30 mars 2010

Doux et Amer

J'aime le cinéma indépendant américain plus que tout au monde. Et j'aime en particulier sa sous-tendance douce-amère. Vous savez, pour citer les plus emblématiques, les JUNO et LITTLE MISS SUNSHINE et aussi tous ses films slackavetes dont j'ai parlé il y a quelques mois. J'aime leur emprise sur le monde. J'aime leur popitude. J'aime leur façon simple et légèrement sophistiquée de parler de sentiments. J'aime parce qu'il parle mon langage. Les Français ne savent pas trop parler ce langage. Mais ces films, ils ne verront probablement jamais le visage des spectateurs français, pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont pas de stars sur leur affiche. Alors, si un distributeur me lit (et il y en a, je le sais !), je veux voir ces films ci-dessous... JE VEUX LES VOIR !

Parce qu'un jour, j'aimerais faire un film comme ça. J'y travaille d'ailleurs. Un jour, j'aimerais faire un film dont la bande-annonce ressemblerait plus ou moins à ça... Surtout au premier d'ailleurs.






25 mars 2010

Les 5 types de fan de LOST

J'enfonce une énorme porte ouverte en disant que LOST a révolutionné les séries télé et plus généralement la pop culture. Notamment parce qu'elle a su toucher tous les publics, du geek hardcore de science-fiction à la mère de famille. Mes parents, par exemple. Ces dix dernières années, c'est la seule série américaine qu'ils ont regardé et suivi. Et c'est facile de comprendre pourquoi : il y a de l'action, des intrigues romantiques et de puissants éléments de mystère, le tout évidemment accompagnés de solides personnages capables de combler tous les publics.

Résultat : il existe autant de façons de la consommer que de publics qui la regarde. C'est en quelque sorte la deuxième révolution de LOST. Mais en se penchant d'un peu plus près sur les statuts Facebook et Twitter, les forums, les blogs et autres sites consacrés aux séries TV, on peut quand même faire ressortir 5 grands types de fans de LOST.

LES SUPER HARDCORE
Ils ont vu l'intégrale de la série environ 10 fois. Ils ont développé un sérieux penchant fétichiste sur le bouton pause de la télécommande. Notamment à cause de Daniel Faraday et de son carnet qui pourrait très fortement contenir, au détour d'un plan d'une seconde, le secret de toute la série. Ils inondent les forums spécialisés de leur nombreuses théories sur l'origine du monstre de fumée mais cela ne les empêchera pas de vous la raconter de vive voix pendant des heures s'il vous prenait soudainement l'idée de dire que vous aimez bien la série. Certains d'entre eux pourraient éventuellement sauter d'une falaise si Carlton Cuse et Damon Lindelof leur ordonnaient.
Autre série préférée : BATTLESTAR GALACTICA (pour la septième fois)

LES SKATERS, LES JATERS ET LES AUTRES
Les intrigues romantiques de la série sont la seule chose qui les intéressent. Pour eux, la seule théorie qui vaille sur LOST : Kate a fait se crasher l'avion uniquement dans le but de s'organiser son speed-dating personnel. Repartis en clan comme autant de sexualité déviante, ils se posent donc en défenseur d'un couple ou d'un autre. Outre les très répandus Skaters et Jaters, on peut également découvrir au détour d'un forum un peu glauque, les Suliets et les Jackets. Dans les tréfonds de l'interweb 2.0, il existe même certaines pratiques très en marges comme les Hurbys. A vous de trouver de quoi il s'agit. Je ne voudrais pas effrayer les âmes sensibles.
Autre série préférée : GREY'S ANATOMY

LES RETARDATAIRES
Ils viennent de changer leur écran à tube 36 cm pour un écran à tube 48 cm et viennent d'investir dans un lecteur DVD flambant neuf. Le phénomène LOST s'ouvre alors à eux, après avoir été alerté sur leur be-bop par leurs grands parents. Ces derniers leur ayant prêté l'intégrale en DVD, ils sentent donc naître en eux toute l'excitation de découvrir "enfin" la saison 2 tant attendue. Leur sujet de discussion préféré du moment : "Mais il y a quoi derrière cette fameuse trappe ?"
Autre série préférée : THE WIRE (Saison 1)

LES IRRÉGULIERS
Il y a ceux qui ont lâché après la saison 2, soit à cause du changement de programmation par TF1, soit à cause de l'apparente baisse de qualité, soit parce qu'ils en avaient ras-le-bol d'être baladé par des questionnements infinis et sans réponses. Cela ne les empêche pourtant pas de baver leurs insultes dès qu'ils en ont l'occasion. Et puis, il y a ceux, moins nombreux, qui ont lâché après la saison 4 ou pendant la saison 5 lorsque les voyages dans le temps ont commencé à faire leur apparition et les intrigues se sont mises à être bien trop complexes. Depuis, bien conscients que cette année est la der des ders, certains reviennent. J'ai juste envie de leur souhaiter Bon Courage !
Autre série préférée : LES EXPERTS (dans le désordre)

LES PAUMÉS FIDÈLES
Ils sont la majorité. Ils regardent chaque semaine avec la même ferveur qu'au premier jour. Ils s'intéressent à plus ou moins tous les personnages et jugent la série comme ce qu'elle est au fond : un très bon divertissement télévisuel. A force d'attendre un an le retour de chaque saison et de regarder deux à trois épisodes par semaine, ils ne comprennent pas tout lorsqu'une nouvelle saison commence mais c'est pas grave. Ils seront contents lorsqu'ils sauront enfin le fin mot de l'histoire mais, après quelques discussions entre amis sur Facebook la semaine suivante, ils seront passés à tout autre chose. Avouons-le, ils sont quand même un peu ennuyeux. C'est moi !
Autre série préférée : Plus ou moins toutes celles précédemment citées (et quelques autres).


Et vous, vous vous situez où ?


