19 septembre 2011

Made in 90's: Les meilleurs blockbusters d'été

Me demandez pas de faire un Top 10 des meilleurs blockbusters de l'été 2011. J'ai dix doigts. Pas deux. Vous citer LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES et CAPTAIN AMERICA ne fait pas un billet. Je ne vous cache pas que je suis un peu gonflé par l'offre actuelle et le niveau de la créativité au cinéma. Que les deux meilleures super-productions hollywoodiennes de cet été soient les films, sur le papier, les moins originaux du monde, me navre un peu. Ainsi soit-il.

Alors que fait-on dans ces cas-là ? On se réfugie dans le passé et on se dit que "tout était quand même vraiment mieux avant". Après tout, il ne faut quand même pas grand chose. Des histoires originales et un peu audacieuses, des personnages attachants, de l'action qui tâche les murs, c'est pas beaucoup demandé. On est en été. Il fait chaud. Les filles sont à moitié nues. Les neurones surchauffent déjà assez comme ça pour aller en rajouter au ciné. Et quitte à retourner en arrière, autant le faire au meilleur moment : j'ai programmé la Delorean pour passer en revue les mois de juin-juillet-août de toutes les années entre 1990 et 1999, l'âge d'or du blockbuster hollywoodien créatif. C'est dingue comme le monde se portait mieux sans tous ces super-héros.

(Notez que je me base sur la date de sortie américaine, ces fameux blockbusters sortant souvent, à l'époque, pendant les mois de septembre-octobre en France. Et oui, le téléchargement aura eu au moins cet "avantage" (?) de synchroniser les sorties à travers le monde)

1. Terminator 2 (3 juillet 1991)
C'est le tout premier film que j'ai vu au cinéma sans mes parents pour chaperonner. Si vous connaissez un peu ce blog, vous comprendrez que l'expérience soit fondatrice. Que serais-je devenu si j'avais vu Les Amants du Pont-Neuf (sorti le même jour) ce jour là ? N'y pensons pas. Pensons plutôt aux répliques badass de "l'encore" inspiré James Cameron, aux effets spéciaux alors révolutionnaires, aux T-shirts Public Enemy d'Edward Furlong, aux biceps de Linda Hamilton et à l'apocalypse nucléaire qui s'abat sur une ville de Los Angeles rarement aussi bien filmée.

2. Independence Day (3 juillet 1996)
C'était la troisième fois d'affilée que je passais mes deux mois d'été aux Etats-Unis. Après Washington et Los Angeles, ce fut au tour d'Atlanta - pendant les JO. Cet été là, ce que tout ado de 17 ans veut voir, c'est la maison blanche qui se fait atomisée par des Aliens, c'est le Prince de Bel-Air qui défonce les Aliens et Jeff "Fucking" Goldblum atomiser à son tour les aliens avec un virus informatique et aussi un peu voir Bill "I'm the President" Pullman donner sa leçon d'impérialisme yankee au reste du monde. Et c'est ce que j'ai vu - au beau milieu d'ados nourris à la viande aux hormones.

3. Point Break (12 juillet 1991)
Parmi les environ 47 fois où j'ai regardé ce film (en VHS) il y en a une en particulier qui me revient. Ma première - et unique - colonie de vacances. Ma première "copine" - les guillemets représentant le côté "indécis" de la chose car je me rappelle qu'on s'est tenu la main, "comme des amoureux", dans la rue, qu'on était "un couple" officiel dans la colo mais je ne me rappelle pas l'avoir embrassée. FAIL. Bref, cet été là, je me rappelle de ça, de Johnny Utah qui lâche la sauce tout seul parce qu'il n'ose pas le faire dans Bodi (on parle de fusillade, hein, là, petits pervers!), de la vague, de Gary "fucking" Busey, des yeux de Lori Petty et de son body à fleurs.

4. Speed (10 juin 1994)
Cet été là, j'étais à Washington DC. Vous avez suivi ? Première fois aux Etats-Unis de ma vie. Le fils le plus âgé de la famille - d'origine mexicaine - qui m'accueillait s'était mis en tête de faire découvrir l'expérience latino-américaine. Cela incluait alors quelques magasines porno, l'achat de chinos beiges au mall local, jouer à action ou vérité avec ses soeurs de 14 ans (!) et aller voir le maximum de blockbusters US. En ce qui concerne TRUE LIES, il s'est senti un peu con quand je lui ai dit que tout ça était en fait français. Mais, il a bien réussi son coup avec SPEED. Il l'avait déjà vu trois fois mais peu importe, Keanu Reeves dans un bus, ça les vaut !

