vraie de vraie. Et si ensuite, vous réussissez à concurrencer votre ancienne boîte, vous deviendrez un DIEU VIVANT. Voir la vidéo d'exemple pour vous entraîner à la maison.


3 commentaires:

  1. Sympa l'article avec une préférence pour Fight Club.Personnellement, je me verrais bien lors d'une réunion bien ennuyeuse, me lever et dire"putain çà me saoûle, j'me casse."

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  2. j'aime bien aussi la scène de la démission de Tom dans (500) days of summer. Bon,elle est un poil plus déprimante que celles citées ci-dessus, mais bon.
    (Moi j'ai fait la méthode classique : 'ha je vous ai pas dit?je pars')

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  3. J'y est bien pensé à Tom. C'est effectivement ce que l'on pourrait appeler "la méthode dépressive". C'est une autre sorte de panache ! ;-)

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