22 mars 2010

Like A Virgin

Je ne pensais pas écrire une telle chose dans ma vie. Vraiment. J'ai déjà rabâché plein de fois dans ces colonnes à quel point la chanson en Français, du rap à la pop en passant par la variet', me gonflait. Et je pense que, dans la communauté du "blogueur français", cela ne choquera personne. Je serais plutôt dans le consensuel en disant ça. L'inverse, au contraire, me ferait passer pour un rebelle. Ou pour un connard sans goût, suivant la véhémence et l'appetit du conflit de chacun. Mais il faut bien avouer que parfois je suis forcé de changer d'avis.

Je parlais ici de l'impossibilité pour les artistes nationaux de trouver l'équilibre entre crédibilité artistique et marketing de l'image, dès lors qu'ils chantaient en français. En bref, de sonner pop en français sans faire variet'. Et bien, il se peut qu'une artiste soit en passe de réaliser cet exploit. Et c'est un peu la dernière à laquelle je pensais pour le faire. Non que je ne l'aimais pas. J'étais juste assez indifférent.

Cette artiste, c'est Alizée. Ça fait déjà plusieurs mois qu'on sait qu'elle a collaboré avec le label Institubes et ses artistes maisons (dont les excellents Chateau Marmont) pour son nouvel album, "Un enfant du siècle". Tout le monde se doutait donc bien que l'ancienne "Lolita" voulait effectuer un tournant dans sa carrière et que l'electro-pop "branché" était son nouveau dada. Mais combien de chanteurs et chanteuses avant elle se sont entichés des producteurs hype du moment pour au final délivrer quelque chose d'approximatif et surtout de très très désincarné et opportuniste ? Les Anglo-saxons les premiers. D'autant qu'avec sa pop bubblegum un peu provocante d'hier (3 albums en dix ans), la starlette revient de loin. Son image est faite. Elle est cataloguée. Et il n'y a rien de plus difficile de sortir d'un catalogue en France.

Mais une chose est sûre : ce nouvel album d'Alizée est un petit miracle. En laissant faire ses producteurs, en arrêtant l'arrogance de vouloir composer soi-même ces titres, en se laissant sculpter comme toute pop-star qui se respecte, la jeune chanteuse est devenue quelqu'un d'autre. En écoutant cet album, en regardant le premier clip, Alizée est en train de passer de chanteuse un peu ringarde écoutée par la même base de fan depuis 10 ans à véritable icône pop à la française.

Et je voudrais insister sur le "à la française". A mon avis, cette transformation est en effet particulièrement réussie car elle garde toute sa spécificité française. Alizée ne se met pas à chanter en Anglais (même si certains refrains le sont). Elle ne cherche pas à copier des sons anglo-saxons à la mode. Au contraire, elle adopte une véritable esthétique pop "à la française", tant dans ses sons que dans l'imagerie qui l'accompagne. Lorsque vous voyez son clip, les images qui raisonnent en vous sont celles de tout un pan de french cinéma 70's, des VALSEUSES à EMMANUELLE. Quant à la bande son, elle vous replonge dans l'italo-disco mélancolique de nos jeunes années, celles qui nous inondait les oreilles de plaisir pendant les grandes vacances sur la Côte d'Azur. A ce titre, le dernier morceau de l'album "Mes Fantômes" a, sur moi, l'effet d'une Madeleine de Proust. Sa mélodie fait ainsi naître en moi une intense sensation de mélancolie et de nostalgie sur laquelle j'ai énormément de difficultés à mettre des mots.

Tout cela sans jamais éluder le kitsch nécessaire à ce genre d'ouvrage pop. Car si nos amis scandinaves, de Sally Shapiro à Cloetta Paris, ont dépouillé l'italo-disco de tout sa vulgarité bariolée, Alizée et ses producteurs n'oublient jamais que la "pop à la Française" se doit d'être légèrement grivoise et kitsch en plus de sa mélancolie. D'où des paroles parfois réellement abscons et des sonorités souvent à la frontière du bon goût. Mais c'est la raison pour laquelle ils visent juste. Ils ne sont jamais dans l'imitation et livrent une oeuvre véritablement originale et solide.

C'est pourquoi beaucoup seront décontenancés. Beaucoup l'accuseront de vouloir se la jouer "bobo hype" (ce qui ne veut rien dire, avouons-le). Beaucoup ne comprendront pas. Des nouvelles références musicales au nouveau style. Et puis beaucoup d'autres, comme moi, seront enthousiasmés, tomberont amoureux de cette nouvelle Alizée. Une nouvelle vraie popstar made in France que nous envieront peut-être un jour nos amis Anglo-Saxons comme ils nous enviaient autrefois Françoise Hardy. Et oui, rien de moins !

J'ai un peu de mal à appeler ça un come-back. Mais c'est une vraie découverte... En espérant qu'elle continue à explorer cette voie.




18 mars 2010

Made in oo's #3 : Le Top 10 des réalisateurs sans grade d'Hollywood

Parmi les réalisateurs qui travaillent au sein des studios d'Hollywood, on distingue quatre catégories.

Les premiers, ce sont les Rois du Monde. Forcément, les moins nombreux. Mais tout le monde les connaît. Forcément. Ce sont les Steven Spielberg, les James Cameron, les Peter Jackson. Ils font les films qu'ils veulent, avec l'argent qu'ils veulent, les acteurs qu'ils veulent et toute la coke et les putes qu'ils veulent.

Les deuxièmes, ce sont les Auteurs. Ils sont un peu plus nombreux mais pas trop quand même. On est à Hollywood. Faudrait pas exagérer non plus. Ce sont les Wes Anderson, les Paul Thomas Anderson et quelques autres qui ne s'appellent pas forcément Anderson. Ils écrivent leurs films, n'ont pas énormément d'argent mais s'en contentent et sont les rois des Festivals avant d'être ceux du Box-Office. Quant à la coke et les putes, c'est plus pour "l'expérience" que pour le "plaisir".