5. Volte Face (27 juin 1997)
Je viens de rentrer en prépa quand sort VOLTE FACE. Cette année-là, celle de TITANIC, je n'ai vu aucun film au cinéma. Zéro. Nada. C'est la seule de ma vie. C'est l'été suivant que je vois le film de John Woo - en VHS. Je pense que j'aurais du aller au cinéma cette année-là. Voir sur grand écran John Travolta et Nicolas Cage, ses yeux exorbités et sa coupe Jules César, se mettre sur la gueule sur fond de colombes qui s'envolent aurait été un spectacle grandiose. Ah, le regret !

6. The Truman Show (5 juin 1998)
Fut un temps où pour être considéré comme un blockbuster la production d'un film n'avait pas forcément besoin d'aligner les chèques à six zéros aux sociétés d'effets spéciaux et faire tout péter. Un drame ambitieux pouvait se glisser parmi les super-héros et rivaliser sans encombres. L'argent pouvait être également dépensé en décors, en costumes et aussi un peu aussi dans le salaire de Jim Carrey.

7. Robin des Bois (14 juin 1991)
J'ai vu Robin Des Bois avec mon cher papa quand j'avais 12 ans. La chanson de Bryan Adams passait déjà pas mal à la radio. Kevin Costner était mon idole alors que je n'avais même pas encore vu DANSE AVEC LES LOUPS. Mais j'avais vu SILVERADO, LES INCORRUPTIBLES, NO WAY OUT et BULL DURHAM à la télé. Et franchement ne pas être fan de Kevin Costner quand on a 12 ans en 1991 c'était impossible. J'ai alors partagé cette grande aventure dans une expérience père-fils fondatrice. Je ne peux pas vous dire si c'est à cause de mon papa, de Kevin Costner mais je me rappelle encore de cette séance comme si c'était hier.

8. The Mask (29 juillet 1994)
Vous vous rappelez, quelques lignes plus haut, de mon hôte latino-américain voulant me faire découvrir l'expérience américaine la nuit venue. Et bien cet été-là, il n'y avait pas que ça. Il y avait aussi une jolie étudiante qui nous faisait, à moi et trois autres français, découvrir les musées, monuments et autres attractions de Washington DC durant la journée. Et elle, plutôt que l'action testostéroné de Keanu Reeves, elle préférait la comédie de Jim Carrey - dont je n'avais alors jamais entendu parlé (en France, ACE VENTURA est sorti APRES le succès de THE MASK). L'occasion aussi de découvrir Cameron Diaz !

9. The Rock (7 juin 1996)
Quand j'étais à Atlanta cet été-là, mes hôtes, dans un parking, me montrèrent un Hummer en me disant "like in the movie The Rock". Je n'ai strictement rien compris à ce qu'il me disait. J'avais bien compris qu'il me parlait d'une voiture - qui ressemblait plus à un tank d'ailleurs - et d'un film mais c'est tout. Il faut bien comprendre qu'en 1996 Hummer, pour un Français, ça ne voulait rien dire. C'était avant que Johnny national s'en fasse l'ambassadeur. Du coup, j'ai été voir THE ROCK et j'ai vu Sean Connery en Hummer poursuivi par Nicolas Cage en Ferrari jaune. Michael Bay > Auto Moto.

10. Batman Returns (19 juin 1992)
Vous rappelez-vous de cette époque où les films de super-héros avaient une ambition artistique ? Ou Tim Burton, juste après EDWARD AUX MAINS D'ARGENT, avait des choses belles à dire et n'était pas un tâcheron à qui on refourgue tous les scripts pseudo-gothiques qui traînent dans les tiroirs poussiéreux d'Hollywood ? Ce temps où 80 millions de dollars servaient à acheter des décors et des costumes grandioses, des acteurs motivés, une histoire originale et ambitieuse... C'était le bon temps, n'est-ce pas ?


Et comme je ne suis pas avare, n'oublions pas Total Recall (1er juin 1990), Forrest Gump (6 juillet 1994), Les Ailes de l'enfer (6 juin 1997) et Die Hard 2 (4 juillet 1990)



11 commentaires:

  1. Ah oué pour moi Die Hard 2 & 3 remplacent à l'aise des films de ta liste (que j'ai pour la plupart aimés, mark me), mais je reconnais que je suis pas objective sur cette franchise et que si on se met à tous apporter notre grain de "haaan mais comment oses-tu mettre ça et pas ça!!!", on n'a pas fini.
    Mais j'ai tellement pas aimé ID4. Passée complètement à côté, jamais pu réessayer.