Les troisièmes, ce sont les "auteurs-faiseurs" qui, s'ils n'écrivent pas leurs films, ont assez de personnalités et de talent pour faire de leurs films des oeuvres à la fois reconnues par les plus exigeants des cinéphiles et le spectateur lambda qui se déplace juste pour se vider le cerveau. Ce sont les David Fincher, les Clint Eastwood, les Tim Burton ou les Martin Scorsese. Ils n'ont pas tout l'argent qu'ils veulent, ne font pas toujours ce qu'ils veulent mais le font quand même et sont souvent trop vieux pour la coke et les putes.

Et puis il y a la dernière catégorie, les plus nombreux, les "sans grade" qui réalisent des films "moyens" avec des acteurs "moyens" et de l'argent "moyen". Personne (ou presque) ne connaît leur nom. Ils réalisent des films d'horreur, des films d'action sans effets spéciaux, des comédies romantiques avec des actrices de séries télé, des teen movies avec la Lolita du moment et de temps en temps, après quelques succès d'estime, un blockbuster avec une énorme star qui prendra toute la place sur l'affiche. Ils font avec l'argent qu'on veut bien leur donner, ne font absolument pas ce qu'ils veulent et n'ont pas du tout le temps pour la coke et les putes. Trop occupé à se faire engueuler au téléphone par l'autre petit merdeux pré-pubère du service juridique qui, lui, a eu le droit à de la coke et des putes en guise de bonus.

Donc, comme ils n'ont pas une vie facile, voici les 10 meilleurs d'entre eux (à mon goût) de la décennie écoulée. C'est mon hommage personnel à ces artisans exploités au nom du divertissement global et mondialisé... J'espère ainsi que vous retiendrez enfin leur nom. Ce serait bien la moindre des choses !

1. Peter Berg
C'est comme acteur que débute Peter Berg au cinéma au milieu des années 80. Il a par exemple tenu le rôle principal de SHOCKER de Wes Craven en 1985 et celui du Dr Billy Konk dans les 6 saisons de la série médicale CHICAGO HOPE à la fin des années 90. Et s'il continue d'exercer fréquemment ce métier, c'est comme réalisateur qu'il fait tourner la tête des studios d'Hollywood. Révélé avec l'indépendant VERY BAD THING en 1998, il s'est depuis spécialisé dans le film d'action très esthétique avec un style ultra-nerveux caméra à l'épaule. De BIENVENUE DANS LA JUNGLE avec The Rock à FRIDAY NIGHT LIGHTS en passant par LE ROYAUME et HANCOCK, Peter Berg est le chaînon manquant entre Tony Scott, Oliver Stone et Michael Mann. Et aucune fausse note pour l'instant.

2. John Stockwell
John Stockwell aussi a débuté comme acteur. Mais son rôle le plus marquant reste celui du meilleur ami dans CHRISTINE de John Carpenter. Vous comprendrez donc que c'est lui aussi son métier de réalisateur qu'on retiendra. Un métier qu'il exerce avec une "ligne éditoriale" assez stricte. Car il a beau ne pas être scénariste de ses films, tous tournent plus ou moins autour d'une seule et même chose : les scènes aquatiques. De BLUE CRUSH à BLEU D'ENFER en passant par PARADISE LOST, tous ses films brillent par leurs incroyables scènes filmées sous l'eau. Mais, au-delà de l'efficacité narrative et visuelle de ses films, Stockwell a un petit truc en plus : une façon incroyable de rendre des personnages et des situations extrêmement réalistes malgré l'océan de clichés qui les entourent. Et c'est particulièrement vrai dans CRAZY BEAUTIFUL avec Kirsten Dunst (J'adore ce film !!!!).

3. Peyton Reed
Dans les années 90, c'est sur des séries et des émissions de télé que Peyton Reed s'est fait la main. Puis viendra le temps du cinéma avec le très fun et réussi AMERICAN GIRLS avec Kirsten Dunst. Mais rien de comparable avec les véritablement excellents BYE BYE LOVE, avec Ewan McGregor et Renée Zellweger, et YES MAN avec Jim Carrey et Zooey Deschanel. Excellant donc dans la comédie romantique, Reed a définitivement un oeil pour le craquant et le cute. Seul ombre au tableau : le cyniquement pas drôle LA RUPTURE.

4. F. Gary Gray
C'est dans le clip que s'illustre d'abord F. Gary Gray. Au milieu des années 90, c'est d'ailleurs un des réalisateurs les plus demandés par la scène Hip Hop west coast. On lui doit en effet les désormais classiques "Natural Born Killaz" de Dr Dre et Ice Cube, "It Was A Good Day" de Ice Cube ou "Fantastic Voyage" de Coolio. Normal donc que son premier film soit la très drôle comédie ghetto FRIDAY avec Ice Cube et Chris Tucker. Un des tous premiers réalisateurs afro-américain à travailler sur des grosses productions de studios, on lui doit ensuite de nombreux films d'action assez inégaux : des plutôt agréables NÉGOCIATEUR et BE COOL au très bon BRAQUAGE A L'ITALIENNE en passant par le franchement mauvais UN HOMME A PART avec Vin Diesel. Son dernier film en date, LAW ABIDING CITIZEN, avec Jamie Foxx et Gerard Butler, a l'air plutôt excellent, dans le genre...

5. Antoine Fuqua
Comme F. Gary Gray, il vient du clip Hip Hop. Le "Gangsta's Paradise" de Coolio, c'est lui par exemple. A une époque où les réalisateurs noirs n'avaient pas vraiment voix au chapitre à Hollywood, lui aussi s'est fait orienter dans l'action avec, dès 1998, UN TUEUR POUR CIBLE, le premier film américain de Chow Yun-Fat, et enchaînera avec le mauvais PIÉGÉ avec Jamie Foxx. Mais avec l'excellent TRAINING DAY sous le bras, Fuqua a pris du grade avec les plus mitigés grosses productions LE ROI ARTHUR, LES LARMES DU SOLEIL et SHOOTER. Pour la décennie à venir, sûrement bien conscient qu'il excelle dans les polar et le traitement de la vie du ghetto, il semble se diriger vers des projets plus personnels comme BROOKLYN'S FINEST et PABLO ESCOBAR.

6. Mark Waters
Auteur à la fin des années 90 du film indépendant cultissime THE HOUSE OF YES avec Parker Posey, Mark Waters a rejoint les gros studios depuis le début de la décennie en se faisant une spécialité des comédies romantiques et ados. Si FOLLES DE LUI est tout à fait oubliable, FREAKY FRIDAY et surtout LOLITA MALGRE MOI, les deux avec Lindsay Lohan, étaient purement excellentes, voire carrément démentielle pour la seconde. Quant à ET SI C'ÉTAIT VRAI et LES CHRONIQUES DE SPIDERWICK, certains n'aiment pas. Je les comprends mais ce n'est pas mon cas. Seule grosse ombre au tableau, son dernier film en date, HANTES PAR SES EX. Mais bon, la même année, il a produit 500 JOURS ENSEMBLE. Ça compense !

7. Shawn Levy
On a déjà vu traîné sa gueule de geek frisé dans quelques séries des années 90. Rappelez-vous Howard Banchek dans "Beverly Hills". Puis il a du se résoudre à passer à la réalisation, d'abord de séries B et téléfims que personne n'a jamais vu à part sa famille (et encore) puis à des productions familiales pour Hollywood. Et là, on y trouve du pas mal comme BIG FAT LIAR avec Frankie Muniz, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE RIRE avec Ashton Kutcher et Britanny Murphy, du moyen comme TREIZE A LA DOUZAINE et LA PANTHERE ROSE et du vraiment bon comme LA NUIT AU MUSEE et sa suite. Bref, sa filmographie est inégale mais son timing comique est vraiment bon et, surtout, ses films respirent la simplicité des comédies à concept des années 80. En espérant qu'il confirmera cela avec DATE NIGHT qui réunit Tina Fey et Steve Carrell... Non, parce que ça a vraiment l'air excellent dans le genre!

8. David R. Ellis
Cascadeur depuis les années 70, David R. Ellis a travaillé sur SCARFACE, L'ARME FATALE ou LA FAMILLE ADDAMS avant de devenir réalisateur de seconde équipe sur quelques grosses productions hollywoodiennes comme WATERWORLD, HARRY POTTER ou MATRIX RELOADED. Mais depuis 2003, il prend également les reines de ses propres films avec un goût certain pour l'action qui tâche. Il est ainsi le réalisateur du meilleur épisode de la franchise DESTINATION FINALE (le 2, un modèle du genre!), du très bon petit thriller CELLULAR et de l'incontournable DES SERPENTS DANS L'AVION, tous les trois modèles de séries B ultra-efficaces à la fois prenantes, drôles et jouissives. Dommage que son DESTINATION FINALE 4 soit, au contraire, un des plus faibles de la série.

9. DJ Caruso
Réalisateur de seconde équipe pour John Badham dans les années 90, DJ Caruso est devenu le petit prince du thriller hollywoodien de la décennie écoulée. De l'excellent SALTON SEA avec Val Kilmer en passant par TAKING LIVES avec Angelina Jolie, PARANOIAK et L'OEIL DU MAL avec Shia LaBeouf, il a démontré une belle efficacité et un beau sens de l'esthétique du suspense. C'est jamais parfait mais c'est souvent beaucoup mieux que les autres productions du genre. Seule ombre au tableau : TWO FOR THE MONEY avec Al Pacino et Matthew McConaughey.

10. Robert Luketic
Grand spécialiste de la comédie romantique excentrique et colorée, c'est avec LA REVANCHE D'UNE BLONDE qu'il débute en 2001. Coup d'essai plutôt très réussi qu'il confirmera avec le peu vu mais tout à fait excellent RENDEZ-VOUS AVEC UNE STAR avec Kate Bosworth et Topher Grace. Et si ses réussites en comédies romantiques s'arrêtent là, compte tenu des désastres que sont SA MÈRE OU MOI avec J.Lo et L'ABOMINABLE VERITE avec Katherine Heigl, il faut bien avouer que son petit thriller LAS VEGAS 21 était plutôt très cool. Malheureusement, il devrait arrêter de travailler avec Katherine Heigl parce que son prochain KILLERS a l'air réellement dramatique et affligeant...


Et je voudrais faire un petit BIG UP à trois autres réalisateurs qui n'ont pas réussis à franchir la frontière des 10 mais qui auraient pu avec un peu plus de films sur leur CV : David Frankel, réalisateur élégant du DIABLE S'HABILLE EN PRADA et de MARLEY & MOI, David Dobkin, à qui l'on doit SERIAL NOCEURS et SHANGHAI KID 2 et pour finir l'espoir de la bande, Sylvain White qui a l'énorme mérite d'avoir réalisé le meilleur film de danse Hip Hop de la décennie, STEPPIN, et dont la mise en scène est assez époustouflante.

16 mars 2010

That's Entertainment, Folks !

Le succès de SHERLOCK HOLMES a donné des idées à Hollywood. Pour une fois, on ne va pas s'en plaindre. En même temps, quand je vais vous dire de quoi il retourne, il se peut que certains d'entre vous tombent de leur chaise. En tous les cas, ceux qui ont un diplôme (quelconque) en Histoire (le baccalauréat peut en faire partie). Pour les autres, amateurs d'explosions au ralenti, courses poursuites et autres combats dantesques entre des monstres de l'enfer et un alpha-mâle aux muscles suintants, l'annonce devrait vous plaire.