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  2. C'est pour ça que j'ai plutôt décrit "mon expérience" sur la façon que j'ai eu de découvrir ces films (et de les aimer). Parce que ce sont des films tellement connus, tellement vus ou revus que tout le monde a forcément un avis - forcément intéressant. ;)

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  3. Ah ah, magnifique liste de souvenirs. La mienne, en vrac : "ID4" en 96 bien sûr, pour les mêmes raisons (même s'il me semble effectivement qu'il était sorti bien plus tard que l'été). "Le 5ème élément" en 97 (gros choc pour l'ado que j'étais), "Armageddon" en 98 (les films catastrophes sont les seuls pour lesquels je ne rechigne pas à payer le cinoche, puisqu'ils sont fait par nature pour être vu sur grand écran). Je passe sous silence "Chapeau melon et bottes de cuir" ainsi que "Speed 2" pour des raisons que vous comprendrez.

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  4. Sympa ton Top... Mmmmmm, m'en veux de pas y avoir pensé, j'te piquerais sûrement le concept un de ces 4 pour le rédiger à ma sauce selon mon point de vue ;)

    En tout cas, même si la présence de cette daubasse de POINT BREAK me chagrine, et si je n'ai pas vu Terminator 2 au ciné et que du coup ça ne me fait pas le même effet que les autres films de la liste, j'adore ^_^
    ID4 of course, Speed, évidemment, Truman Show, énorme, The Rock et Volte Face, incontournables, et que dire de Robin des Bois, sinon que mon expérience est assez similaire : moi aussi je l'avais vu avec mon père, et moi aussi je me souviens parfaitement de cette séance, à Canet Plage avec un entracte mal placé =)
    Ah, que de beaux souvenirs...

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  5. Il faut carrément reprendre le concept ! C'est pour ça que j'adore les tops : chacun peut personnaliser le sien pour comparer !

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  6. Oui c'est tout à fait un billet pour l'IBC tout ça. Fonce david ! Fonce ! ^^ Sans ça, un Top fort intéressant dont j'aurai beaucoup de mal à revoir les films aujourd'hui. ;) Le seul bémol pour moi c'est Independence Day. Pourtant, je l'aimais le Prince de Bel Air mais là...

    > "Et franchement ne pas être fan de Kevin Costner quand on a 12 ans en 1991 c'était impossible."

    Si, si. J'étais plus un mix improbable entre Harrison Ford et Bruce Lee en ce qui me concerne.

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  7. Quoi, à l'époque tu préférais Harrison Ford à Costner ? C'est un blasphème ID ! J'adorais Ford pour Indiana Jones, mais Costner... Enfin ;)

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  8. Bien sûr ! Et de loin. Je n'ai même jamais aimé Costner. Ca tronche ne me revenait pas. Ford c'était pour les Star Wars et Indianna Jones mais aussi Jeux de Guerre et Le Fugitif. Faut dire que j'en ai mangé de ses films et ce contre mon gré. Malgré cela, ça l'a toujours fait ! ;) Enfin à cette époque, hein ? Costner, je l'ai un peu plus apprécié vers mes 15 piges et le JFK de Stone. Mais les Waterworld et autres, bof bof. Je ne parle même pas de Danse avec les loups. Vu deux fois, deux fois où je me suis fait chier comme pas possible.

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  9. Danse avec les loups te fait chier ? Pffff... t'es une cause perdue ID^^ Un grand film pareil, moi ça me fait vibrer de la tête aux pieds ce film.
    Par contre Waterworld tu tombes dans le hors sujet là. C'était fini à cette époque là, Costner n'était plus la star qu'il était encore deux ans plus tôt. La période Costner, c'est 1987 - 1993, de Sens Unique (ou Les Incorruptibles, au choix) à Un Monde Parfait de Eastwood. A cette époque là, Costner était THE star. ;)

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  10. Oh oui je remets pas en cause ses années de gloire au bonhomme, je suis d'accord. C'était juste pour dire que quand je dis j'aime pas cet acteur c'est que je ne l'aime pas à toutes périodes ! ;) Un Monde Parfait était un très beau film. Il avait failli me faire chialer mais Danse avec les loups ! Les larmes étaient celles de mes bâillements. :D

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