Dans un récent article du Hollywood Reporter, on peut en effet lire ceci : Warner Bros. has picked up a treatment titled "Leonardo da Vinci and the Soldiers of Forever". (...) The project re-imagines Leonardo Da Vinci as a member of a secret society who falls headlong into a supernatural adventure that pits the man against Biblical demons in a story involving secret codes, lost civilizations, hidden fortresses and fallen angels.

En gros, Leonardo, qui s'ennuie sévère avec sa Mona Lisa, va défoncer du démon !

Donc, voilà, on en est là. Hollywood a trouvé ses nouveaux super-héros. Déterrer les légendes de l'histoire (et ou de la littérature classique) et en faire des action man, sortes de GI JOE en costumes d'époques. Même si, dans la réalité historique des faits, ils sont plutôt les ancêtres de l'intello à grosses lunettes.

Mais franchement, qu'est-ce qu'on s'en fout ? La dernière (et unique) fois que l'Américain moyen a entendu parler de Leonardo, c'était dans un certain film de Scorsese. Quant à De Vinci, c'était dans la bouche de Tom Hanks. Alors, peu importe que LDV n'ait pas eu l'occasion d'inscrire action-hero dans son CV. Personne n'est parfait ! Peintre, sculpteur, architecte, musicien, scientifique, mathématicien, ingénieur, inventeur et botaniste, ce n'est pas franchement ce qu'il y a de plus fun dans le registre des métiers fun. Quelques mecs amateurs de gros cigares, de blondasses siliconées et d'UV ont donc bien le droit de refaire un peu l'histoire. Car après tout, That's Entertainment, folks !

Mais le célèbre barbu de la Renaissance n'est pas le seul dans la ligne de mire des studios. Warner Bros. envisage ainsi de confier au réalisateur de JE SUIS UNE LEGENDE et de CONSTANTINE un projet similaire impliquant cette fois Marco Polo. Au moins, lui, c'était un "vrai" aventurier. Mais compte tenu que le script est écrit par les types à qui l'on doit UNE JOURNEE A NEW YORK avec les soeurs Olsen, la route qui le verrait combattre des créatures de l'enfer anorexique n'est, semble-t-il, pas très loin... Et que penser de la version "thriller politique" de la vie de William Shakespeare par Roland "INDEPENDENCE DAY" Emmerich...

Alors, je vous le demande. A quand le retour de la vengeance de GANDHI qui, cette fois, n'est vraiment pas content ? GANDHI 2, LE RETOUR, ça s'appellerait ! Oups, ça existe déjà...


11 mars 2010

Merci de ne pas rire...

Le club des losers magnifiques du cinéma made in USA est un cercle relativement fermé mais qui tend à s'ouvrir ces derniers mois. C'est comme si le fantôme d'Ed Wood avait été libéré et qu'il avait consécutivement infiltré les corps et les esprits des ces mecs qui, une année après l'autre, livrent aux yeux du monde leurs chefs d'oeuvre. En effet, après Tommy Wiseau, Tucker Max et Troy Duffy, il faut que je vous présente James Nguyen, l'auteur du meilleur pire film de l'année.

Autoproclamé "Maître du Thriller Romantique", ce réalisateur est déjà l'auteur de trois films qui ont tous en commun d'avoir multiplié les #wtf sur Twitter avec leurs bandes-annonces effectivement très #wtf. Si on prend sa filmographie à rebours, tout commence en 2003 avec JULIE & JACK, l'histoire d'amour entre Jack, un vendeur de composants informatiques, et Julie, une programmeuse de logiciels. Il y a eu ensuite REPLICA en 2005, l'histoire d'amour entre Joe, un vendeur de composants informatiques, et Evelyn, une biogénéticienne. Et enfin, voici que sort BIRDEMIC : SHOCK & TERROR, son chef d'oeuvre, qui raconte l'histoire d'amour entre Rod, vendeur de composants informatiques, et Nathalie, une top model. (Question de confiance en soi !)

Car, oui, je vous le donne en mille, James Nguyen est vendeur de composants informatiques ! Et ouais. For Real. Mais c'est un vendeur de composants informatiques qui est aussi le "number 1 fan" d'Alfred Hicthcock. Son oeuvre n'aura été dédié qu'à cela : rendre hommage à son modèle et idole. Il a au moins cela en commun avec Brian De Palma. BIRDEMIC est ainsi aux OISEAUX ce que JULIE & JACK est à VERTIGO. Fascinant, n'est-ce pas ?

James Nguyen pourrait très bien n'être qu'un cinéaste amateur de plus, un de ces mecs qui font leur film dans leur coin, pour passer le temps, s'éclater le week-end et assouvir leur passion. Internet en est rempli et il y a des émissions de télé qui leur sont dédiés (Les Films faits à la maison). C'est marrant. C'est fait avec humour et passion. Les types s'amusent à faire tourner tata Janine en clone de Princesse Leia et tonton René en clone d'Indiana Jones et tout le monde est content. Éventuellement, ça fait rire quelques péquins perdus sur l'interweb 2.0 et ça s'arrête là.

Mais Monsieur Nguyen n'est pas de cette race. Monsieur Nguyen est un combattant. Monsieur Nguyen est très sérieux. Vraiment très sérieux. Par exemple, devant le refus systématique (et totalement inexpliqué) des distributeurs d'acheter son film, il s'embarqua pour le Festival de Sundance où il arpenta de longs en larges les rues de la station au volant de son van décoré d'oiseaux empaillés. Ouais. For real. Et un distributeur, il en a trouvé un. La société Severin Films, sentant à l'évidence le bon filon du film culte potentiel (à la THE ROOM), s'est engagé à distribuer le film.

Depuis, alors que les projections se multiplient et que de plus en plus de fans font leur "coming out", Monsieur Nguyen vit sur un petit nuage et profite de ses 15 minutes de gloire en multipliant les interviews et en répondant volontiers aux questions de journalistes souvent au bord du fou-rire involontaire. Lorsque celui de Vice lui demande si Yoko Ono l'a aidé à faire le film après avoir noté que de nombreux posters de son site Internet www.imaginepeace.com ornait les décors ou si il était seulement d'accord avec cette idée d'imaginer la paix, il a cette réponse extraordinaire : "Oui. Je suis d'accord avec cette idée. Je suis un grand fan de John Lennon et ma chanson préférée de John Lennon est "Imagine". J'adore cette chanson. C'est une partie du message de mon film. Le poster apparaît lorsque Mai et Rick sont allongés dans le film, en train de faire l'amour. C'est une référence au bed-in, quand John Lennon et Yoko Ono ont fait le bed-in pour la paix. Et quand vous les voyez mort, ou quand ils meurent, la musique est inspirée par la chanson "Imagine". Vous voyez, les aigles et les vautours attaquent une petite ville. Ils attaquent Rod et Nathalie. Ils attaquent des gens. Pourquoi n'y a-t-il pas la paix entre les aigles, les vautours et l'Homme ?"

La façon dont fonctionne le cerveau de Monsieur Nguyen est purement fantastique. Certains diront que la pratique du troisième degré nécessite une belle intelligence. Mais, lui, son niveau de premier degré relève du génie. Ou de la grosse blague et dans ce cas là, Jame Nguyen est le Orson Welles du LOL et moi le Stifler de la blogosphère. Le sérieux avec lequel il reçoit le cynisme du monde est assez ahurissant. Il semble vraiment croire à son talent et à la qualité de son film, même en étant conscient qu'il "n'a pas les moyens d'AVATAR" !

La tête de Monsieur Nguyen est bourrée à ras bord de fantasmes hollywoodiens qu'il prend pour la réalité. Et ça le rend terriblement charmant et passionnant, assez loin de l'arrogance que l'on attribue habituellement à ce genre de personnages. Dans sa tête, deux questions à David Lynch pendant une séance de dédicace deviennent "DIRECTOR JAMES NGUYEN MEETS DAVID LYNCH TO DISCUSS DIGITAL CINEMA" dans un communiqué de presse tout ce qu'il y a de plus hollywoodien qu'il publie sur son site web so 1995. Brillant ! Et à la limite, regardez tous ses "communiqués de presse". C'est fantastique.

Quant à ses projets pour le futur, James Nguyen prévoit de tourner une suite à BIRDEMIC mais cette fois en 3D. Forcément. C'est le futur. Il écrit également le scénario d'un film de science-fiction intitulé SPACE TOURISTS... Le cinéma a de beaux jours devant lui - même si pour le coup, je ne vois pas trop le rapport entre des touristes de l'espace et Alfred Hitchcock. Mais qui sait ? Qui aurait cru qu'il y avait un rapport entre un vendeur de composants informatiques et Alfred Hitchcock ?


09 mars 2010

Comment mourir heureux...


Est-ce que trop de cute peut tuer ? Parce que ce clip réalisé par Peyton Reed (BYE BYE LOVE, YES MAN...) atteint des sommets encore rarement atteints dans le domaine. Je vous le dis net. Entre le sourire de Zooey, les fringues de Zooey, les cheveux de Zooey, la danse de Zooey, les mimiques de Zooey, la voix de Zooey, la robe à pois de Zooey, le hula hoop de Zooey, mon coeur est actuellement en train de lâcher à cause d'un excès de cute. Je serais mort heureux.



06 mars 2010

Don't Wake Me Up If I'm Dreaming...


Le jour où Mark Paul Gossellar a redonné vie le temps du Late Night de Jimmy Fallon à son personnage mythique de Zack Morris reste un de mes moments pop favoris de ces dernières années. Sincèrement. J'avais écrit un court post à chaud et je crois qu'il reflète assez bien, malgré le peu de mot, l'extraordinaire intensité de ce pur moment de pop culture nostalgique.

Et bien, ce soir, Jimmy Fallon a de nouveau raison de mon coeur qui, heureusement, n'est pas trop fragile. A défaut de réunir le cast de SAUVES PAR LE GONG, il a réuni celui de GÉNÉRATION MUSIQUE (aka CALIFORNIA DREAMS). Si vous avez moins de 25 ans, il y a très peu de chances que ça vous dise quelque chose. Cette sitcom pour pré-ado a en effet succédé à SAUVES PAR LE GONG à partir de 1992 (1994 en France) et s'est installé sur les petits écrans pendant près de 5 saisons. Ce qui n'est pas rien.

Pourtant, faute de rediffusions et d'emprise quasi-dictatoriale de son aîné (et modèle) sur la pop culture mondiale, cette série avait un peu disparu de l'esprit collectif. Et je dois bien avouer, malgré l'émotion qui me submerge à l'heure où j'écris ces lignes, que je l'avais moi-même oublié.

Mais à croire que les séries TV kitsh de son enfance sont comme le vélo. Ça ne s'oublie jamais. Le cerveau est ainsi fait. Revoir tous ces visages, réentendre ce générique inventé par la coolitude elle-même, plus de 15 ans plus tard, a un effet presque viscéral sur moi. C'est comme si je me revoyais rentrer du collège à 17h et me mettre devant la télé avec mon quatre-heure à la main. Cette sensation est incroyable. Incroyable. Belle. Triste. Drôle. Tendre. Émouvante. Et peut-être plein d'autres mots qui cette fois n'appartiendront qu'à vous.

Et tout d'un coup, je me rappelle mon petit béguin pour Heidi Noelle Lenhart...




04 mars 2010

Comment naissent (et meurent) les étoiles

Devant UNE EDUCATION, le film de Lone Scherfig écrit par Nick Hornby, il y a une chose qui, dès les premières minutes, vous saute au visage, vous accroche le cerveau et ne vous lâche plus ensuite. Son héroïne, Carey Mulligan, est une star. Du moins, elle a l'étoffe d'une star. C'est indéniable.

Cette jeune londonienne de 24 ans a une beauté naturelle et discrète. Elle a ces petites mimiques incroyablement craquantes comme cette façon magique de sourire et de rire. Elle a ce regard grand ouvert sur le monde. Elle a cette assurance qui font oublier son visage poupon de petite fille. Et surtout elle a du talent. Bref, Carey Mulligan, que personne ne connaissait il y a 6 mois, a toutes les qualités dont sont faites les stars. Ces qualités qui font tomber les garçons en amour en leur faisant croire qu'elle leur est accessible. Ces qualités qui font penser aux filles qu'elle leur ressemble en leur faisant croire qu'elles peuvent devenir BFF. Des qualités que l'on retrouve par exemple chez Natalie Portman ou Anne Hathaway pour citer deux grandes stars du cinéma des années 2000.

Mais cette évidence a-t-elle des chances de se concrétiser ? Car les exemples de jeunes actrices tombées de haut sont légion dans les annales d'Hollywood. Des jeunes actrices qui ont goûté à la critique extatique et au public émerveillé. Des actrices qui, elles aussi, avaient la beauté, le talent et le charme. Des actrices qui, le temps d'un rôle, ont su envouter le monde entier par leur seule présence. Alors combien de Mena Suvari pour une Reese Witherspoon ? Combien d'Alicia Silverstone pour une Julia Roberts ? Combien d'Heather Graham pour une Nicole Kidman ? Combien d'Alison Lohman pour une Natalie Portman ? Les exemples se comptent par centaines et se ressemblent souvent.

Car dans ce domaine, les conseils d'Ari Gold se révèlent souvent payants. Il a beau avoir une grande gueule, il est la principale (et quasi-unique) voix de la raison dans cet océan de sexe, d'argent et de pouvoir qu'est Hollywood. Certes, l'agent de star orientera toujours ses clients vers les grosses productions - et donc les gros salaires - qui lui rapporteront un max mais il sait jouer aussi le compromis, s'adapter au marché. A ce titre, la carrière de Vince Chase, son poulain, a quelque chose d'exemplaire - évidemment dans tout ce qu'elle a de fictionnelle.

Première étape. Galérer. Passer ses jeunes années à arpenter les castings plus ou moins minables et les tournages de pub, séries tv et téléfilms. C'est le passage obligé du jeune comédien, celui qui forge le caractère, filtre les moins motivés (et talentueux) et entraîne à un minimum de modestie. Et parce que le rêve américain peut aussi être une pute, être un "fils de" marche aussi.

Deuxième étape. Trouver LE rôle qui vous fera connaître, vous révélera aux yeux du monde. Typiquement, pour la jeune Mulligan, c'est UNE EDUCATION. Pour reprendre les exemples de ses collègues précédemment citées, ce fut AMERICAN BEAUTY pour Mena Suvary. CLUELESS pour Alicia Silverstone. LES ASSOCIES pour Alison Lohman. Attention toutefois : un rôle dans une série télé à succès peut se révéler à double tranchant, voire carrément fatal. Rares sont en effet les jeunes actrices à en être sortie vivante sur le long terme.

Troisième étape. Confirmer. C'est là que ça se corse. Forcément. A ce moment là, Ari Gold vous dirait de tourner dans un bon gros blockbuster des familles. Un truc avec plein d'effets spéciaux, d'explosions, de poursuites et d'action. En général, c'est le choix de la majorité des actrices, attirée par le gros chèque et la visibilité médiatique. Sur le court terme, le meilleur des choix sans aucun doute. C'est le choix de Carey Mulligan. Plus ou moins. La prochaine fois qu'on la verra sur un grand écran, ce sera en effet dans le très attendu (mais casse-gueule) WALL STREET 2 d'Oliver Stone. Mais encore faut-il que le film soit réussi et soit un carton au box-office. Dans le meilleur des cas, ce sera alors gagné pour quelques années car le cercle vertueux sera amorcé. On ne parlera plus de vous seulement dans la presse spécialisée et vous aurez le droit au vrai dépucelage de la star moderne qui se respecte : vos fesses en couverture des tabloïds du monde entier. Vous ne serez alors plus reconnu que par les initiés mais par tout le monde. Vous ne serez plus seulement de la graine de star mais une star, une vraie, une tatouée...et une dépucelée ! Dans le cas contraire, c'est très probable que tout soit à refaire.

Quatrième étape. Durer. Le plus difficile. Le problème de la plus part des actrices et acteurs d'Hollywood est d'être "typecastés", d'être choisi toujours pour le même rôle, la plupart du temps à cause d'un physique atypique. Voyez récemment les Ellen Page ou les Michael Cera. Sur le court terme (voire le moyen), c'est parfait. Mais ça ne vous fait pas devenir une star. Éventuellement, juste une icône. Et le problème des icônes, c'est qu'elles finissent souvent une seringue dans le bras, la tête dans les chiottes d'un hôtel miteux de West Hollywood. Voyez Alison Lohman, citée plus haut. Elle n'en est pas encore là, loin de là. Mais elle a beau avoir 30 ans, un talent et un charme fou, elle a toujours l'air d'avoir 16 ans et c'est la malédiction d'une carrière brillamment amorcée. Clairement, c'est ce genre de parcours qui guette déjà la (sûrement trop) fraîche Carey Mulligan - malheureusement. Ce n'est pourtant pas inéluctable. D'autres avant elle ont réussi à se sortir de ce carcan. Pour cela, l'idéal, c'est de devenir producteur et ainsi se créer ses propres (bons) rôles, à la manière de Drew Barrymore (la petite boulotte sympa) ou de Sandra Bullock (la gaffeuse romantique). Une autre solution : comme Charlize Theron ou Angelina Jolie, savoir alterner films "d'auteur" qui plaisent au cinéphile à lunettes et veste en tweed et films "de genre" qui plaisent au geek à lunettes et T-shirt crade ce qui permet de diluer d'éventuels bides et/ou mauvaises critiques.

Mais au fond, l'idéal serait juste de continuer à faire de BONS films. Non, parce que UNE EDUCATION, c'était juste magique... Et aussi de plaquer ce bouffon de Shia LaBeouf pour un très beau blogueur français ! Et voilà, putain, je suis encore amoureux. Saloperie de stars de cinéma...

01 mars 2010

Stars et petites culottes

Il y a des moments comme ça. L'envie de sujets légers et classe. Après le Top 10 des décolletés de la télé, le Top 10 des pubs pour sous-vêtements avec de la re-sta sexy (ou pas) dedans.

Votre serviteur étant doté d'attributs sexuels mâles, on va commencer par la version soutiens-gorges et petites culottes du top. Peut-être qu'un de ces jours, mesdemoiselles, je vous ferais l'équivalent slips et caleçons.

Toutefois, je n'ai pas croulé sous le choix. C'est simple : des demoiselles connues (hors top-model bien sûr) ayant prêté leurs formes pour le gros chèque du fabriquant de string et/ou de culottes en coton, j'en ai pas trouvé beaucoup plus de 10. Donc, pour une fois, ce top sera sûrement (presque) exhaustif.

1. Maggie Gyllenhaal (AGENT PROVOCATEUR)
Très inspirée de l'esprit "burlesque", la marque se spécialise depuis ses débuts en 1994 dans la communication provoc' glamour hautement érotique. D'ailleurs, Kylie Minogue et Dita Van Teese suivent dans le top. Mais grâce à la beauté étrange de l'actrice de LA SECRÉTAIRE, ode au sado-masochisme dans le cadre professionnel, cette campagne de 2007 est de loin la plus belle et intense que le secteur nous est offert.

2. Kylie Minogue (AGENT PROVOCATEUR)
Toujours eux. Agent Provocateur. Forcément. Kylie Minogue, culotte transparente, s'exerce au rodeo dans une chambre capitonnée de cuir rouge, le tout sur la musique des Hives. "Que tous les hommes du public se lèvent !" Tout simplement BRILLANT. Ah oui, aucune télé n'en a voulu. Bizarre. En même temps, ça n'a pas empêché cette campagne de 2001 d'être élue meilleure publicité au cinéma de tous les temps par le Guardian.

3. Eva Mendes (CALVIN KLEIN)
Image de la marque américaine depuis 2008, d'abord pour les parfums CK, puis Obsession (pour lequel elle a tournée nue), la belle américaine d'origine cubaine est passée aux sous-vêtements avec cette campagne de l'été 2009. Corps bronzé et suintant photographié par le grand Steven Klein, la décharge érotique est puissante, vraiment très puissante.

4. Dita Van Teese (AGENT PROVOCATEUR)
Encore un fait d'armes de plus pour Agent Provocateur qui n'a jamais mieux porté son nom qu'avec ce clip/pub de 2004. Sur fond du "She's Out of Control" de Joy Division repris par l'ex-Bananarama Siobhan Fahey, Dita Van Teese y convertit George W. Bush au sado-masochisme au beau milieu du bureau ovale et ça fait MAL !

5. Dita Van Teese (WONDERBRA)
Dita Van Teese encore elle. Cette fois, c'est pour le compte de la marque Wonderbra. Embourbée dans une esthétique un peu planplan, elle désirait se refaire une image et retrouver un peu de la magie du désormais fameux "Regardez moi dans les yeux". Et qui de mieux placé que la reine de l'érotisme glamour qui officie dans cette campagne de 2008 à la fois comme modèle et comme designer.

6. Rebecca Romijn (LA PERLA)
On la connaît en Mystique dans X-Men. On la connaît en "Femme Fatale" chez Brian De Palma. Bref, on la connaît comme un des corps les plus parfaits ayant été aperçu récemment sur le grand comme sur le petit écran. Pas étonnant donc qu'on la retrouve dans cette visuellement sublime campagne de 2007 pour une des plus vieilles marques de lingerie du monde.

7. Sarah Chalke (HANES)
Oui, on peut faire une pub pour des petites culottes toute habillée. OK, c'est de la petite culotte en coton mais c'est tellement mignon. Et puis c'est l'héroïne de SCRUBS qui se charge de la promo. Avec son célèbre charme, à la fois effrontée et candide, elle rivalise largement (à mon goût) avec les Megan Fox et consorts. C'est juste "différent" parce qu'en fait, les strings, c'est un peu vulgaire (et, oui !). Alors vive la culotte en coton aux couleurs pastels...

8. Hilary Swank (CALVIN KLEIN)
Quand on a deux Oscars et une bonne dizaine de projets de films sous le bras pour les quelques années à venir, quel intérêt peut-on avoir à poser en soutif pour les besoins d'une campagne de pub Calvin Klein ? A priori aucun. Sauf peut-être de montrer qu'on sait être une femme glamour et sexy dans un business qui nous prend un peu trop pour un garçon manqué. Tant mieux.

9. Teri Garr (FRUIT OF THE LOOM)
Pour les dernières places, les prétendantes devenaient rares. J'avais donc le choix entre cette campagne de 1991 avec l'actrice culte de "Tootsie" et de "Rencontres du 3e Type" ou celle plus récente d'Emporio Armani avec Victoria Beckham. Si cette dernière avait quelque chose de vraiment plus sophistiquée avec ses belles photos en noir et blanc, le pouvoir de la MILF l'a emporté ! Hallelujah !

10. Megan Fox (EMPORIO ARMANI)
Ca commence à devenir une habitude. J'attends impatiemment le jour où la Megan deviendra l'égérie d'une marque de pulls aux cols roulés. Vraiment. Ce jour là, le monde aura fait un grand pas en avant. Mais ce jour n'est pas encore arrivé et, en attendant, la Megan continue d'exposer aux yeux du monde ses courbes de pin-up des temps modernes. Perso, je ne vois dans cette campagne de 2010 qu'une maigrichonne vulgos en petites culottes mais bon, tous les goûts sont dans la nature...